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Georges Ier

Publié le 16/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Georges Ier (1845-1913), roi de Grèce (1863-1913).

2   UN SOUVERAIN ÉTRANGER…

Né à Copenhague, Guillaume-Georges de Glücksburg, fils cadet du roi Christian IX de Danemark, est proposé par la France, l’Angleterre et la Russie à la succession d’Othon Ier de Grèce, renversé par la révolution de 1862.

Élu roi par l’Assemblée nationale grecque le 30 mars 1863, Georges est couronné en octobre sous le nom de Georges Ier, roi des Hellènes. Hautement symbolique, la première décision que prend le souverain, en 1864, est la promulgation d’une monarchie parlementaire (Assemblée élue au suffrage universel, liberté de la presse, etc.) qui va à l’encontre de la tradition absolutiste recherchée par les Anglais ; de surcroît, fait notable dans un siècle où les constitutions libérales sont souvent bafouées, Georges Ier respecte ce régime jusqu’à la fin de son règne.

En 1867, Georges Ier épouse la grande-duchesse Olga (nièce d’Alexandre II de Russie) qui, l’année suivante, met au monde un fils élevé dans la plus stricte tradition orthodoxe. En politique intérieure, le souverain profite des querelles politiques incessantes qui agitent la représentation nationale pour dominer le pays. Soutenant une politique modernisatrice pour l’industrie et les transports, il ne réussit pas à obtenir des résultats aussi probants en matière de réforme agraire.

3   … AU SERVICE DE L’HELLÉNITÉ

Durant tout son règne, Georges Ier, dont les origines étrangères ne lui interdisent pas le philhellénisme, fait montre de constance dans son désir d’unifier les territoires grecs.

En 1864, l’Angleterre lui cède les îles Ioniennes. En 1881, faisant suite au congrès de Berlin (1878), Georges Ier rachète une partie de l’Épire et de la Thessalie. En 1898, après avoir résisté aux Turcs en tentant d’annexer la Crète (en 1866 puis en 1897), il est nommé haut-commissaire de la Crète par les grandes puissances. Lorsque Éleuthérios Venizélos brigue le poste de Premier ministre grec (1910), Georges Ier accepte une réforme constitutionnelle, la réorganisation administrative, militaire et économique du pays ; mais le souverain garde en point de mire l’agrandissement de son royaume.

En 1912, la Crète revient à la Grèce — Venizélos ayant déjà proclamé son rattachement lors de la révolution des Jeunes-Turcs (1908). Puis, en réglant la question de la première guerre balkanique, le traité de Londres du 31 mai 1913 attribue à la Grèce une partie de la Macédoine, de l’Épire méridionale et des îles égéennes. Riche de tous ces nouveaux territoires, Georges Ier participe activement à une politique d’intégration qui se doit de consolider l’unité nationale.

Georges Ier est néanmoins assassiné à Salonique le 18 mars 1913. Son fils Constantin lui succède, sous le nom de Constantin Ier.

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