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Les serpents venimeux et l'homme: une mésentente cordiale !

Publié le 17/01/2022

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Selon des statistiques établies à l'échelle mondiale, on admet que chaque année 25 000 à 50 000 êtres humains décèdent des suites de la morsure d'un serpent venimeux. La plupart de ces accidents se produisent dans les régions tropicales. En Europe, en revanche, 50 personnes «seulement» meurent annuellement du fait de l'attaque d'une vipère; il y a lieu de préciser en ce cas que le nombre des morsures est bien plus élevé, mais que les moyens thérapeutiques à disposition limitent considérablement les issues fatales. Dès la plus haute Antiquité, le serpent — venimeux ou non — a été pour l'homme un sujet de crainte autant que de dégoût. Ce fut toujours, du point de vue mythique, un animal néfaste. En fait, les serpents venimeux réellement dangereux pour l'homme sont moins nombreux qu'on pourrait le penser. L'effet du venin dépend en outre de plusieurs facteurs: degré de toxicité, quantité injectée, endroit de la morsure, etc. Suivant l'espèce, le venin des Ophidiens agit différemment. Parmi les effets principaux, on peut citer: paralysie des centres nerveux, du coeur et des poumons; hémorragies internes; destruction des globules rouges; altérations graves des tissus, au niveau cellulaire, produisant des «nécroses». Chez les Elapidés (cobras, mambas et autres), par exemple, le venin est à «effet curarisant»: il paralyse, comme le fait le célèbre curare des Indiens d'Amérique. L'étude scientifique des différents types de venins des Ophidiens, d'une extrême complexité, est menée dans quelques établissements spécialisés (l'Institut de Butantan, à Sao Paulo, au Brésil, entre autres). On y récolte les venins aux fins d'en analyser la composition et les effets, de préparer des sérums antivenimeux spécifiques, de fournir les produits nécessaires à l'élaboration de certains médicaments.

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