La popularité des diverses espèces d'animaux: elle tient à des raisons en fait peu «naturelles»...

Les formes animales que l'homme a pu connaître au cours de son 'enfance l'influencent beaucoup dans sa manière de les classer, selon une hiérarchie susceptible de varier avec l'âge. Une grande source d'attrait émotionnel a longtemps résidé dans les romans anthropomorphiques et les livres de vulgarisation. De nos jours, la télévision contribue à mieux faire connaître les animaux. Des enquêtes faites auprès d'enfants âgés de 4 à 14 ans ont fourni des résultats surprenants: le 75% des animaux les plus populaires sont des mammifères et la priorité va aux singes (26 à 34%) qui rappellent l'homme. Les chevaux, chiens, chats, lapins, cerfs, ours, éléphants, lions, girafes, chameaux et perroquets se trouvent parmi les autres grands favoris. L'éléphant et la girafe, très populaires chez les moins de 7 ans, perdent leur attrait aux yeux d'enfants plus âgés. L'attirance pour les perroquets tient à leurs riches couleurs et à leur capacité à imiter le langage humain. Le lion a autant d'admirateurs que de détracteurs (5%) et les enfants de moins de 7 ans le jugent trop effrayant par son aspect et ses rugissements. La popularité des ours est étroitement liée au jouet en peluche (5 à 7%) et chez l'adulte (70%) à la réminiscence de l'enfance. La différenciation entre animaux préférés et animaux impopulaires est moins spontanée chez les adultes que chez les enfants; elle englobe des espèces nuisibles, malodorantes, qui tuent ou sont associées à des expériences déplaisantes. Pour un grand nombre' (22. à 28%), le serpent est l'animal le plus impopulaire. Cette répulsion est plus accentuée chez les enfants de 11 et 12 ans. Les araignées provoquent également une grande aversion (10%). Rats, crocodiles, skunks sont aussi peu estimés et le loup représente, par tradition, le «vilain» classique. D'autres animaux, ni aimés ni détestés, ne sont pour le public que des attractions négligeables. Ces informations présentent une grande importance pour les zoos: elles peuvent les aider à mettre en valeur certains animaux, ou encore sécuriser le public et éveiller son intérêt.