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Faut-il S'Abstenir De Penser Pour Être Heureux ?

Publié le 22/02/2012

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Les notions de pensée et de bonheur sont deux notions que l'on peut rapprocher l'une de l'autre dans certains cas, tout en les dissociant dans d'autres cas. En effet, on peut considérer le bonheur comme ce à quoi chacun aspire, il est définis comme étant le souverain bien et, pour les philosophes, il est à la fin de toute chose. La pensée quant à elle est ce qui nous rend vivant, nous rend conscient. Descartes disait « Je pense donc je suis ». De plus, l'activité de penser est ce qui nous différencie de l'animal, qui lui n'agit que par instinct. Ainsi, est-il nécessaire de nous abstenir de penser et donc par la même occasion d'exister afin de connaître le bonheur ? Afin d'étudier cela, nous verrons en premier lieu que rechercher le bonheur pourrait impliquer de renoncer à penser car penser est le meilleur moyen de se remémorer des souvenirs douloureux ou encore d'anticiper de futurs soucis, angoisses. En second lieu nous verrons qu'il est cependant impossible d'être heureux sans l'acte de pensée. En effet, l'homme est un être conscient, il ne peut donc s'empêcher de penser. De plus l'avenir dépend de nos actions présentes, or pas d'action réussi sans pensée, sans calcul des moyens pour la fin. Si s'abstenir de penser peut nous permettre de trouver le bonheur cela signifie que l'on ne peut connaître le bonheur que dans l'ignorance et l'inconscience. Si un tel état peut parvenir à nous faire connaître le bonheur c'est que l'action de penser mène forcément à un moment ou un autre à se remémorer des souvenirs douloureux ou à anticiper des évènements provoquant des soucis ou une forte angoisse. En effet, après le décès d'un proche ou dans l'attente d'un entretien ou d'un examen particulièrement important il est difficile de penser à autre chose que cela. Ainsi dans ce cas-là, pensé ne contribue absolument pas au bonheur et nous préférons alors nous réfugier dans un monde où l'oubli et l'ignorance de tout ce qui nous entoure règne en maître. Cependant on peut se demander si se réfugier dans cet état second où l'on tente de tout oublier même le chagrin qui nous écrase (dans le cadre de la tristesse) n'est pas se berner soi-même ? En effet, lorsque l'on subit le décès d'un proche on peut parfois tellement essayer de fuir ce chagrin qu'on passe alors toute notre vie à fuir celui-ci alors qu'il aurait sûrement été bien plus simple d'accepter cette fatalité dès le début afin de surmonter cette tristesse et ainsi de pouvoir repartir à la recherche du bonheur ce que l'on ne peut faire lorsque l'on passe sa vie à fuir une chimère. On remarque cela notamment dans la vision épicurienne du bonheur qui dit que le fait de penser au passé comme au futur conduit très souvent au malheur. En effet penser au passé est la porte ouverte à la nostalgie et penser au futur, la porte ouverte à l'angoisse. Cependant dans certains cas, notamment dans un présent triste et morose penser à un événement passé heureux ou à un avenir heureux ne peut-il pas nous aidé à connaître un peu de bonheur en ce présent de tristesse. De plus, la pensée nous conduit à réfléchir et alors à comprendre certaines choses. Cette compréhension va alors apporter par moments des vérités difficiles à assimiler. Ne dit-on pas d'ailleurs que : toutes vérités n'est pas toujours bonne à entendre ? Prenons l'exemple d'une personne faisant une balade en bateau. Pourrat-elle réellement profiter du paysage et du cadre resplendissant qu'offre cette balade tout en sachant que les arbres qu'elle voit en face d'elle risque d'être coupé afin d'être réutilisé dans une usine quelconque et que les eaux sur lesquelles elle navigue sont polluées par cette même usine ce qui contribue à la destruction de très nombreuses espèces de poissons. Cependant, s'empêcher de penser dans l'espoir de renoncer à exister Ainsi, nous pouvons donc dire qu'il n'est pas nécessaire de s'abstenir de penser pour être heureux. En effet, s'abstenir de penser peut nous permettre d'échapper à certains de nos souvenirs douloureux pour un temps, mais il faut savoir que, quoi qu'il arrive on est toujours rattrapé par nos chagrins. De plus le bonheur existe seulement à travers le malheur, l'un ne va pas sans l'autre alors fuir ce dernier n'est qu'une perte de temps que l'on aurait pu consacrer à quelque chose d'autre. Dans notre société, on qualifie aussi les personnes heureuses, mais qui ne pense pas d' « imbéciles heureux » qui est un terme péjoratif. On peut alors dire que l'on ne peut être à la quête du bonheur sans penser. En effet, la pensée est l'une des principales caractéristiques de l'homme. Elle lui permet de devenir conscient qu'il est lui même et elle le différencie de l'animal qui agit toujours par instinct. Grâce à la pensée, l'homme obtient aussi la connaissance ce qui va lui permettre de bâtir sa vie afin de partir à la recherche du souverain bien de la manière qu'il voudra.

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