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Le mot "honnête" chez René DESCARTES

Publié le 18/08/2010

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descartes

 

Règles pour la direction de l’esprit, #2#Règle première.

 J’entends ici parler des buts honnêtes et louables ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle quatrième.

 Mais je me persuade que certains germes primitifs des vérités que la nature a déposées dans l’intelligence humaine, et que nous étouffons en nous à force de lire et d’entendre tant d’erreurs diverses, avaient, dans cette simple et naïve antiquité, tant de vigueur et de force, que les hommes éclairés de cette lumière de raison qui leur faisait préférer la vertu aux plaisirs, l’honnête à l’utile, encore qu’ils ne sussent pas la raison de cette préférence, s’étaient fait des idées vraies et de la philosophie et des mathématiques, quoiqu’ils ne pussent pas encore pousser ces sciences jusqu’à la perfection.

  DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.

 que la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

 Et ainsi, sans vivre d’autre façon en apparence que ceux qui, n’ayant aucun emploi qu’à passer une vie douce et innocente, s’étudient séparer les plaisirs des vices, et qui, pour jouir de leur loisir sans s’ennuyer, usent de tous les divertissements qui sont honnêtes, je ne laissais pas de poursuivre en mon dessein, et de profiter en la connaissance de la vérité, peut-être plus que si je n’eusse fait que lire des livres ou fréquenter des gens de lettres.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

 Mais quoiqu’il lui ait été très honnête d’en user de la sorte, je ne pourrais par m’exempter de blâme, si je tâchais de m’en prévaloir ;

  LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

 Mais je prétends que cette humeur se doit corriger, et qu’elle vient d’erreur et de faiblesse plutôt que d’une honnête pudeur et modestie.

 et pour ce qu’ils sont la risée et le mépris de tous les plus honnêtes gens, vous ne devez pas fort vous soucier de leur plaire.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 168.

Et, parce qu’on doit avoir plus de soin de conserver les biens qui sont fort grands que ceux qui sont moindres, cette passion peut être juste et honnête en quelques occasions.

 et une honnête femme n’est pas blâmée d’être jalouse de son honneur c’est-à-dire de ne se garder pas seulement de mal faire ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 180.

Pour ce qui est de la raillerie modeste, qui reprend utilement les vices en les faisant paraître ridicules, sans toutefois qu’on en rie soi-même ni qu’on témoigne aucune haine contre les personnes, elle n’est pas une passion, mais une qualité d’honnête homme, laquelle fait paraître la gaieté de son humeur et la tranquillité de son âme, qui sont des marques de vertu, et souvent aussi l’adresse de son esprit, en ce qu’il sait donner une apparence agréable aux choses dont il se moque.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 211.

 et, au contraire, lorsqu’ils sentiront que le désir de vengeance et la colère les incite à courir inconsidérément vers ceux qui les attaquent, ils se souviendront de penser que c’est imprudence de se perdre quand on peut sans déshonneur se sauver, et que, si la partie est fort inégale, il vaut mieux faire une honnête retraite ou prendre quartier que s’exposer brutalement à une mort certaine.

  Correspondance, année 1629, AU R. P. MERSENNE, 20 octobre 1629 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1629.).

 ce qui me fait avoir meilleure opinion de moi, et me donne tant de vanité, que j’ose entreprendre de vous recommander plus particulièrement le même sieur Ferrier, en vous assurant qu’outre qu’il est très honnête homme et extrêmement reconnaissant, je ne sache personne au monde qui soit si capable que lui de ce à quoi il s’emploie.

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE , 20 mai 1630. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 mai 1630.).

 Je me moque avec vous des imaginations de ce chimiste dont vous m’écrivez, et crois que semblables chimères ne méritent pas d’occuper un seul moment les pensées d’un honnête homme.

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

 Non que je sois insensible, mais j’estime que c’est un plus grand bien de jouir de la tranquillité de la vie et d’un honnête loisir que d’acquérir beaucoup de renommée, et j’ai bien de la peine à me persuader que, dans l’état où nous sommes, et de la façon que l’on vit, on puisse posséder ces deux biens ensemble.

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 15 mai 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 5 mai 1631.).

 Même vous devez pardonner à mon zèle, si je vous convie de choisir Amsterdam pour votre retraite et de le préférer, je ne vous dirai pas seulement à tous les couvents des Capucins et des Chartreux, où force honnêtes gens se retirent, mais aussi à toutes les plus belles demeures de France et d’Italie, même à ce célèbre Ermitage dans lequel vous étiez l’année passée.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

 car je ne prétends nullement mériter les honnêtes paroles dont vous y usez, et je n’aurais néanmoins pas de grâce à les réfuter.

 car ne me semblant pas être honnête de rien emprunter de personne qu’on ne puisse rendre avec usure, ce me serait une grande charge que de me sentir redevable au public.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).

 Jésuites, ou ceux de l’Oratoire, ou autres personnes qui fussent sans contredit honnêtes gens et non passionnés, me voulaient proposer quelque chose, il fût besoin d’user d’une telle précaution ;

  Correspondance, année 1640, A Monsieur REGIUS, 22 mai 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 mai.).

 Les termes les plus honnêtes prouveront mieux la justice de votre cause.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 août 1640.

 car cette procédure est bien plus honnête et plus juste que celle de N.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 11 novembre 1640.

 car au lieu qu’elle avait l’esprit excellent pour la poésie, la peinture et autres telles gentillesses, il y a déjà cinq ou six ans qu’il la possède si entièrement, qu’elle ne s’occupe plus qu’aux controverses de la théologie, ce qui lui fait perdre la conversation de tous les honnêtes gens ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

 Car, en effet, il ne peut y avoir aucune raison, au moins qui lui soit honnête à confesser, pour laquelle il puisse dire vous l’avoir envoyée, que pour la même il n’ait dû aussi trouver bon que je la visse ;

 mais cela n’empêche pas qu’il ne soit très bon musicien, et d’ailleurs fort honnête homme, et mon bon ami, ni aussi que les règles ne soient bonnes, aussi bien en musique qu’en rhétorique.

  Correspondance, année 1643, A Monsieur DE BUITENDIJCH, 1643.

 mais si quelqu’un se propose ce doute, comme un moyen pour parvenir à une connaissance plus claire de la vérité, il fait une chose tout à fait pieuse et honnête, parce que personne ne peut vouloir la fin, qu’il ne veuille aussi les moyens.

  Correspondance, année 1646, A Monsieur CHANUT, 6 mars 1646.

 Mais je me plains de ce que le monde est trop grand, à raison du peu d’honnêtes gens qui s’y trouvent ;

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

 Au contraire, ceux qui s’adonnent à aimer, encore même que leur amour soit déréglée et frivole, ne laissent pas de se rendre souvent plus honnêtes gens et plus vertueux, que s’ils occupaient leur esprit à d’autres pensées.

  Correspondance, année 1649, REPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORUS, 5 février 1649.

 mais j’ai voulu vous montrer par là que, de toutes les objections qu’on m’a faites jusques ici, il y en a très peu qui m’aient été aussi agréables que les vôtres, et que vos manières honnêtes et votre candeur vous ont entièrement gagné celui qui a un attachement inviolable pour tous les amateurs de la véritable philosophie.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.

 Et pour me convier à le faire, on m’avait envoyé des lettres en parchemin, et fort bien scellées, qui contenaient des éloges plus grands que je n’en méritais, et le don d une pension assez honnête.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 4 juin 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1649.).

 Je ne manquerai pas d’en rechercher avec soin les occasions, et ne craindrai point d’écrire ouvertement tout ce que j’aurai fait ou pensé sur ce sujet, à cause que, ne pouvant avoir aucune intention qui soit préjudiciable à ceux pour qui je serai obligé d’avoir du respect, et tenant pour maxime que les voies justes et honnêtes sont les plus utiles et les plus sûres, encore que les lettres que j’écrirai fussent vues, j’espère qu’elles ne pourront être mal interprétées, ni tomber entre les mains de personnes qui soient si injustes, que de trouver mauvais que je m’acquitte de mon devoir et fasse profession ouverte d’être, etc.

 

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« Correspondance, année 1629, AU R.

P.

MERSENNE, 20 octobre 1629 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1629.). ce qui me fait avoir meilleure opinion de moi, et me donne tant de vanité, que j'ose entreprendre de vous recommander plusparticulièrement le même sieur Ferrier, en vous assurant qu'outre qu'il est très honnête homme et extrêmement reconnaissant, jene sache personne au monde qui soit si capable que lui de ce à quoi il s'emploie. Correspondance, année 1630, AU R.

P.

MERSENNE , 20 mai 1630.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 mai 1630.). Je me moque avec vous des imaginations de ce chimiste dont vous m'écrivez, et crois que semblables chimères ne méritent pasd'occuper un seul moment les pensées d'un honnête homme. Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O. Non que je sois insensible, mais j'estime que c'est un plus grand bien de jouir de la tranquillité de la vie et d'un honnête loisir qued'acquérir beaucoup de renommée, et j'ai bien de la peine à me persuader que, dans l'état où nous sommes, et de la façon quel'on vit, on puisse posséder ces deux biens ensemble. Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 15 mai 1631.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 5 mai 1631.). Même vous devez pardonner à mon zèle, si je vous convie de choisir Amsterdam pour votre retraite et de le préférer, je ne vousdirai pas seulement à tous les couvents des Capucins et des Chartreux, où force honnêtes gens se retirent, mais aussi à toutes lesplus belles demeures de France et d'Italie, même à ce célèbre Ermitage dans lequel vous étiez l'année passée. Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638. car je ne prétends nullement mériter les honnêtes paroles dont vous y usez, et je n'aurais néanmoins pas de grâce à les réfuter. car ne me semblant pas être honnête de rien emprunter de personne qu'on ne puisse rendre avec usure, ce me serait une grandecharge que de me sentir redevable au public. Correspondance, année 1638, AU R.

P.

MERSENNE, 24 février 1638.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1 er mars 1638). Jésuites, ou ceux de l'Oratoire, ou autres personnes qui fussent sans contredit honnêtes gens et non passionnés, me voulaientproposer quelque chose, il fût besoin d'user d'une telle précaution ; Correspondance, année 1640, A Monsieur REGIUS, 22 mai 1640.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 mai.). Les termes les plus honnêtes prouveront mieux la justice de votre cause. Correspondance, année 1640, Au R.

P.

MERSENNE, 6 août 1640. car cette procédure est bien plus honnête et plus juste que celle de N. Correspondance, année 1640, Au R.

P.

MERSENNE, 11 novembre 1640. car au lieu qu'elle avait l'esprit excellent pour la poésie, la peinture et autres telles gentillesses, il y a déjà cinq ou six ans qu'il lapossède si entièrement, qu'elle ne s'occupe plus qu'aux controverses de la théologie, ce qui lui fait perdre la conversation de tousles honnêtes gens ;. »

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