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Naît-on libre ou a-t-on à le devenir ?

Publié le 22/07/2010

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« Être libre, c'est faire ce que je veux « : telle est la définition la plus courante de la liberté, un homme « libre «, selon cette idée, agit à sa guise sans y être contraint ni empêché. Un Homme ne serais donc pas libre lorsqu'on contraint sa volonté par des règles, des ordres et des lois. Être libre serait alors la condition naturelle de l'homme, et la société en serait le marqueur de son esclavage. D’après la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen: « Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits «. Mais naissons nous réellement libre ou a-t-on à le devenir? La liberté est-elle quelque chose que l'on a ou que l'on acquiert ?

Nous étudierons ceci par le biais de ce plan:

I. Les hommes naissent asservis et dépendants. II. D’un autre côté, on peut dire que l’on naît libre. III. On naît potentiellement libre, mais on a à le devenir effectivement. I. Les hommes naissent asservis et dépendants. A. L’enfant, au début de sa vie, est entièrement soumis à la nature. Un enfant ne sait pas qu'il existe, il se confond avec le monde qu'il entoure: il ne fait pas la distinction entre son propre corps et le monde qui l'entoure c’est ce que l’on appelle le stade du miroir. Un enfant peut ,pour certain penseur, être considérer comme une machine: il pleure quand il a faim, dort quand il est fatigué, etc. Un enfant fait tout par instinct: on peut donc avancer que l'enfant reste animal jusqu'à ce qu'il accède au monde de la culture par la médiation du langage. C'est à partir de ce moment que l'enfant va grandir et accomplir sa destiné d'homme: il va être quelqu'un qui pourra poser des choix selon sa propre volonté. Il pourra alors accéder à la liberté. B. L’enfant est soumis à des règles, des conventions et des lois et ce, dès la naissance. D’après  Freud, le nouveau-né n'est que désir, et tous ceux qui l'entourent travaillent à satisfaire le moindre caprice. Mais en grandissant, il est confronté à de plus en plus de contraintes. D'abord, pour le protéger, on lui interdit de toucher à des objets coupants ou brûlants, de jouer à la fenêtre, etc., puis on lui apprend les bases de la moralité ne pas mentir, ne pas voler- et même les premiers éléments de la politesse : dire merci, bien se tenir. Puis vient l'obligation d'aller à l'école, ce qui limite d'autant son temps « libre « : celui où il peut faire ce qu'il veut, libre de toute contrainte. Ensuite, à l'adolescence et à l'âge adulte s'ajoutent peu à peu un grand nombre de responsabilités qui limitent encore plus sa liberté : le travail, la famille. Les adultes regrettent souvent le temps de la « liberté de l'enfance «, et ne se sentent libres que quand ils n'ont, de la 

même manière, aucune contrainte imposée. L'enfant semble donc perdre peu à peu sa liberté en devenant adulte. Cette première notion de la liberté qui semble donc aboutir à la conclusion que le nouveau-né est le plus libre des hommes a cependant un côté absurde. En effet, celui-ci ne peut rien faire tout seul, il n'est pas autonome. Et les contraintes imposées à l'enfant s'avèrent, à la réflexion, être autant de conditions nécessaires à sa liberté. II. D’un autre côté, on peut dire que l’on naît libre. A. On naît avec la capacité de parler, de vouloir, d’imaginer, de raisonner et de penser. On peut penser la liberté comme une donnée qui se développe dans la conscience que nous en avons. Nous avons en effet une connaissance immédiate d'un pouvoir inné: celui du libre arbitre. Le libre arbitre désigne la capacité de la volonté à se résoudre, en toute conscience, à une action plutôt qu'une autre. La liberté apparaît ainsi comme une donnée innée dont la connaissance est elle-même immédiatement donnée. On peut même avec Descartes, dans les Méditations métaphysiques, penser cette donnée comme don divin: l'infinité du pouvoir de la volonté est analogue à celle de la volonté divine. B. On est reconnu libre d’un point de vue moral et politique. La liberté comme fait social et juridique: cette certitude psychologique de la liberté se vérifie, dans le fonctionnement des sociétés. En effet, le fait que les crimes et les délits soient jugés et éventuellement punis indique un jugement sur la responsabilité des accusés. Or la responsabilité présuppose la liberté d'agir. C'est également le rôle de la vie en communauté : la société civile nous libère de la nature en remplaçant les lois sociales aux lois naturelles. C'est donc la culture au sens large, c'est-à-dire la façon que l'homme a de faire taire la nature en lui, qui nous fait accéder à la liberté. Sur le plan politique, le « contrat social « garantit la liberté des citoyens non en les libérant de toute les loi, mais en faisant d'eux les auteurs des loi : par le vote, les hommes écrivent leurs propres lois, en ayant non pas leurs intérêts particuliers mais le bien commun. De même, sur le plan moral, la loi de la moralité à laquelle nous devons nous soumettre n'est pas imposée d’éléments externe, mais vient de notre propre conscience: je suis libre lorsque j'obéis au commandement moral, parce c'est moi-même qui me le prescris. III. On naît potentiellement libre, mais on a à le devenir effectivement. A. On se libère physiquement par la croissance et intellectuellement et moralement par l’éducation. Pour être libre, il faut pouvoir choisir de faire ou de ne pas faire. Seul donc un être qui s'est débarrassé de la tyrannie des instincts peut remplir les conditions minimales de l'accès à la liberté. Kant soutient que c'est précisément là le rôle de l'éducation : elle a pour but premier de discipliner les instincts, c'est-à-dire de les réduire au silence pour que l'homme ne se contente pas d'obéir à ce que sa nature lui commande. Éduquer, dans un sens premier, c’est former. Ce n’est donc pas simplement transmettre des savoirs, des connaissances, c’est former un individu. On pourra ainsi dire d’un individu qui est très savant qu’il n’a pas d’éducation quand on veut signifier qu’il ne sait pas se comporter avec les autres, qu’il n’a pas de savoir-vivre. Or ce son les formes premières de la liberté. B. La liberté se conquiert par nos choix. La quête et la question de la liberté obsèdent de nombreux hommes, de toutes classes, de tous niveaux d’éducation, de tous âges et de toutes époques : chacun d’entre nous s’est déjà posé la question de sa liberté. Si naturellement nous avons l’impression d’être maîtres de nos actions, le généticien nous apprend que nous sommes conditionnés par un génome, une sociologue par un environnement, un psychanalyste par notre inconscient. La tentative d’expliquer nos actions, nos idées, notre personnalité, mène souvent à une réponse qui fait de l’homme un objet. Des enjeux apparaissent immédiatement : sommes nous voués à subir une vie ? Quelle raison aurions nous de vivre si nous n’y avons aucune liberté, aucun choix ? D'instant l'homme, qu'il le veuille ou non est libre en acte : nous avons à chaque instant à choisir celui que nous serons, même si la plupart du temps nous refusons de le faire, par exemple en laissant les autres décider à notre place. Que la liberté soit l'essence de l'homme, cela signifie donc aussi qu'elle est un fardeau écrasant : elle nous rend seul responsable de ce que nous sommes. C'est précisément à cette responsabilité que nous essayons d'échapper en excusant notre comportement et nos choix par un « caractère « ou une « nature «. Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Or la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793 définit ainsi la liberté : « La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui ; elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait «. La notion de naître renvoie dans notre question au fait d’être naturellement, sans que cela aie nécessité d’effort, libre : l’homme serait, dès sa venue au monde, libre. La réponse au « naissons nous libres ? « est non, se pose alors celle de la possibilité de le devenir : resterions nous emprisonnés à vie, ou avons-nous un moyen de nous libérer ?

 

 

« De même, sur le plan moral, la loi de la moralité à laquelle nous devons nous soumettre n'est pas imposée d'élémentsexterne, mais vient de notre propre conscience: je suis libre lorsque j'obéis au commandement moral, parce c'estmoi-même qui me le prescris. III.

On naît potentiellement libre, mais on a à le devenir effectivement. A.

On se libère physiquement par la croissance et intellectuellement et moralement par l'éducation. Pour être libre, il faut pouvoir choisir de faire ou de ne pas faire.

Seul donc un être qui s'est débarrassé de latyrannie des instincts peut remplir les conditions minimales de l'accès à la liberté.

Kant soutient que c'estprécisément là le rôle de l'éducation : elle a pour but premier de discipliner les instincts, c'est-à-dire de les réduireau silence pour que l'homme ne se contente pas d'obéir à ce que sa nature lui commande.Éduquer, dans un sens premier, c'est former.

Ce n'est donc pas simplement transmettre des savoirs, desconnaissances, c'est former un individu.

On pourra ainsi dire d'un individu qui est très savant qu'il n'a pasd'éducation quand on veut signifier qu'il ne sait pas se comporter avec les autres, qu'il n'a pas de savoir-vivre.

Or ceson les formes premières de la liberté. B.

La liberté se conquiert par nos choix. La quête et la question de la liberté obsèdent de nombreux hommes, de toutes classes, de tous niveauxd'éducation, de tous âges et de toutes époques : chacun d'entre nous s'est déjà posé la question de sa liberté.Si naturellement nous avons l'impression d'être maîtres de nos actions, le généticien nous apprend que nous sommesconditionnés par un génome, une sociologue par un environnement, un psychanalyste par notre inconscient.

Latentative d'expliquer nos actions, nos idées, notre personnalité, mène souvent à une réponse qui fait de l'homme unobjet.

Des enjeux apparaissent immédiatement : sommes nous voués à subir une vie ? Quelle raison aurions nous devivre si nous n'y avons aucune liberté, aucun choix ?D'instant l'homme, qu'il le veuille ou non est libre en acte : nous avons à chaque instant à choisir celui que nousserons, même si la plupart du temps nous refusons de le faire, par exemple en laissant les autres décider à notreplace.

Que la liberté soit l'essence de l'homme, cela signifie donc aussi qu'elle est un fardeau écrasant : elle nousrend seul responsable de ce que nous sommes.

C'est précisément à cette responsabilité que nous essayonsd'échapper en excusant notre comportement et nos choix par un « caractère » ou une « nature ». Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.

Or la déclaration des droits de l'homme et du citoyende 1793 définit ainsi la liberté : « La liberté est le pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pasaux droits d'autrui ; elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale estdans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu'il te soit fait ».La notion de naître renvoie dans notre question au fait d'être naturellement, sans que cela aie nécessité d'effort,libre : l'homme serait, dès sa venue au monde, libre.

La réponse au « naissons nous libres ? » est non, se pose alorscelle de la possibilité de le devenir : resterions nous emprisonnés à vie, ou avons-nous un moyen de nous libérer ?. »

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