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« L'homme est la seule créature qui refuse d'être ce qu'elle est. » Albert Camus, L'Homme révolté.

Publié le 20/07/2010

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La citation dit que l'humain ne s'accepte pas tel qu'il est, il veut toujours devenir plus parfait, plus important. Il désire approcher de plus en plus près un idéal imaginaire qu'il a de lui-même. Dans son oeuvre, Albert Camus, parle de la révolte chez l'être humain et de quelle manière elle aboutit. Il touche aussi à l'égalité, sujet qui est présent dans cette citation : L'homme est-il une créature ? Se pense-t-il égal à elle ? Albert Camus se demande aussi comment l'orgueil humain a-t-il dévié ? Nous avons de la peine à supporter les critiques qui toucheraient sa façon de faire, ou d'être. On peut observer, chez l'homme, un besoin constant de vouloir faire mieux : Dès qu'il arrive à un but, il en trouve un autre, et souvent le plaisir que lui a attribué cet objectif n'est pas aussi grand qu'il l'imaginait alors, il cherche à retrouver ce plaisir en se donnant des objectifs plus durs, comme si le résultat d'avant ne comptait pas, par là il rejette ses compétences. Il n'est jamais satisfait de lui-même, et a énormément de peine à supporter les critiques que les autres lui feront, même si ça peut être bénéfique. Il ne veut pas qu'on remarque ses faiblesses dans le but de pouvoir les ignorer lui-même. L'homme a aussi peine à se voir vieillir car ça signifie qu'il perd de son potentiel autant physique que mental. Il désire toujours plus de pouvoir sur les autres, et veut gravir les échelons pour pouvoir maîtriser ce qu'il y a en dessous de lui. Cet esprit de domination est une nature chez l'humain, c'est pour ça qu'il refuse de s'accepter en tant que créature. Pourtant, la théorie de l'évolution prétend que les hommes sont tous des descendants du singe. Partant de ce principe, ils devraient se considérer comme des animaux. Malgré les preuves données, certaines personnes refusent de croire à cette théorie. Elles ne peuvent pas se penser égales face aux autres êtres vivants. Comme l'espèce humaine ne peut pas comprendre les autres créatures qui l'entourent, elle pense prendre le dessus sur elles, elle se veut supérieure. Dans l'idée, les animaux s'acceptent tels qu'ils sont. Ils ne voudront pas être un autre, car en fait ils n'ont pas conscience de ce qu'ils sont, ils ne savent pas qu'un chien est un chien et un chat, un chat. Pourtant ils savent quand un autre être est prédateur ou pas, on peut penser que ce qui agit dans ces cas-là c'est l'instinct. Les animaux s'acceptent donc tels qu'ils sont. On peut alors imaginer que l'être humain a dépassé le statut de créature, car il a conscience de ce qu'il fait, de ce qu'il va lui arriver. Il sait qu'il va mourir, qu'il vit, qu'il existe dans le monde et qu'il y prend une place. Il sait interpréter les signes ainsi que les envoyer, et il a aussi la capacité d'adaptation à un milieu. On peut dire que l'animal utilise un langage émotionnel alors que l'homme emploie un langage symbolique, qu'il a su faire évoluer. Karl Marx disait que la principale différence entre l'homme et l'animal était que l'un pensait ses actions avant de les faire, et l'autre agissait immédiatement : « Une araignée fait des opérations qui ressemblent à celles du tisserand, et l'abeille confond, par la structure de ses cellules de cire, l'habileté de plus d'un architecte. Mais, ce qui distingue, dès l'abord, le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche. Le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur. « Par là on peut voir que l'homme se détache des créatures. Et c'est pour cela qu'il prend le dessus sur elles, il a appris à maîtriser la nature. Il refuse d'être une créature parce qu'il n'en est pas une. Dans le fond, l'humain recherche toujours de lui une image plus parfaite, il n'est jamais satisfait de lui-même. Il refuse de se voir tel qu'il est, ne s'accepte ni en tant que simple humain ni en tant que créature. Et pour se sentir mieux avec lui-même, il se sent obligé de dominer ce qui l'entoure, de prendre le pouvoir sur cet environnement pour se donner de l'importance. L'humain ne s'accepte pas, ne veut pas se voir tel qu'il est, s'aveugle sur ses défauts pour se penser meilleur et ressent le besoin de dominer les choses pour se valoriser. C'est pour ça qu'il refuse de se considérer comme une créature, car il ne supporte pas l'idée d'être égal à des êtres qui seraient moins évolués que lui. Pourtant, basiquement, l'homme est une créature, il ne devrait donc pas avoir de sentiment d'inégalité entre les deux. Surtout que l'homme a besoin des autres pour survivre, il en est encore dépendant, par ce fait, on peut dire que la nature, les créatures, ce qui entoure l'homme, prend le dessus...

 

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