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en raison d'une tentative d'assassinat contre Chapour Bakhriar

Publié le 02/11/2014

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Le 18 juillet 1980, un attentat est perpétré contre Chapour Bakhtiar, ex-Premier ministre iranien. Si l'attentat n'atteint pas son objectif principal, il fait tou¬tefois deux victimes, en l'occurrence un policier et une voisine de Chapour Bakhtiar. Les auteurs de l'atten¬tat sont arrêtés. Il s'agit d'Anis Naccache et de quatre complices.

La main de Khomeiny a frappé mais s'est trompé de vic¬times en assassinant deux innocents. Anis Naccache et ses complices sont condamnés à la prison à perpétuité. On connaît la rage et l'opiniâtreté des terroristes lorsqu'il s'agit de libérer leurs "confrères". Des pres¬sions en sens divers sont exercées sur le gouvernement français et la situation des otages français au Liban ne fait rien pour arranger les choses.

L'affaire Naccache rebondit en 1986 lorsque Jacques Chirac ouvre la porte à des négociations en déclarant

 

que seule la grâce présidentielle peut autoriser la libé-ration d'Anis Naccache. En décembre de la même an-née, Mitterrand renchérit en affirmant ne pouvoir envi¬sager cette mesure de grâce que si tous les otages français au Liban sont libérés.

Un an et demi plus tard, le 4 mai 1988, Marcel Carton, Marcel Fontaine et Jean-Paul Kauffmann sont libérés à Beyrouth-Ouest. Les Français, mais aussi les Américains et les Britanniques s'interrogent sur l'existence problématique d'une contrepartie à cette libération. La France, par la voix de son Premier ministre, remercie l'Iran, la Syrie et le Liban pour leurs rôles dans cette libération. Les rumeurs vont bon train lorsque la France renoue progressivement ses liens di¬plomatiques avec l'Iran.

Deux ans plus tard, le 27 juillet 1990, Anis Naccache et ses complices sont expulsés à l'indignation des %¬milles des victimes73. Chirac affirme qu'il n'y aucun lien entre cette libération et celles des otages français au Liban mais les observateurs sont sceptiques.

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