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Bozizé, François

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Bozizé, François (1946- ), ancien chef d’état-major de la République centrafricaine (1996-2001), arrivé au pouvoir en 2003 à la faveur d’un coup d’État et élu président en 2005.

 

2   ASCENSION D’UN SOLDAT DE BOKASSA

Né au Gabon, où son père, gendarme, est en poste, François Bozizé est issu d’une famille originaire de Bossangoa — cette région, située dans le nord-ouest de la Centrafrique (ancien Oubangui-Chari), est habitée notamment par les Gbaya, le groupe le plus important et influent du pays.

Suivant l’exemple paternel, François Bozizé opte d’emblée pour la carrière militaire et entre à l’école des officiers de Bouar. Il fait une carrière rapide et accède au grade de capitaine en 1975. En 1978, il est nommé général de brigade par Jean-Bedel Bokassa. L’année suivante, alors que l’empereur autoproclamé Bokassa Ier est renversé et que le premier président du pays David Dacko revient au pouvoir, François Bozizé est nommé ministre de la Défense. C’est au cours d’un stage de perfectionnement à Paris, en 1981, qu’il apprend le coup d’État mené dans son pays par le général Kolingba. D’origine yakoma, celui-ci confie au Gbaya François Bozizé le ministère de l’Information et de la Culture afin de conserver un équilibre ethnique au sein du gouvernement.

3   EXIL, PRISON ET COUPS D’ÉTAT INFRUCTUEUX

En 1982, impliqué dans une tentative de coup d’État, François Bozizé réussit à s’enfuir au Tchad, puis au Bénin. Extradé vers Bangui en juillet 1989, il est accusé de complot et torturé. Il est finalement libéré en décembre 1991. En 1993, profitant de l’instauration du multipartisme, il se porte candidat à l’élection présidentielle remportée par Ange-Félix Patassé. Trois ans plus tard, celui-ci le nomme à la tête des forces armées centrafricaines. Le pays voit alors s’intensifier l’instabilité politique qui le mine depuis son indépendance en 1960.

En octobre 2001, cinq mois après un coup d’État avorté fomenté par l’ancien président Kolingba, François Bozizé est limogé ; il parvient à s’enfuir au Tchad voisin avec ses partisans, provoquant une très forte tension entre les deux pays. L’Église du Christianisme Céleste-Nouvelle Jérusalem (pentecôtiste), dont il est le fondateur pour la Centrafrique, est interdite. En octobre 2002, l’ancien chef d’état-major et ses partisans, grossis d’opposants de tous bords, lancent un raid contre la capitale centrafricaine, mais ils doivent se retirer alors que les forces loyalistes bénéficient du soutien d’un détachement libyen et de miliciens rebelles provenant du Congo démocratique (RDC).

4   LE POUVOIR CONQUIS PAR LES ARMES

Le 15 mars 2003, profitant d’une absence à l’étranger d’Ange-Félix Patassé, François Bozizé et ses troupes font leur entrée dans Bangui. Une « transition consensuelle « est mise en place dans l’attente de prochaines élections. Au lendemain de son coup d’État, le nouvel homme fort de Centrafrique déclare : « Je suis venu sauver le peuple centrafricain. Et après, ma mission s’arrête là. « Mais les aléas de la politique et les ambitions personnelles en décident autrement et cet ardent chrétien, qui entoure son pouvoir de références religieuses, annonce en décembre 2004 qu’à l’appel du peuple, il n’a « d’autre choix que d’obéir « et de se présenter à l’élection présidentielle de 2005.

Il est élu à la présidence de la République en mai 2005 avec 64,6 p. 100 des suffrages. Son pouvoir sort en outre renforcé par la victoire aux élections législatives de la coalition regroupant ses partisans, la Convergence nationale Kwa na kwa (« le travail rien que le travail «), qui remporte 42 des 105 sièges de l’Assemblée nationale.

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