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Habitudes de langage. Le milieu, unité écologique ou terme explicatif ?

Publié le 22/02/2012

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langage
L'écologie, c'est le problème des rapports des organismes avec le milieu naturel, mais certaines distinctions didactiques sont à faire. Ces entelles qui, bien avant le lever du jour, cherchent leur nourriture dans les grands arbres, sont le meilleur des prétextes pour aborder quelques considérations à propos de certains vocables. A commencer par celui de milieu et de ceux qui dépendent de lui, tels: facteurs, agents. Le lecteur doit se familiariser avec bon nombre d'interprétations. Il y a un langage conventionnel largement utilisé dans toute description d'un animal donné, nous ne retiendrons que les mots qui prétendent le situer, le localiser. On a ainsi habitat avec signification généralisante, ou se voulant précise. Il en va de même avec milieu, ce maître mot qui entre, néanmoins, dans les définitions de tous les autres termes. Il est bien difficile d'échapper aux habitudes de langage qui laissent derrière elles des imprécisions. En général, nous entendons bien par «milieu», la partie du monde avec laquelle un être vivant est en contact; mais en serrant de plus près les considérations désignées par ce terme dans le langage courant, il y a tous les «facteurs du milieu», justement. A titre d'exemple, en disant «milieu aquatique» ou «milieu forestier», on dit trop ou pas assez. On appelle milieu l'ensemble des conditions physico-chimiques et biologiques qui règnent dans un biotope donné. Mais si l'on veut définir habitat, on dira que c'est le milieu inerte et biologique qui constitue l'environnement d'une espèce considérée; soit l'écosystème considéré par rapport à une espèce. On le voit, le terme de milieu devient le mot clé explicatif sans être, lui-même, jamais parfaitement défini. C'est d'ailleurs en voulant expliquer ce qu'est un biotope que l'on parle d'un «milieu défini» où vit une espèce. La niche écologique est une petite portion d'un biotope commun.., ainsi, ces entelles sont dans leur niche, ce qui évite toute concurrence. Nous pouvons dire qu'il faut songer à une anatomie des milieux naturels. Enoncer ces facteurs abiotiques, tous liés au milieu physique et ceux dits biotiques, dépendants des autres êtres vivants, c'est donner la notion de milieu dans sa totalité, mais sans avoir encore tenu compte de tous les effets réciproques permettant de considérer l'entier du domaine vital. Nous devrons, en certains cas, serrer de très près la notion de milieu, en décelant son influence sur tout organisme, une petite modification des facteurs peut avoir une grande importance. Nous aurons à reparler de la «loi des minima» (ou des «règles de tolérance») qui vient compléter ou se greffer sur les facteurs permanents. A titre d'exemple, la pollution est une modification du milieu.., il n'y a pas de milieu.

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