Bayrou, François
Publié le 07/04/2013
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1 | PRÉSENTATION |
Bayrou, François (né en 1951), homme politique français, ministre de l’Éducation nationale (1993-1997), président de l’Union pour la démocratie française (UDF, 1998-2007) et fondateur du Mouvement démocrate (MoDem, 2007).
2 | UN CENTRISTE EN POLITIQUE |
Né à Bordères dans les Pyrénées-Atlantiques, fils d’agriculteurs, François Bayrou fait des études de lettres. Il obtient l’agrégation de lettres classiques (1974) et enseigne à Pau de 1974 à 1979. Très vite cependant, il se lance en politique et rallie, en 1973, le Centre démocrate de Jean Lecanuet, dont il est le secrétaire national de 1980 à 1986 (le Centre démocrate est devenu en 1976 le Centre des démocrates sociaux, CDS). Conseiller général à partir de 1982, puis conseiller municipal de Pau à partir de 1983, il travaille successivement avec toutes les figures du centrisme. En 1979, Pierre Méhaignerie, qui est ministre de l’Agriculture, le prend comme conseiller technique. Pierre Pflimlin, alors président de l’Assemblée des communautés européennes, le nomme conseiller de 1982 à 1984.
Député des Pyrénées-Atlantiques de 1986 à 1993, François Bayrou prend part à la campagne présidentielle de Raymond Barre en 1988, puis à celle des européennes de Simone Veil en 1989. Engagé dans la tentative de rénovation de la droite libérale en 1989, aux côtés des jeunes « quadras «, il parvient après l’échec de cette tentative à retrouver une place importante au sein de l’Union pour la démocratie française (UDF), en en devenant le secrétaire général, grâce à l’appui de Valéry Giscard d’Estaing. Tentant de faire de l’UDF un grand parti centriste, François Bayrou renforce en même temps son ancrage régional en étant élu président du conseil général de son département en 1992.
3 | MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE (1993-1997) |
Nommé ministre de l’Éducation nationale par Édouard Balladur, en 1993, il doit faire face à une très vive opposition et à d’importantes manifestations au lendemain de sa décision de réviser la loi Falloux. Il parvient cependant, tout en retirant son projet, à éviter une crise gouvernementale profonde. En 1994, il quitte le secrétariat général de l’UDF pour prendre la présidence du Centre des démocrates sociaux — qu’il transforme en Force démocrate — et s’efforce d’en faire une vaste formation de centre droit, européenne et sociale.
Bien qu’ayant soutenu la candidature d’Édouard Balladur à l’élection présidentielle de 1995, il conserve — au lendemain de la victoire de Jacques Chirac — son poste de ministre de l’Éducation nationale dans le gouvernement Juppé, jusqu’aux élections législatives de 1997.
4 | LE PRÉSIDENT D’UNE UDF AUTONOME |
Hostile à toute entente avec l’extrême droite, François Bayrou succède en septembre 1998 à François Léotard à la tête de l’UDF, dont il veut faire, après le départ de Démocratie libérale (DL), une formation unitaire et recentrée, marquant mieux sa différence par rapport au Rassemblement pour la République (RPR), le parti gaulliste. Cette volonté se traduit, à l’occasion des élections européennes, par le refus d’une liste unique de la droite. À ces élections, l’UDF obtient 9,29 % des suffrages exprimés et 9 sièges, résultat qui conforte François Bayrou dans sa stratégie. En novembre 2000, il est réélu à la présidence de l’UDF avec plus de 99 % des voix.
En avril 2002, François Bayrou recueille 6,84 % des voix lors du premier tour de l’élection présidentielle. Ce résultat, qui le place en quatrième position derrière Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen et Lionel Jospin, alors que 16 candidats — un record — sont en lice, l’engage à continuer à défendre l’autonomie de sa formation face à la constitution, autour de Jacques Chirac, de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP). Réélu député à Pau (Pyrénées-Atlantiques) avec 55,58 % des voix au mois de juin suivant, il siège au sein d’un groupe UDF qui, fort de 30 députés, continue d’exister au sein de la nouvelle Assemblée nationale. François Bayrou doit cependant faire face au départ de nombreux élus de l’UDF pour l’Union pour un mouvement populaire (UMP), formée en novembre 2002. Face à cette situation, il est amené à réorganiser l’organigramme de l’UDF et à plaider pour le pluralisme politique. Ne ménageant pas ses critiques à l’égard du gouvernement Raffarin, il conduit l’UDF à présenter des listes autonomes dans 16 Régions au premier tour des élections régionales de 2004. Si aucune ne parvient à l’emporter face aux candidats de l’UMP, François Bayrou insiste néanmoins sur la progression de sa formation politique qui recueille à l’échelle nationale 11,9 % des suffrages contre 23,3 % pour l’UMP. Candidat en Aquitaine, il obtient 16,07 % des suffrages, doublant le score qu’il avait obtenu à l’élection présidentielle. Lors des élections européennes de juin 2004, François Bayrou est conforté dans sa volonté d’autonomie par le bon score de l’UDF. Avec 11,94 % des voix, le parti centriste apparaît comme la troisième force politique française — l’UMP ayant obtenu 16,63 % et le PS 28,89 % des voix. François Bayrou franchit des étapes supplémentaires dans cette stratégie d’autonomie vis-à-vis de l’UMP en ne votant pas à l’Assemblée nationale en novembre 2005 le budget 2006 et, surtout, en votant la motion de censure contre le gouvernement Villepin, accompagné d’autres députés UDF, présentée par la gauche en mai 2006 dans un contexte marqué par l’affaire Clearstream.
5 | LE TROISIÈME HOMME |
Rejetant le « système « politique en vigueur, convaincu que ce dernier doit être changé de manière à sortir de l’opposition classique droite-gauche, François Bayrou connaît une progression continue dans les sondages à l’approche de l’élection présidentielle de 2007, paraissant même susceptible d’accéder au second tour. Son discours sur la réforme des institutions, sur l’urgence de rembourser la dette publique ou encore sur sa volonté de gouverner avec les « meilleurs « quelles que soient leurs attaches partisanes, est particulièrement audible pendant la campagne, même si la majorité dont il pourrait bénéficier une fois élu demeure une inconnue. Il obtient finalement 18,57 % des suffrages, presque trois fois plus qu’en 2002, derrière Ségolène Royal (25,87 %) et Nicolas Sarkozy (31,18 %). Au lendemain du premier tour, se refusant à tout ralliement à l’un ou l’autre des deux candidats arrivés en tête, il annonce la création d’un nouveau parti politique, le Mouvement démocrate (MoDem), et accepte la proposition de Ségolène Royal de débattre publiquement de leurs orientations politiques. Alors que le report des voix des électeurs centristes apparaît comme la clé du second tour et qu’il est confronté aux défections successives des députés UDF qui rallient Nicolas Sarkozy, François Bayrou annonce qu’il ne votera pas pour le candidat de l’UMP (élu avec 53,06 % des suffrages exprimés). Réélu député des Pyrénées-Atlantiques en juin 2007 avec 61,2 % des suffrages, alors que le MoDem n’obtient en tout que 4 élus, il s’abstient dans le vote sur la confiance au gouvernement Fillon.
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