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Le mot "lac" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 25/07/2010

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descartes

 LES METEORES, DISCOURS SECOND, DES VAPEURS ET DES EXHALAISONS.

 Car comment se pourrait-il faire sans miracle qu’en temps chaud et en plein midi, le soleil, donnant sur un lac ou un marais, manquât d’en élever beaucoup de vapeurs, vu qu’on remarque même que pour lors les eaux se dessèchent et se diminuent beaucoup davantage qu’elles ne font en temps froid et obscur ?

  LES METEORES, DISCOURS QUATRIEME, Des vents.

 Et ce vent de midi ne sortant que du lac voisin, peut être fort humide ;

 Et n’étant causé que par la dilatation des vapeurs de ce lac, sans que la condensation d’aucunes autres qui soient vers le Septentrion y contribue, il doit rendre notre air bien plus épais, et plus pesant que s’il était causé que par cette condensation sans qu’il se fît aucune dilatation de vapeurs vers le midi.

  LES METEORES, DISCOURS SEPTIEME, DES TEMPETES, DE LA FOUDRE ET DE TOUS LES AUTRES FEUX QUI S’ALLUMENT EN L’AIR.

 Et c’est ainsi que je m’imagine que se font ces travades que les mariniers craignent tant en leurs grands voyages, particulièrement un peu au delà du cap de Bonne-Espérance, où les vapeurs qui s’élèvent de la mer Ethiopique qui est fort large et fort échauffée par le soleil, peuvent aisément causer un vent d’abas qui, arrêtant le cours naturel de celles qui viennent de la mer des Indes, les assemble en une nue, laquelle procédant de l’inégalité qui est entre ces deux grandes mers et cette terre, doit devenir incontinent beaucoup plus grande que celles qui se forment en ces quartiers, où elles dépendent de plusieurs moindres inégalités qui sont entre nos plaines et nos lacs et nos montagnes.

  LES METEORES, DISCOURS HUITIEME, DE L’ARC-EN-CIEL.

 Ce que je ne saurais juger être arrivé que par la réflexion des rayons du soleil donnant sur l’eau de la mer, ou de quelque lac, Comme si, venant de la partie du ciel SS, ils tombent sur l’eau DAE, et de là, se réfléchissent vers la pluie CF, l’oeil B verra l’arc FF, dont le centre est au point C, en sorte que, CB étant prolongée jusques à A, et AS passant par le centre du soleil, les angles SAD et BAE soient égaux, et que l’angle CBF soit d’environ 42 degrés, Toutefois, il est aussi requis à cet effet, qu’il n’y ait point du tout de vent qui trouble la surface de l’eau vers E, et peut-être avec cela qu’il y ait quelque nue, comme G qui empêche que la lumière du soleil, allant en ligne droite vers la pluie, n’efface celle que cette eau E y envoie ;

LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIV, Des propriétés de la Lumière.

 et par conséquent que les étoiles qu’on voit au travers doivent paraître étincelantes et comme tremblantes, ainsi que font les nôtres, et même, à cause de leur tremblement, un peu plus grosses, ainsi que le fait l’image de la lune au fond d’un lac dont la surface n’est pas fort troublée ni agitée, mais seulement un peu crispée par le souffle de quelque vent.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 55.

 mais que pour ce qui est des lacs et des étangs qui sont du tout séparés de l’Océan, d’autant qu’ils ne couvrent pas de si grandes parties de la terre qu’un côté de leur superficie soit jamais beaucoup plus pressé que l’autre par la présence de la lune, leurs eaux ne peuvent être ainsi mues par elles ;

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

 Et qu’ainsi ne soit, il y a des lacs et des endroits de la mer où l’eau est si claire étant calme, qu’on peut voir distinctement ce qui est au fond, encore qu’elle ait deux ou trois piques de profondeur, et en cette eau toutefois, si on l’examine, on trouvera toujours quelque chose d’impur.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 28 octobre 1640.

Pour le flux et reflux, il n’y a aucune apparence que les étangs ou lacs en puissent avoir, par la raison que j’en donne, si ce n’est qu’ils communiquent avec l’Océan par plusieurs conduits souterrains, ainsi que font aussi quelques puits, qui ont flux et reflux.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

Pour la pression de la lune, elle ne peut être sensible sur les lacs, à cause qu’ils n’ont aucune proportion avec toute la masse de la terre, à laquelle cette pression se rapporte.

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