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La quête du bonheur au siècle des Lumières

Publié le 26/08/2015

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La quête du bonheur au siècle des Lumières

 

1. Comparez les différentes conceptions du bonheur exprimées dans ces textes en indiquant les conditions évoquées par chacun des auteurs pour y accéder.

 

Montesquieu, dans les Lettre s persanes (1721). pense que le bonheur se trouve dans la pratique de la vertu (« l'intérêt des particuliers se trouve toujours dans l’intérêt commun «, « la justice pour autrui est une charité pour nous «). Voltaire, en revanche, affirme que les conditions nécessaires pour accéder au bonheur sont le luxe et le progrès. Il fait l'éloge de son « siècle de fer «. Récusant les valeurs religieuses qui fondent l'idée du bonheur sur le sacrifice, l'austérité et la vertu (voir le texte de Montesquieu), il considère que les raffinements de la civilisation augmentent le bonheur des hommes. Dans Le Mondain (1736), véritable hymne à la vie et aux plaisirs, il présente ainsi une conception épicurienne du bonheur. Dans la cinquième promenade des Rêveries du promeneur solitaire (1782), Rousseau évoque son séjour sur l'île Saint-Pierre, lieu de retraite idéal, selon lui, pour faire l’expérience d'un bonheur qui ne tient que dans la jouissance « de soi-même et de sa propre existence « présente. Il définit le bonheur comme une forme d'ataraxie, un état intemporel, « suffisant, parfait et plein, qui ne laisse dans l’âme aucun vide «, « un sentiment précieux de contentement et de paix « qui écarte passions, désirs et regrets. À l'opposé, Mme du Châtelet, dans le Discours sur le bonheur (1779), affirme que les passions sont nécessaires au bonheur car « plus les sentiments agréables sont vifs, plus on est heureux «. Cette question est caractéristique du siècle des Lumières dans la mesure où elle met en jeu des thèmes qui lui sont chers : l'état de nature, la liberté et le progrès. L'enjeu majeur des philosophes des

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