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La fin des totalitarismes

Publié le 09/11/2012

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Chapitre 1 : la dénazification de l’Allemagne et le procès de Nüremberg Introduction :  - définition du totalitarisme montre que ce n’est pas qu’un régime politique dictatorial : touche les mentalités, la structure même de la société et de l’individu.La simple défaite militaire est insuffisante pour faire disparaître cette idéologie. - Problématique donc simple : comment sortir du totalitarisme national socialiste ? - Pour y répondre, il convient d’analyser les objectifs des Alliés, la mise en application de la politique de dénazification, pour enfin évaluer ses résultats. I. Objectifs et principes de la dénazification  Analyse du document 2 p. 221 1. Présentation  - Protocole de la conférence de Potsdam, ie texte de loi - Auteurs : Truman, Atlee et Staline - Contexte : post capitulation du 8 mai 1945, mise en place d’un conseil de contrôle allié (ie organisme de gouvernement des 4 zones occupés militairement, avec à sa tête les commandants en chef des 4 armées d’occupation)= que faire de l’Allemagne 2. Analyse Les Alliés s’entendent sur trois points :  - une dimension pédagogique : le peuple allemand doit comprendre sa défaite et faire face aux conséquences de ses actes - une dimension politique : les criminels de guerre doivent être punis, la fonction
publique doit être épurée, les lois raciste doivent être abrogées. Cette dénazification s’applique aussi aux entreprises privées importantes - Il faut reconstruire une Allemagne démocratique 3. Interprétation - Les leçons de la 1 GM ont été tirées : les Alliés veulent éviter le mythe du coup de poignard dans le dos et ses conséquences funestes.    - Le problème de la définition des coupables s’est posé : le totalitarisme est un phénomène de   masse (par exemple importance de la bureaucratie), et le peuple est dans son ensemble est coupable (diccolution de la responsabilité, pbl de l’obéissance aux ordres).. Mais il est impossible d’infliger une punition collective. les catégories de responsables sont clairement identifiés : les membres du parti nazi ou   d’une organisation nazie, les criminels de guerre, les personnes hostiles aux Alliés.  4. Conclusion - ce texte permet de comprendre les objectifs et les principes de la dénazification. Mais il ne permet de percevoir les dissensions possibles entre les Alliés quant à l’interprétation des responsabilités :   le peuple allemand est collectivement coupable (prussianisme et militarisme), position de la France qui ne voit pas la spécificité nazie, ou une catégorie sociale est responsable par son soutien au nazisme : les junkers, la bourgeoisie capitaliste, la petite bourgeoisie…position soviétique   capitalisme =nazisme
donc dénazification = révolution sociale notamment en Allemagne de l’Est Comment cette politique est-elle mise en oeuvre II. La mise en application de la politique de dénazification Analyse des documents 1 et 2 p. 222 1. Présentation  2 documents :  - extrait article 6 du statut du tribunal de Nuremberg, donc un texte de loi définissant le fonctionnement du tribunal militaire international. Auteur : les représentants de la France, EU, URSS et GB, lors de la conférence de Londres du 8 août 1945, soit après la capitulation) - Photographie grand angle, prise probablement par un journaliste, d’une séance du mois de mars 1946 (erreur sur le livre) 2. Analyse - le premier document montre les chefs d’accusation : crime contre la paix, crime de guerre, et pour la première fois crime contre l’humanité.  - Le second document montre la mise en place de ce procès : rôle des 4 alliés (4 procureurs, 4 juges, interprètes), réalité du jugement (pas de justice expéditive : avocats, témoins, documents et film), importance des journalistes et des observateurs.  3. Interprétation - Importance du droit (contre le non droit que représentait le totalitarisme nazi). Révolution juridique : crime contre l’humanité, rétroactif et imprescriptible (dit bien l’absolue nouveauté de l’horreur nazie) ; jugement quadripartites (égalité entre les vainqueurs). Vrai procès (des acquittements
sont prononcés) - Montre aussi la dimension pédagogique du procès, publique (cf aussi choix de Nuremberg, ville des congrès du NSDAP)   : dimension idéologique du totalitarisme à extirper.  4. Conclusion - reproches nombreux : justice de vainqueurs, rétroactivité contraire au droit (nullu crimen, nulla poena sine lege - mais pas une justice d’exception: naissance d’une justice internationale III. Succès et limites. Analyse des documents 5 et 4 p. 221 1. Présentation - Document 5= témoignage d’un responsable du bureau du personnel de Cologne , Reinhold Billstein, en février 1946, à une époque où la politique de dénazification se met en place dans la zone britannique.. - Document 4 : photographie en angle rapprochée d’un panneau électoral lors des premières élections municipales en 1946 dans la zone américaine 2. Analyse - Le premier document évoque les succès et les limites de la dénazification administrative.   Ce fut tout d’abor un succès (3 500 personnes écartées de l’administration). Le texte ne précise pas les modalités : les Allemands, s devaient remplir un questionnaire de dénazification, puis ils passaient devant les tribunaux, allemands à partir de 1946 (13 millions dans la zone américaine, de loin la plus purgée). Mais bientôt le principe de réalité s’impose : le pays ne peut fonctionner sans admettre d’anciens fonctionnaires nazis.  - Le
second document montre la mise en place du troisième point de conférence de Potsdam : la démocratisation de la vie politique. Différents partis s’expriment et se lancent dans la course électorale pour remporter des élections libres. La dimension pédagogiques est aussi présente : ce sont les partis anti fascistes qui s’expriment.  3. Interprétation - Ces deux documents montrent bien les succès et les limites de la dénazification : l’épuration complète est impossible (à moins de transformer le pays en gigantesque ferme, cf plan Morgenthau), et ce d’autant moins dans le contexte de la guerre froide qui commence. - Mais la démocratisation est une réalité dans la zone américaine, mais aussi française et anglaise. La RFA est le symbole de ce succès : elle assume l’héritage nazi, et défend avec vigueur la démocratie (cf aussi faiblesse du nationalisme) 4. Conclusion - ces deux documents n’évoquent qu’indirectement la dénazification de l’enseignement et de la culture, indispensables pour la démocratie` - Ces deux documents n’évoquent pas la dénazification soviétique , différente : 40 000 personnes déportées dans les camps de travail, utilisation de la dénazification pour écarter les opposants politiques au communisme.   Conclusion : Processus sur le long terme. Succès en RFA, échec en RDA (Nazisme= capitalisme= RFA). 

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