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Galilée dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 10/07/2010

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descartes

 

 

LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

Il n’est pas aussi fort difficile d’en rencontrer quelques-unes détachées des autres, ainsi qu’ont fait autrefois Thalès, Pythagore, Archimède, et en notre siècle Gilbert, Kepler, Galilée, Hervaeus et quelques autres.

  Correspondance, année 1633, AU R. P. MERSENNE, 28 novembre 1633.

mais je vous dirai que, m’étant fait enquérir ces jours à Leyde et à Amsterdam si le système du monde de Galilée n’y était point, à cause qu’il me semblait avoir appris qu’il avait été imprimé en Italie l’année passée, on m’a mandé qu’il était vrai qu’il avait été imprimé, mais que tous les exemplaires en avaient été brûlés à Rome au même temps, et lui condamné à quelque amende :

je vous prie aussi de me mander ce que vous savez de l’affaire de Galilée.

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 10 janvier 1634. (Les éditions contemporaines datent cette lettre d’avril 1634.).

Vous savez sans doute que Galilée a été repris depuis peu par les inquisiteurs de la foi, et que son opinion touchant le mouvement de la terre a été condamnée comme hérétique.

Pour les expériences que vous me mandez de Galilée, je les nie toutes, et je ne juge pas pour cela que le mouvement de la terre en soit moins probable.

car j’ai vu une Patente sur la condamnation de Galilée, imprimée à Liège le 20 septembre 1633, où sont ces mots :

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 15 mars 1634 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de février 1634.).

(Les pères jésuites) avaient aidé à la condamnation de Galilée ;

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 14 août 1634.

(Becckman) vint ici samedi au soir et me prêta le livre de Galilée ;

  Correspondance, année 1636, Au R. P. MERSENNE, mars 1636.

Mais j’ai employé à ceci tout mon papier, il ne m’en reste plus que pour vous dire que, pour examiner les choses que Galilée dit de Motu, il faudrait plus de temps que je n’y en puis mettre à présent.

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 8 octobre 1638. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 11 octobre 1638).

Je commencerai cette lettre par mes observations sur le livre de Galilée.

Et premièrement, touchant Galilée, je vous dirai que je ne l’ai jamais vu, ni n’ai eu aucune communication avec lui, et que par conséquent je ne saurais en avoir emprunté aucune chose.

Pour la force de la percussion, elle n’est point si malaisée à expliquer, par mes principes, que Galilée la représente sur la fin de son livre ;

Ce que dit Galilée, que les corps qui descendent passent par tous les degrés de vitesse, je ne crois point qu’il arrive ainsi ordinairement, mais bien qu’il n’est pas impossible qu’il arrive quelquefois.

Vous remarquez fort bien en votre lettre quelques-uns des paralogismes de Galilée ;

et toutefois je vous dirai que l’explication de toutes les choses dont traite Galilée, est fort facile selon mes principes.

Et pour la réfutation de l’opinion de Galilée touchant le mouvement sur les plans inclinés, Monsieur Fermat se mécompte, en ce qu’il fonde son argument sur ce que les poids tendent vers le centre de la terre, qu’il imagine comme un point, et Galilée suppose qu’ils descendent par des lignes parallèles.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).

Pour celui que vous dites qui m’accuse de n’avoir pas nommé Galilée, il montre avoir envie de reprendre et n’en avoir pas de sujet ;

car Galilée même ne s’attribue pas l’invention des lunettes, et je n’ai dû parler que de l’inventeur.

J’ai regret que Galilée ait perdu la vue ;

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 15 décembre 1638.

Je n’ai rien dit sur Galilée de ses portées de canon qu’il réduit en tables, à cause qu’après avoir désapprouvé toutes les raisons sur lesquelles il les fonde, il m’a semblé qu’elles ne valaient pas seulement le parler.

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 20 février 1639.

Monsieur de Beaune me mande qu’il désire voir ces petites observations sur le livre de Galilée que je vous ai envoyées ;

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 27 août 1639.

Mais laissant cela à part, et supposant, comme Galilée et plusieurs autres ;

  Correspondance, année 1642, A MONSIEUR *** (Monsieur de Zuytlichem), 8 octobre 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 octobre 1642.).

Je trouve plusieurs choses fort bonnes dans ses trois dialogues, mais pour le second, où il a voulu imiter Galilée, je le trouve juge trop subtil.

 

descartes

« qu'il fonde son argument sur ce que les poids tendent vers le centre de la terre, qu'il imagine comme un point, et Galilée supposequ'ils descendent par des lignes parallèles. Correspondance, année 1638, AU R.

P.

MERSENNE, 24 février 1638.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1 er mars 1638). Pour celui que vous dites qui m'accuse de n'avoir pas nommé Galilée, il montre avoir envie de reprendre et n'en avoir pas desujet ; car Galilée même ne s'attribue pas l'invention des lunettes, et je n'ai dû parler que de l'inventeur. J'ai regret que Galilée ait perdu la vue ; Correspondance, année 1638, AU R.

P.

MERSENNE, 15 décembre 1638. Je n'ai rien dit sur Galilée de ses portées de canon qu'il réduit en tables, à cause qu'après avoir désapprouvé toutes les raisons surlesquelles il les fonde, il m'a semblé qu'elles ne valaient pas seulement le parler. Correspondance, année 1639, Au R.

P.

MERSENNE, 20 février 1639. Monsieur de Beaune me mande qu'il désire voir ces petites observations sur le livre de Galilée que je vous ai envoyées ; Correspondance, année 1639, AU R.

P.

MERSENNE, 27 août 1639. Mais laissant cela à part, et supposant, comme Galilée et plusieurs autres ; Correspondance, année 1642, A MONSIEUR *** (Monsieur de Zuytlichem), 8 octobre 1642.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 octobre 1642.). Je trouve plusieurs choses fort bonnes dans ses trois dialogues, mais pour le second, où il a voulu imiter Galilée, je le trouve jugetrop subtil.. »

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