L'oeuvre de Voltaire
Publié le 05/11/2012
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a) L’ardeur polémique de Voltaire Voltaire est l’un des philosophes des lumières. Il s’est illustré avant tout dans la critique religieuse où il combat « l’infâme « et dans le domaine politique où il prône le libéralisme en s’inspirant du philosophe anglais Locke. Voltaire est un déiste, c'est-à-dire qu’il croit en un Dieu qui serait l’Architecte suprême de l’univers mais qui rejette toute la dimension fantastique des religions, comme par exemple les miracles et qui ne considère pas que Dieu se mêle du destin de sa création. L’ardeur polémique de Voltaire s’illustre dans ces nombreux ouvrages où il tourne en dérision d’autres philosophes avec qui il n’est pas en accord, les religieux et les politiques, mais aussi dans ses prises de position dans divers affaires touchant à la religion et à ses extrêmes : L’Affaire Callas (1762), où un père protestant a été accusé d’avoir tué son fils, l’Affaire Sirven (1764), l’Affaire Barre (1766), où le chevalier de Barre a été mis à mort sur de faux témoignages comme celui qui stipule qu’il ne s’est pas découvert devant la croix et l’affaire Lally-Tollendal. (1776). Il s’y engage ardemment pour le triomphe de la
justice. b) Multiplicité et diversité des ouvrages polémiques Les ouvrages polémiques de Voltaire les plus connus sont les contes philosophiques : Zadig, Candide, Micromégas, l’Ingénu. Ces contes sous des dessous plaisants nous présentent des personnages qui sont ou deviennent philosophes, portes parole de Voltaire et qui tourne en dérision les hommes, les idéologies qui ne vont pas dans son sens et la religion. Il a publié en 1734 les Lettres Philosophiques ou les Lettres Anglaises ou il fait l’éloge des Anglais par rapport aux Français. Il considère le royaume d’Angleterre comme en avance sur la France et par de là pour former sa critique dans les domaines de l’art, de la religion, des sciences, de la politique et de la philosophie, en particulier celle de Pascal. Il a aussi écrit des œuvres polémiques dans le théâtre où il écrit par exemple en 1736 Mahomet ou le Fanatisme, où pour lui Mahomet n’est qu’un chef de guerre élevé par le fanatisme. c) La correspondance de Voltaire et son influence dans l’Europe de son temps. Voltaire multiplie les correspondances à travers l'Europe, dont il devient la « conscience « : 18 000 lettres adressées
à 700 correspondants (d'Alembert, d'Argental, l'abbé de Chaulieu, Mme du Deffand, Mme Denis, le fidèle Thiériot, Lekain, Vauvenargues, Walpole, mais aussi Benoît XIV et Frédéric II). Toute la vie de Voltaire est inscrite dans la correspondance (une moyenne d'une demi-douzaine de lettres par jour entre 1713 et 1778). Des lettres sur tous les tons et tous les sujets, lettres de courtisan, d'homme d'affaires, de philosophe, d'historien, d'homme de théâtre, d'ami : un vrai manuel de savoir-vivre, où dominent l'intelligence et le calcul. Il affectionne les œuvres percutantes et satiriques, comme le Dictionnaire philosophique (1764). Alors que l'Encyclopédie représentait une somme monumentale de la pensée des Lumières, Voltaire voulait dans le Dictionnaire proposer une œuvre incisive, plus maniable et plus offensive. Les articles, classés alphabétiquement d’Abbé à Vertu, sont autant de petits pamphlets qui ressassent la dénonciation des préjugés, des abus et des fanatismes. Il compose également De l'horrible danger de la lecture (1765) et les contes (Jeannot et Colin, 1764 ; l'Ingénu, 1767 ; l'Homme aux quarante écus et la Princesse de Babylone, 1768
; le Taureau blanc, 1774 ; l'Histoire de Jenni, parodie de Prévost, et les Oreilles du comte de Chesterfield, 1775). d) La satire et l’ironie. La satire et l’ironie sont particulièrement présentent dans les contes philosophiques. C’est en passant par l’ironie que Voltaire exploite les « extrêmes « des philosophies et religions en les faisant passer par un registre bas. Par exemple Candide est une satire de la pensée du philosophe allemand Leibniz. Il a complètement déformé cette pensée en la minimisant à cette récurrente expression : « Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes «, alors que tout ce qui arrive à Candide sont des horreurs. Dans cette même œuvre est présente la satire sur les jésuites et les jansénistes, qui est aussi présente dans l’Ingénu : les Jésuites sont présentés comme des hommes corrompus par le pouvoir, qui manque aux principes de leurs religions quand cela les arrange et qui massacre les hérétiques : les protestants. La satire par l’ironie déforme la réalité en la réduisant à des aspects ridicules et exagérés. Ce sont des pics, des sels qu’utilisent Voltaire pour exposer ses idées en retournant celle des autres.
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