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Mochica, culture

Publié le 03/02/2013

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culture

Mochica, culture, culture précolombienne datant des premiers siècles de l’ère chrétienne, implantée sur la côte septentrionale du Pérou.

Son nom dérive de la vallée du fleuve Moche, laquelle est considérée comme un de ses hauts lieux. Les Mochicas ont étendu leur domination sur une frange côtière de quelque 300 km, allant de la vallée de Lambayeque jusqu’au bassin du rio Nepeña, les vallées de Chicama et de Trujillo constituant le centre de cette expansion. L’économie bien qu’essentiellement agricole utilise des techniques d’irrigation novatrices permettant d’accroître, de plus de 50 p. 100, le rendement des terres utilisables. Les grandes constructions hydrauliques — comme le réservoir de San José, l’aqueduc d’Ascope, long de 1,4 km, ou encore le canal d’irrigation de la Cumbre —, jointes à l’utilisation de fertilisants (guano) et à une organisation rationnelle du travail sont à l’origine d’une production qui couvre aisément les besoins de la population. Cette économie rurale axée essentiellement autour de la culture des terres associe également des activités d’élevage et de pêche.

En matière d’architecture, les Mochicas ont édifié des constructions monumentales d’une grande complexité, comme en témoignent, dans la vallée de Moche, les Huacas del Sol y la Luna (Pyramides du Soleil et de la Lune), immenses plates-formes de type pyramidal construites en adobe, ainsi que d’autres centres cérémoniels importants tels que Pañamarca, dans la vallée de Nepeña, Huaca Cortada, Huaca Blanca et Mocollope. L’art qu’ils ont développé en matière de poterie et de céramique, dont on distingue cinq phases (de Mochica I à Mochica V) constitue une source de renseignements assez précise, tant par la décoration picturale que sculpturale, sur la vie et les croyances de ces Indiens. Les décors s’inspirent de personnages, temples, habitations, scènes de la vie quotidienne, rituelle, ou mythologique. L’importance des rites religieux et funéraires a été mise en lumière depuis peu. La fouille de la tombe du Seigneur de Sipán (1987), inhumé en compagnie de deux femmes et de deux hommes, offre un aperçu de la richesse des pratiques sacrificielles : le souverain est couvert de cotonnades précieuses, d’éventails, de pectoraux et de parures en or, en argent et en cuivre.

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