Egyte. Karnak, sphinx de la grande cour.

A l'est du Nil où a grandi Karnak, se levait le soleil et se bâtissaient les temples où régnaient les dieux et les pharaons. La splendeur de l'ancienne Thèbes survit dans ces édifices grandioses. Une voie de 3 kilomètres, une "drômos" ou allée de sphinx, conduisait du sanctuaire d'Amon au temple de Louxor. Non loin de là, à Esna sur le Nil, vivait Khnoum, le dieu bélier qui pétrissait les corps humains dans l'argile. Mais ici, tout est à la gloire du dieu solaire Amon, et même Khnoum se met à son service. De part et d'autre de l'allée reliant Karnak à Louxor, des dizaines de sphinx identiques montent la garde ; tête de bélier sur corps de lion. Exactement quarante sont accroupis, ali­gnés dans une parade majestueuse. Entre leurs pattes antérieures, se dressent de petites sculptures représentant le pha­raon coiffé du pschent. Ainsi est-il protégé par le dieu Amon, dont le bélier est le symbole. Exaltant les dieux, magnifiant le pharaon, la sculpture égyptienne constitue un appareil... magique, porteur de résurrection.