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Dites, d'après vos souvenirs, s'il est exact que le plaisir soit toujours agréable et utile et la douleur toujours à redouter.

Publié le 22/02/2012

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Dans ce sujet, la recherche des conséquences s'impose évidemment. Ce qui importe tout d'abord, ce sont les conséquences utiles ou non du plaisir, redoutables ou non de la douleur. Evidemment, les conséquences du plaisir de la paresse ou du plaisir de la gourmandise sont dangereuses. Evidemment, les conséquences d'un traitement médical douloureux, mais nécessaire, sont bonnes; moralement parlant, Musset a dit : « Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur »; et, sans envisager des cas dramatiques, il y a profit moral dans le courage douloureux d'avouer une faute, profit moral à être obligé de lutter contre des difficultés matérielles de la vie au lieu de se laisser vivre paresseusement. Mais il est aussi très intéressant de rechercher les causes des plaisirs funestes et celles des douleurs fécondes. Pour les plaisirs, c'est fort clair, c'est la faiblesse de caractère, l'obéissance aux instincts bas, à l'égoïsme, etc. Pour la douleur, on s'aperçoit par une analyse attentive, que ce qu'il y a de fécond dans certaines douleurs tient aux causes qui nous les font éprouver ; nous souffrons de maux qui ne nous touchent pas personnellement, mais qui atteignent ceux que nous aimons parce que nous sommes capables d'amitié, de tendresse ; nous souffrons du spectacle de la misère parce que nous ne sommes pas égoïstes; nous souffrons du remords d'une faute parce que nous sommes capables de remords, désireux de nous bien conduire. La douleur, dans ces cas, n'est elle-même que la conséquence d'une qualité et nous devons l'accepter et non la fuir pour ne pas renoncer à cette qualité.

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