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Ito Hirobumi

Publié le 17/02/2013

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Ito Hirobumi (1841-1909), homme politique japonais, fils adoptif d'un samouraï attaché au clan Choshu, établi dans l'ouest du Japon. Il fut, comme beaucoup de réformateurs japonais, l'élève de Yoshide Shoin. Il accéda au statut de samouraï en 1863 et fut alors envoyé en Angleterre pour étudier. Il revint au Japon en 1863, et tenta d'empêcher le bombardement de Shimonoseki, en 1864. Sa carrière ne démarra réellement qu'en 1868, après la restauration de Meiji. Préfet de la province de Hyogo, Ito fut à nouveau envoyé en mission aux États-Unis pour étudier le système financier occidental. Il fut l'un des fondateurs de la monnaie nipponne, le yen. Avec d'autres fonctionnaires du gouvernement, il fit partie de la première ambassade japonaise, qui, de 1871 à 1873, visita l'Occident et la France. Devenu conseiller en 1873, il remplaça Okubo Toshimichi au ministère de l'Intérieur en 1878. Il fut ensuite désigné pour préparer la Constitution Meiji et dirigea le premier gouvernement ministériel, formé en 1885. Plusieurs fois Premier ministre en 1892-1896, 1898-1899 et 1900-1901, il négocia le traité de Shimonoseki (1895), qui mit fin à la guerre sino-japonaise, faisant du Japon une puissance mondiale. En 1903, il fut nommé conseiller de la cour royale de Corée, puis président général en Corée, de 1906 à 1907. Il s'appliqua à accroître le contrôle de l'administration japonaise sur la Corée. L'abdication de l'empereur Kojong, le 22 juin 1907, le dernier empereur de la dynastie Yi, fut suivie par une insurrection antijaponaise en Corée : les armées de la Justice, ainsi que se nommèrent les insurgés, rassemblaient les anciens soldats de l'armée coréenne et des paysans, qui menèrent une guerre de guérilla qui dura jusqu'en 1909. Ito, au cours de cette période, eut une attitude ambiguë ; il poussa le souverain coréen à abdiquer tout en étant partisan de l'indépendance de la Corée, estimant qu'une annexion ne serait pas bénéfique pour le Japon. Il tenta donc de dissuader le gouvernement japonais d'annexer la Corée, mais sans succès ; il démissionna le 15 juin 1909, refusant d'entériner la décision du gouvernement impérial. Sa dernière mission fut de rencontrer les émissaires du gouvernement russe pour s'assurer de l'acceptation par la Russie de l'annexion de la Corée. Le 26 décembre 1909, un ancien officier des armées de la Justice, An Chung-Gun, le tua en gare de Harbin.

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