coalitions européennes, guerres des

coalitions européennes, guerres des, série de guerres qui ont opposé la quasi-totalité des États européens à la France, entre 1792 et 1815.

Entre la déchéance de Louis XVI en 1792 et l’accession au trône de son frère sous le nom de Louis XVIII lors de la Restauration de 1815, les États européens ont lutté contre les formes successives de gouvernement en France. Les guerres des coalitions européennes sont au nombre de six, les deux premières étant dirigées contre la France révolutionnaire et les quatre suivantes contre le régime de Napoléon Bonaparte : coalitions de 1792-1797, de 1798-1801, de 1805-1806, de 1806-1807, de 1809-1810 et de 1813-1815.

Depuis 1789, la France est en révolution contre l’ancien ordre établi, contre la monarchie absolue dont a hérité le roi Louis XVI. Ce dernier, quelque peu débordé par les élans et les avancées révolutionnaires, est contraint d’accepter l’instauration d’une monarchie constitutionnelle.

À l’étranger, où arrivent des vagues d’émigrés issus de l’aristocratie déchue, les régimes monarchiques contestent la légitimité d’un gouvernement en rupture avec toute tradition. Les appels répétés de la reine Marie-Antoinette commencent à être entendus lorsque l’Assemblée révolutionnaire déclare la guerre à l’Autriche et à la Prusse, en avril 1792. La chute de la monarchie lors de la journée insurrectionnelle du 10 août 1792 et, plus encore, la mise en place d’une République sont perçues comme des affronts directs d’un gouvernement usurpateur. C’est en ce sens que sont constituées plusieurs coalitions d’États européens à partir de 1792.

Voir l’article traitant des guerres révolutionnaires.

Lorsque le général Bonaparte s’empare du pouvoir en 1799 et se proclame premier Consul — avant de se faire sacrer empereur cinq ans plus tard —, les monarchies étrangères poursuivent le combat. L’ennemi est désormais un usurpateur identifié, qui utilise le même langage qu’eux, celui de la belliqueuse politique d’annexion.

Voir l’article traitant des guerres napoléoniennes.