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L'auteur-clé : Aristote

Publié le 14/08/2014

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aristote

 

 

Retournant la phrase d'Anaxagore disant que l'homme est intelligent parce qu'il a des mains, Aristote (-384 I —322) affirme que c'est plutôt parce qu'il est le plus intelligent des ani­maux qu'il a des mains, et non de simples « pattes «, tout juste bonnes pour un seul usage. La main humaine est l'« organe des organes «, ou l'« outil des outils « (organon signifiant en grec à la fois l'outil et l'organe, l'« organe « biologique n'étant que l'« instrument « de sa fonction au service de l'organisme). Parce que les mains de l'homme sont nues, il peut se saisir de toutes sortes d'outils le rendant capable d'accomplir toutes sortes de tâches. L'intelligence humaine est analogue à la main, en ce qu'elle n'est solidaire d'aucun objet et peut se tourner vers toutes sortes de domaines pour accomplir toutes sortes de tâches. Les outils dont se saisit la main de l'homme le rendent apte à agir sur la nature de façon plus efficace. En agissant sur la nature, l'homme la porte à sa perfection ou à son accomplissement. Ainsi, l'action de dres­ser un cheval le rend apte à exceller dans son propre domaine, à accomplir parfaitement ce pour quoi il est fait en tant qu'il est un cheval, courir par exemple. De même que l'outil — la pince par exemple — est une sorte de « main artificielle «, de même l'esclave n'est aux yeux d'Aristote qu'un « outil animé «. Il est, entre les mains de son maître, un instrument dont il se sert pour subvenir aux besoins de toute sa maison. C'est pourquoi Aristote écrit encore que l'on pourra se passer d'esclaves le jour où « les navettes fileront toutes seules «, c'est-à-dire le jour où les machines conçues et réalisées par l'homme seront elles-mêmes animées d'un mou­vement propre. •

aristote

« Les sujets • Peut-on distinguer, chez l'homme, des besoins naturels et des besoins non naturels ? 1.

La façon dont l'homme répond à ses besoins naturels engendre de nouveaux besoins.

(Platon, Marx) Il.

La multiplication des besoins accroît la dépendance humaine et fait naître le désir d'un « retour » aux seuls besoins naturels.

(Épicure) Ill.

Mais il serait inhumain de restreindre la vie humaine à la seule satisfaction de ses besoins biologiques.

(Hegel, Dostoïevski) • À quoi servent les objets techniques ? 1.

Les objets techniques accroissent l'efficacité de l'action humaine.

Il.

Les objets techniques se substituent au travail humain pour produire de la richesse.

Ill.

Les objets techniques ne sont pas seulement des instruments dont on se « sert », mais ils constituent l'environnement de l'homme m_oderne et déterminent ce qu'il peut vouloir.

• Peut-on parler d'un progrès des techniques ? 1.

L'essor des techniques comme rationalisation du travail humain.

(Taylor) Il.

L'essor des techniques comme déshumanisation du travail humain.

(Marx) Ill.

La notion de progrès suppose qu'on explicite les critères en fonction desquels on mesure ce progrès : distinction entre progrès économique et progrès social.

VOC A B ULAI RE Onirique L'adjectif« onirique » (du grec oneiros, le rêve) désigne tout ce qui relève du rêve et de la vie fantas matique, par opposition aux réalités de la vie éveillée .

Martin Heidegger (1889-1976) «Aussi longtemps que nous nous repré­ sentons la technique comme un instrument, nous restons pris dans la volonté de la maîtriser.

» • Principe de plaisir I Principe de réalité Freud oppose le principe de réalité -soit ici la nécessité où nous sommes de satisfaire un certain nombre de besoins pour nous maintenir en vie -au principe de plaisir, c'est-à-dire à la propension de tout psychisme de satis­ faire ses désirs pour en retirer une jouissance.

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