Bien public, ligue du
Publié le 07/02/2013
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Bien public, ligue du, coalition, fondée en mars 1465, s’opposant au développement des prérogatives du roi de France, Louis XI.
Dès les premières années du règne de Louis XI — il accède au pouvoir en 1461 —, le jeune comte de Charolais, bientôt appelé Charles le Téméraire, mobilise les éléments rebelles qui contestent l’autoritarisme naissant du souverain. En mars 1465, une ligue se constitue dont le chef nominal est le frère du roi, Charles de France ; les ducs de Bretagne et de Bourbon, le comte d’Armagnac et Jean d’Anjou en font également partie. Bien qu’animés de visées personnelles, les aristocrates rebelles se réclament défenseurs du « bien public « et baptisent ainsi leur union.
En revanche, la noblesse de robe ne s’engage pas dans le conflit, le souvenir de la Praguerie étant encore vif. De même, les vavassaux se sentent peu concernés par les revendications des coalisés, si bien que le roi réussit à recruter une armée pour riposter.
La bataille de Montlhéry, le 16 juillet, sans toutefois définir de vainqueur, met un terme au conflit armé. Afin de ramener le calme dans son royaume, Louis XI concède quelques terres aux principaux ligueurs (traités de Conflans et de Saint-Maur d’octobre 1465).
La ligue du Bien public constitue un épisode dans la succession des protestations des grands, comme les ducs de Bourgogne, contre le renouveau du pouvoir royal qui s’est amorcé sous le règne de Charles VII et se poursuit sous Louis XI.
Liens utiles
- Bien public (ligue du) - encyclopédie.
- Bien public (ligue du) Alliance formée contre Louis XI par Charles de France, son frère, Charles* le Téméraire et plusieurs autres grands féodaux.
- Droit public des biens - Commentaire d’arrêt Conseil d'Etat, 18 septembre 2015, société Prest’Air req. N° 387315
- C.E. 13 juill. 1956, SECRÉTAIRE D'ÉTAT A LA RECONSTRUCTION ET AU LOGEMENT c. PIETON-GUIBOUT et OFFICE PUBLIC D'HABITATION A LOYERS MODÉRÉS DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE, Rec. 338, concl. Chardeau
- Cass. Civ. 23 nov. 1956, TRÉSOR PUBLIC c. GIRY, Bull. 11.407