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Chroniques de Froissart

Publié le 23/02/2013

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froissart

Au Moyen Age, la société est divisée en trois ordres : celui de la chevalerie, dont Froissart nous narre les exploits, celui des clercs, auquel il appartient, celui des travailleurs (agriculteurs, artisans, etc.) qui de temps à autre se révoltent, mettant en danger l'ordre divin de la société. Les Chroniques ne sont pas la seule oeuvre de Froissart, qui fut également un poète fort apprécié des princes et seigneurs de son temps...


froissart

« Froissart offrant son livre à la duchesse de Bourgogne EXTRAITS ~~~~~~~- Dans le Prologue, Froissart explique le but de son ouvrage et les moyens qu'il a mis en œuvre pour le réaliser Afin que les prodiges et les beaux faits d'armes, qui se sont produits à l'occasion des guerres entre la France et l'Angleterre et les royaumes voisins qui étaient leurs alliés et leurs amis, soient consi­ gnés de façon mémorable et qu'ils soient au temps présent et à l'avenir, vus et connus, moi, Jean Froissart, trésorier et chanoine de Chimay, je veux entreprendre de les mettre en prose et rédiger, d'après les informations vé­ ridiques que j'ai eues par des hommes valeureux, des chevaliers et des écuyers qui ont contribué à accroître l'importance desdits faits d'armes, et aussi d'après les informations de certains rois d'armes appelés hérauts et de leurs maréchaux qui sont de droit et doivent être de justes enquêteurs.

Six bourgeois, mandatés par la ville, viennent remettre au roi Edouard III d'Angleterre, les clefs de Calais qui a résisté au siège pendant onze mois Les six bourgeois se mirent aussitôt à genoux devant le roi et dirent en joignant les mains : « Noble seigneur et roi, nous voici tous les six, nous qui sommes bourgeois de Calais depuis plusieurs générations et grands négociants sur terre et sur mer : nous vous apportons les clefs de la ville et du château de Calais et nous vous le remet­ tons pour en faire ce qui vous plaira.

Pour nous , nous mettons dans l'état que vous voyez, entre vos mains afin de sauver le reste du peuple de Calais qui a enduré tant d'épreuves.

Veuillez dans votre grande noblesse, avoir pitié de nous.

» Certes, il n'y avait pas sur place un seul comte, un seul baron, un seul homme valeureux qui pût, touché de compassion retenir ses larmes et parler un bon moment.

Le roi leur lança un regard féroce, car il avait le cœur si endurci et emporté par la colère qu'il ne pouvait parler; et quand il parla, il donna l'ordre en anglais de leur couper immédiatement la tête (.

..

) Livre 1 Froissart alla s'installer en 1388 à la cour du Béarn, invité par son mécène le duc Gaston de Foix.

Celui-ci représente pour le chroniqueur le modèle achevé du « bon » chevalier Le comte de Foix dont je parle, avait à l'époque où je me trouvais auprès de lui, environ cinquante ans et je vous dis que j'ai, en ma vie, vu beaucoup de chevaliers, rois, princes et autres, mais je n'en ai jamais vu qui ait des membres si harmonieux, une si belle allure, une si belle taille, avec un si beau visage, un teint vif, une ex­ pression riante, des yeux brillants et pleins d'intérêt pour ce qui lui plaisait de regar­ der.

Il était si parfait en toutes choses qu'on ne saurait trop le louer.( ...

) C'était un chevalier plein de sagesse, entreprenant, de bon conseil et il n'eût jamais de favori à ses côtés.

C'était un homme pieux.

Livre III Obsèques de Jean le Bon à Paris et couronnement de Charles V à Reim s NOTES DE L'ÉDITEUR C'est à partir de son œuvre que l'on connaît partiellement la vie de Froissart : né vers 1337 à Valenciennes, il appartint au milieu cultivé des clercs, après avoir reçu une bonne formation intellectuelle.

Il va beaucoup voyager, de cour en cour au service de différents mécènes, pour lesquels il rédigera de nombreux poèmes chantés et dits, un long roman et ses Chroniques.

De 1361 à 1369, il est en Angleterre , au service de la reine Philippa de Hainaut ; il retourne ensuite dans le Hainaut, au service du frère de !'Empereur germanique; en 1388-1389, il est en Béarn, accueilli par Gaston de après avoir révisé de nombreuses fois la rédaction de ses Chroniques.

« Le bon Froissart( ...

) nous représente la diversité mesme des bruits qui couroyent et les différens rapports qu'on lui faisoit.

» Montaigne, Essais, Livre Il, chap.10.

nouvelles techniques, de nouvelles mentalités , voire de nouvelles classes sociales .

»Littérature ; Textes et documents; Le Moyen Age et le Foix ..

.

Il dut mourir entre 1400 et 1405, 1.

2.

3.

4.

5 Gira udon / Chanl illy.

M usée Condé -- -- - ---- « C'est avec Jean Froissart que la chroniqu e acquiert vraiment ses lettres de noblesse .

L'importance des discussions et des "conseils" politiques est bien mise en valeur.

Cependant la politique, pour Froissart, reste encore affaire de seig neurs et de " héros ," chevaleresques .

Il accorde plus d'attention aux fêtes, aux tournois, aux combats spectaculaires qu'à l'émergence de XVIe siècle ; coll.

H.

Mitterand, Nathan, 1988 .

« [Les Chroniques] nous donnent de surcroît une juste idée des rêves, des aspirations, des défaillances aussi, de la société aristocratique de ce temps.

Pas de récit" objectif" sans doute chez Froissart, mais( ...

) le regard d'un homme ou d'un groupe social sur les événements.

» Marie­ Thérèse de Medeiros, Commentaires sur les Chroniques, Hachette, 1988.

FROI SSA RT 02. »

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