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La quête du bonheur

Publié le 03/10/2013

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Le bonheur est avant tout dans son espérance, dans son attente. La possession, comme on l'a vu précédemment, n'apporte pas nécessairement le bonheur, qui exige un dynamisme, une tension. C'est pourquoi on verra avec une citation de Rousseau dans quelle mesure «on n'est heureux qu'avant d'être heureux«. La quête du bonheur requiert également une exigence de moyens. Tout d'abord, trouve-t-on le bonheur dans le savoir, ou bien dans l'ignorance? L'adage populaire extrait à l'origine de La Bible stipule en effet que sont «heureux les pauvres d'esprit«. Savoir fermer les yeux ou se maintenir dans l'ignorance des tragédies du monde serait une façon de se préserver, et de préserver des espaces de bonheur. Dès lors, la lucidité et la recherche de la vérité seraient-elles incompatibles avec la découverte du bonheur? Faudrait-il y renoncer, ou sont-elles fondamentalement constitutives d'un bonheur à l'échelle humaine ? Ensuite, il s'agit d'interroger les liens entre bonheur et vertu. Doit-on être injuste pour atteindre le bonheur? Certains ont en effet l'air plus heureux que d'autres; ils disposent de plus de richesses, d'avantages, et se les sont appropriés aux dépens des autres. Est-ce que l'injustice est un moyen nécessaire pour parvenir au bonheur, ou est-ce plutôt dans une disposition d'esprit vertueuse que l'individu rencontre le bonheur Enfin, le bonheur s'éprouve-t-il dans l'action ou dans la contemplation? Condillac dit ainsi que « nous ne sommes heureux qu'autant que nous agissons« (Traité des animaux). Si l'action peut être envisagée comme une réalisation de soi, la contemplation semble également être indispensable : nous ne saurions être dans une action perpétuelle. En conséquence, faut-il agir pour être heureux, ou au contraire, réfléchir, philosopher, rêver, et, pourquoi pas, regarder le monde avec une vision d'artiste ?

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