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Le mot "gaieté" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 10/07/2010

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descartes

ABREGE DE LA MUSIQUE, Du nombre et du temps qu’on doit observer dans les sons.

 et que la mesure prompte, au contraire, fait naître des passions promptes et plus vives, comme est la gaieté et la joie, etc.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 94.

Ainsi lorsqu’on est en pleine santé et que le temps est plus serein que de coutume, on sent en soi une gaieté qui ne vient d’aucune fonction de l’entendement, mais seulement des impressions que le mouvement des esprits fait dans le cerveau ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 180.

Pour ce qui est de la raillerie modeste, qui reprend utilement les vices en les faisant paraître ridicules, sans toutefois qu’on en rie soi-même ni qu’on témoigne aucune haine contre les personnes, elle n’est pas une passion, mais une qualité d’honnête homme, laquelle fait paraître la gaieté de son humeur et la tranquillité de son âme, qui sont des marques de vertu, et souvent aussi l’adresse de son esprit, en ce qu’il sait donner une apparence agréable aux choses dont il se moque.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

 Aussi n’est-ce pas toujours, lorsqu’on a le plus de gaieté, qu’on a l’esprit plus satisfait ;

 Et il est aisé à prouver que ce plaisir de l’âme auquel consiste la béatitude, n’est pas inséparable de la gaieté et de l’aise du corps, tant par l’exemple des tragédies, qui nous plaisent d’autant plus qu’elles excitent en nous plus de tristesse, que par celui des exercices du corps, comme la chasse, le jeu de paume et autres semblables, qui ne laissent pas d’être agréables, encore qu’ils soient fort pénibles ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de octobre ou novembre 1646.).

 Et ce qu’on nomme communément le génie de Socrate n’a sans doute été autre chose, sinon qu’il avait accoutumé de suivre ses inclinations intérieures, et pensait que l’événement de ce qu’il entreprenait serait heureux, lorsqu’il avait quelque secret sentiment de gaieté, et, au contraire, qu’il serait malheureux, lorsqu’il était triste.

 car leur lecture n’est pas si propre à entretenir la gaieté, qu’à faire venir la tristesse, principalement celle du livre de ce docteur des princes, qui, ne représentant que les difficultés qu’ils ont à se maintenir, et les cruautés ou perfidies qu’il leur conseille, fait que les particuliers qui le lisent, ont moins de sujet d’envier leur condition, que de la plaindre.

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