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L'auteur clé : Sartre

Publié le 14/08/2014

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sartre

L'auteur clé :

Sartre (1905-1980)

 

Selon Sartre, l'imagination n'est pas une faculté ou une propriété de la conscience parmi d'autres, mais « la conscience tout entière réalisant sa liberté «. Sans l'imagina­tion, la conscience serait tout entière engluée dans l'existant, prisonnière du pré­sent, l'état de fait serait pour elle indépas­sable. Autant dire qu'elle ne serait plus une conscience : car être une conscience, c'est certes toujours être pris dans une situation, mais c'est aussi perpétuellement chercher à la dépasser, donc à la nier comme situation définitive. La conscience « néantise « le présent, elle l'abolit en imaginant d'autres situa­tions possibles, une autre réalité à créer. La conscience ne dépasse pas l'existant vers un autre existant, mais vers de l'irréel que seule l'action peut avoir pour but de réaliser. L'imagination est donc la faculté de nier le présent et de poser de l'irréel, non certes pour fuir la réalité dans le rêve ou l'utopie, mais parce que pour pouvoir agir, il faut d'abord se représenter une autre situation possible. « L'irréel est produit hors du monde par une conscience qui reste dans le monde « : c'est à chaque fois à partir de sa situation que la conscience imagine les conditions de son dépassement. •

Méthodologie

Le sujet est formulé sous la forme d'un paradoxe : si l'imagination a un pouvoir, ce pouvoir n'est-il lui-même qu'imaginaire ? Comment l'imagination pourrait-elle avoir des effets sur une réalité qu'elle ignore, ou plus : dont elle se détourne ? Comment cerner ce qu'a de spécifique le pouvoir de l'imagination sans en faire un pouvoir imaginaire ? Il fallait se garder d'identifier l'« imaginaire « à ce qui, platement, « n'existe pas «, pour se demander si l'imagination n'est pas le pouvoir de refuser le réel (Sartre) ou de le donner à comprendre (Kant, Hegel).

 

Il y a deux façons d'aborder un sujet sur la place ou le pouvoir d'une réalité dans la vie ou dans la société : soit on cherche une vérité (quel est véritablement le pouvoir de l'imagination ?), soit on suppose qu'il n'y a pas de réponse vraie à cette question (le pouvoir de l'imagination est celui que je la laisse prendre sur moi, ou qu'on lui accorde dans la société). Dans cette deuxième hypothèse, la question se déplace : qu'est-ce qui donne son pouvoir à l'imagination ? Quelle place faut-il lui accorder ou lui dénier ? •

Fonction déréalisante Fonction de l'imagination qui lui permet de poser ses objets comme irréels, c'est-à-dire comme ne faisant pas partie de la réa­lité empirique mais comme produits par la conscience imaginante. (Sartre)

Puissances trompeuses Chez Pascal, ce terme regroupe toutes les facultés susceptibles d'induire

l'homme en erreur, et sur lesquelles la faculté cri­tique de la raison doit s'exercer, sans que disparaisse pour autant leur « puissance «.

Réalité empirique Est empirique ce qui est simple­ment constaté par l'expérience, par opposition à ce qui est compris comme nécessaire par la raison. •

sartre

« Les sujets • L'imagination est-elle ennemie de la vérité? 1.

L'imagination, source d'erreur et de fausseté.

(Pascal) Il.

L'imagination comme création d'une nouvelle réalité : l'art.

(Freud) Ill.

L'imagination comme anticipation au cœur de la recherche scientifique.

(Bachelard) • L'imagination peut-elle nous jouer des tours? 1.

L'imagination relève des « puissances trompeuses ».

(Pascal) Il.

L'imagination est l'activité de la conscience elle-même.

(Sartre) Ill.

Dans l'art, le jeu, le fantasme, c'est nous qui jouons de notre imagination.

• L'imagination est-elle l'enfance de la raison? 1.

L'époque religieuse de l'humanité comme règne de l'imagination.

(A.

Comte) Il.

Les Lumières comme accès de l'humanité à l'âge de raison.

(Kant) Ill.

La Raison comme développement de ce qui était contenu dans la représentation imagée.

(Hegel) VOCAS ULAi l=!E Effectivité Voir p.

75 Fonction déréalisante Fonction de l'imagination qui lui permet de poser ses objets comme irréels, c'est-à -dire comme ne faisant pas partie de la réa­ lité empirique mais comme produits par la conscience imaginante.

(Sartre) Puissances trompeuses Chez Pascal, ce terme regro upe toutes les facultés susceptibles d'induire l'homme en erreur, et sur lesquelles la faculté cri­ tique de la raison doit s'exercer, sans que disparaisse pour autant leur « puissance ».

Réalité empirique Est empirique ce qui est simple­ ment constaté par l'expérience, par opposition à ce qui est compris comme nécessaire par la raison.

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