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Dissertation gratuite: Le désir mène-t-il à la souffrance ?

Publié le 21/07/2010

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I - Le désir est souffrance. Premièrement, prenons comme exemple le désir amoureux ; en effet ce qui est vrai pour le désir amoureux est vrai pour les autres désirs : l’envie, la convoitise, la réussite… On sait que celui qui désire être aimé souffre d’aimer car il se demande sans cesse si son partenaire éprouve les mêmes sentiments que lui. Ce désir est donc bien une cause de souffrance. De plus les enfants à qui on ne donne pas ce qu’ils réclament, donc ce qu’ils désirent ont une réaction excessive pour un adulte mais humaine et démonstrative de leur souffrance : ils se mettent à pleurer. Toute sorte de désir se manifeste par une souffrance, à des degrés différents suivant l’individu, le type de désir mais aussi la façon dont les demandes sont assouvies. La souffrance engendrée par le désir est de plus en plus intense lorsqu’on attend pour l’objet convoité, en effet, un homme à la recherche du résultat -positif ou négatif- de ses examens passés, va souffrir de l’attente et retranscrire cette souffrance à l’aide de différentes réactions : stresse, angoisse, susceptibilité et bien d’autre. Nous pouvons donc dire que le désir est privation ou manque. Or tout manque, toute privation est cause de souffrance, mais il nous arrive de souffrir lorsque le désir est satisfait : on peut subir de ne pas avoir eu ce que l’on espérait. Enfin, tout être humain considère le bonheur comme état de satisfaction complète, mais fondamentalement, il n’existe pas. L’homme est un éternel insatisfait ce qui nous mène à dire que le désir est inévitablement souffrance. Mais cette souffrance est-elle mauvaise pour l’homme ?

II - Le désir provoque une souffrance nécessaire. Deuxièmement, nous pouvons dire que le désir provoque une souffrance nécessaire ce qui nous amène à dire que le terme souffrance n’est pas le plus approprié dans l’étude de ce sujet et qu’il serait plus judicieux de choisir le mot « tension « pour expliquer ce que provoque le désir. On utilise la souffrance pour décrire la tension qui nous tend vers l’objet désiré, c’est cette dernière qui nous fait avancé dans la vie et qui dirige nos pas vers le bon, ou le mauvais, chemin. Cette tension est donc vitale à l’homme. L’exemple du sportif professionnel qui souffre pendant des heures pour atteindre son but est l’exemple même de la nécessité de la souffrance. Sans avoir le désir de gagner, le sportif n’a aucun objectif à atteindre et donc ne va pas faire souffrir son corps afin de remporter une médaille. La souffrance est donc indispensable mais passive, alors que le désir est actif, sans lui l’homme ne chercherait pas à se surpasser et donc ne tendrait vers rien de concret. Le désir est donc le moteur de l’action, de l’existence. La détermination d’autrui nait dans la tension provoqué par le désir : quelqu’un de déterminé veut obligatoirement acquérir quelque chose : un élève de terminale n’ayant aucune idée pour son futur aura bien plus de mal à se motiver afin d’obtenir son baccalauréat qu’un autre élève ayant un but précis et un avenir prédéterminé. Mais le désir est-il toujours, forcement, bon à l’homme ? Faut-il faire un choix pour ne garder que les désirs qui aident l’homme à s’accomplir et vivre heureux ?

III - Les limites du désir. Enfin, tout désir n’est pas « bon « pour l’homme ; son accomplissement peut nuire à la santé ou au moral de l’être humain. Aidons nous d’un fléau de plus en plus fréquent de nos jours : la drogue. Un individu qui va désirer « essayer « de prendre une forme de drogue, va plus ou moins inconsciemment se mettre en danger, et donc va finir par souffrir des décisions qu’il a prises auparavant à cause d’un « mauvais « désir. Evidemment, nous pouvons considérer qu’il existe des désirs qu’il faut fuir car ils aboutissent à une souffrance bien supérieure à la satisfaction qu’ils peuvent apporter. Encore une fois le désir amoureux est propice dans ce genre de situation : un être humain éprouvant de l’attirance pour une personne du sexe opposé complètement indifférente aux avances de son interlocuteur, va s’obstiner à vouloir lui faire la cour, en vain. Le fait de vouloir absolument arriver à ses fins va faire souffrir le mal aimé bien plus que s’il avait stoppé tout de suite ses avances afin de se concentrer sur une autre personne plus méritante ! C’est pour cela qu’il faut maîtriser ses désirs afin de ne poursuivre que ceux qui permettent à l’homme de se réaliser, entièrement. Nous avons donc tous les arguments nécessaire afin de dire qu’il ne faut pas se contenter de penser que tout désir est bon mais seulement ceux qui rendent possible l’accomplissement de soi... 

 

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