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de la paix rayonnante

Publié le 29/10/2014

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Hiro-hito (1901-1989) monte sur le trône en 1926. Empereur moderne, ouvert aux différentes cultures — il a beaucoup voyagé —, il désire que son règne soit celui "de la paix rayonnante". Les événements qui suivront, transformeront cette manifestation de bonne volonté en humour macabre.

Peu de livres d'histoire mentionnent le rôle effectif de l'empereur dans l'invasion de la Chine et dans le dé­clenchement de la Seconde Guerre mondiale. C'est, en effet, un point quelque peu obscur dans la mesure où un nombre très restreint de privilégiés pouvaient l'approcher. Néanmoins, il est avéré qu'il couvrit ou fut au courant de la plupart des atrocités commises durant ces sombres périodes. Hiro-hito rehaussa de son prestige la politique menée en fait par le parti mili­tariste.

Durant les années 30, la situation est confuse au Japon. Diverses tendances s'affrontent à Tokyo. Certains sou­tiennent une alliance avec les Allemands, d'autres avec les Soviétiques, d'autres encore souhaitent un accord avec les Anglo-Saxons. Tous craignent plus ou moins les alliances possibles et ce jusqu'en 1939. Hiro-hito reste silencieux mais soutient vraisemblablement la tendance militaire. Cela apparaît clairement lorsque le prince Konoye est remplacé par le général Tojo à la

tête du gouvernement en octobre 1941. Si Konoye n'était pas à proprement parler un pacifiste (guerre contre la Chine), il ne manifestait pas les ardeurs guer­rières d'un Tojo. L'offensive japonaise dans le Paci­fique survient deux mois plus tard. La défaite tombera cinq ans plus tard.

La reddition est annoncée par Hiro-hito lui-même dans un discours radiodiffusé. Pour la première fois, le peuple japonais entend la voix de son empereur. Celui-ci lui demande de "tolérer l'intolérable et d'accepter l'inacceptable". Tojo sera condamné à mort tandis qu'Hiro-hito sera épargné.

 

Entre-temps, le général Mac Arthur, commandant les troupes d'occupation au Japon, a appris à apprécier le souverain japonais et s'appuie sur lui pour mettre en oeuvre les réformes. En contrepartie, l'empereur ac­cepte de renoncer à son caractère divin et à son pouvoir absolu. Il n'a plus qu'un rôle symbolique.

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