La race de Salers: au garrot large et musclé, a des aptitudes mixtes, travail compris

Originaire du Massif central, la race de Salers est une race de montagne, élevée entre 600 et 1800 m d'altitude. Elle a été longtemps sélectionnée sur des aptitudes mixtes: travail, lait et viande. Les performances laitières moyennes tendent à spécialiser aujourd'hui cette race en race à viande. Format: race de grande taille (1,40 m au garrot), poids des femelles: 650 à 700 kg, des mâles: 900 à 1200 kg. Morphotype : la robe est rouge acajou, le poil est long et, fait particulier à cette race, frisé. La sélection sur le travail a développé le garrot, large et musclé, la sélection sur la viande a amené une culotte fournie et assez rebondie. Le squelette est de développement moyen. Le pis sphérique est recouvert de poils fins et doux. Aptitudes: Viande: bonne aptitude pour cette production. La viande obtenue est à grain fin, persillée: c'est une viande recherchée par les consommateurs avertis. La bonne précocité de cette race, associée à une bonne vitesse de croissance des jeunes, permet de produire des veaux de boucherie (à viande très blanche), des taurillons, des jeunes boeufs. Croisée avec celle du Charolais, cette race donne des produits à vitesse de croissance plus élevée qu'en race pure, produits recherchés et appréciés par les engraisseurs. Le rendement en viande nette des animaux adultes varie de 50 à 58%. — Lait: les performances sont moyennes: 2600 kg à 3,6% de TB par lactation (305 jours). Cette production est exploitée pour la fabrication du Cantal et du bleu d'Auvergne. Comparée aux performances des vaches laitières spécialisées, la production laitière est médiocre; comparée aux performances des autres races à viande, la production laitière est bonne et permet d'envisager de faire élever deux veaux par vache nourrice. Il faut enfin signaler les caractères de rusticité et de longévité particulièrement remarquables. La race de Salers est bien adaptée aux rudes conditions de vie imposées par son milieu d'origine, son aptitude au croisement industriel tend à la disséminer en dehors de son berceau.