Article de presse: MacArthur évacue les Philippines
Publié le 22/02/2012
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allaient se heurter à une résistance prolongée et tenace.
Dès le 20 décembre, la quatorzième armée, placée sous lecommandement du général Masaharu Homma, avait débarqué dans le nord-ouest de Luzon.
Elle descendait vers le sud sansrencontrer de grande résistance.
Le 24, un second débarquement massif eut lieu dans la baie de Lamon, au sud-est de Manille, etl'aviation commença à bombarder la capitale.
Déterminé à bloquer l'ennemi sur les côtes, MacArthur demandait des renforts à Washington.
Mais l'état-major était pluspréoccupé par le front européen que par les Philippines.
Une attitude qui provoqua l'amertume du président philippin Quezon :" Comme c'est américain de se tourmenter pour le destin d'une distante cousine tandis que sa fille est violée dans la piècevoisine.
" Pour des raisons évidentes, la guerre du Pacifique resta longtemps, même pour les Américains, un théâtre secondaire.
MacArthur se résolut alors à suivre le Plan Orange, qu'il avait qualifié autrefois de " défaitiste ", et à concentrer ses efforts sur ladéfense de la péninsule de Bataan et de l'île de Corregidor, qui commande la baie de Manille.
Après avoir déclaré la capitale " ville ouverte ", afin d'épargner la population, et avoir abandonné les bases militaires de Cavite,Clark et Nichols-Field, le général organisa la retraite.
Il ordonna le repli des troupes du général Wainwright au nord et du généralJones au sud-est.
Les Japonais ne comprirent apparemment pas le sens de ces mouvements et, croyant assister à une déroute,négligèrent de bombarder les routes de retraite.
Ce qui permit de rassembler à Bataan, dès le milieu janvier, la majeure partie desforces américano-philippines et d'organiser une défense à partir de la ligne dite Abucay-Mauban.
MacArthur installa son quartiergénéral à Corregidor.
Peu de régions aux Philippines étaient plus propices que Bataan à une bataille défensive en raison de son relief montagneux (àcondition que les approvisionnements soient adéquats).
Or, en matière logistique, MacArthur fut moins brillant que pour laretraite.
En prévision d'une défense des côtes, il avait fait constituer des dépôts d'équipements, de vivres et de médicaments dansles provinces.
Les transferts se firent mal.
L'insuffisance des ravitaillements, la malnutrition, la dysenterie et la malaria allaient tuer plus de soldats que les balles japonaises.
Retranché lui aussi à Corregidor, le président Quezon bombardait Roosevelt de télégrammes demandant de donnerl'indépendance aux Philippines afin qu'il puisse déclarer l'archipel neutre et " sauver un pays devenu champ de bataille de deuxgrandes puissances d'un plus grave désastre ".
Le général Hideki Tojo, premier ministre nippon, avait offert en effet de respecterla souveraineté des Philippines si une paix séparée était conclue, une manoeuvre visant délibérément à diviser Américains etPhilippins.
Prime secrète
Pour l'opinion publique américaine, le général restait une figure légendaire.
Pour Eisenhower, il se " comportait en enfant,comme d'habitude ".
Le département d'Etat voulait en tout cas que le " héros du Pacifique " continue à combattre.
La réponse de Roosevelt fut de défendre Bataan " aussi longtemps que ce serait humainement possible ".
Dans l'espoir deformer un gouvernement en exil aux Etats-Unis, et alors que la plupart des politiciens restés à Manille se rangeaient du côté desJaponais, Quezon quitta Corregidor fin février.
MacArthur avait déjà largement perdu la confiance de ses hommes.
Le moral était au plus bas et le ressentiment profond àl'égard d'un chef qui, dans ses communiqués, ne parlait que de lui.
Sous l'effet de la disette, de la maladie et de l'isolement, lasituation se détériorait.
Bien que le commandement japonais ait été privé des meilleures troupes, qui avaient été envoyées enMalaisie, Washington prit conscience qu'il était vain de résister.
L'avance nippone en Asie du Sud-Est se poursuivait, inexorable.Aussi Roosevelt décida-t-il de retirer MacArthur de Corregidor et de lui confier le commandement des troupes se rassemblant enAustralie.
Le 11 mars, MacArthur annonçait au général Wainwright qu'il partait pour l'Australie.
Le lendemain, accompagné de sa famille,il quittait Corregidor à bord d'une vedette et gagnait Mindanao, d'où il s'envola pour l'Australie.
C'est en route pour Melbournequ'il prononça son fameux " je reviendrai ".
Une formule qui allait devenir parmi les soldats restés à Bataan un jeu de mots amer :" Je vais aux latrines mais je reviens.
" Ayant reçu des renforts, les Japonais donnèrent le coup de grâce au réduit de Bataan àpartir du 3 avril.
Quatre jours plus tard, la résistance américano-philippine s'effondrait.
Contre les ordres de MacArthur et de Roosevelt, le général King, qui commandait à Bataan, décida de capituler.
" Lesprisonniers seront-ils bien traités ? " demanda-t-il à l'officier japonais qui reçut sa capitulation.
" Nous ne sommes pas desbarbares ", répondit, offensé, le Japonais..
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