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Christine de Suède

Publié le 22/02/2012

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Elle est reine à six ans, succédant à son père Gustave-Adolphe, sous la tutelle d'Axel Oxenstierna. Tutelle sévère et qui n'est nullement du goût de cette enfant capricieuse et intelligente. Ce n'est qu'à sa majorité, en 1644, qu'elle prendra effectivement la direction des affaires. Ses premiers temps de souveraine sont habiles : elle signe un traité avec le Danemark et, hâtant la conclusion du traité de Westphalie, parvient à agrandir ses territoires. En fait, Christine ne s'intéresse guère à la politique, étrangère ou intérieure : son goût va plutôt aux lettres, aux arts et à toutes les manifestations de la pensée. Elle attire à sa cour des philosophes et des savants, entre autres Descartes, voire Grotius qui sera son ambassadeur à Paris. Elle aime également le faste et ses dépenses excessives ne tardent pas à ruiner quelque peu les finances de l'État. De plus, peu portée à se lier par le mariage à un homme, elle change volontiers de favoris, notamment français, entre autres le comte de La Gardie. Finalement, au bout de dix ans de règne, elle abdique en faveur de son cousin Charles-Gustave, puis se convertit au catholicisme et quitte son pays. On la verra à Paris en 1656- 1657, et elle y laissera de bien fâcheux souvenirs : en effet, a Fontainebleau, où elle loge, a lieu le meurtre de son grand écuyer et amant Monaldeschi, qu'elle voulait sans doute remplacer. Elle quitte Paris pour Rome, où elle se fixe définitivement, en continuant à mener une vie très libre mais constamment orientée dans les loisirs que lui laissent ses amours et la religion, vers les choses de l'art : elle fonde une académie, rédige des Mémoires qui resteront inachevées et constitue de précieuses collections qui, après sa mort, iront au Vatican.      

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