Devoir de Philosophie

N'exprime-t-on que ce dont on a conscience?

Publié le 20/08/2013

Extrait du document

conscience

 

DIRECTIONS DE RECHERCHE

Il serait parfaitement oiseux ici de se demander « si l'on

exprime tout ce dont on a conscience «, « si on peut l'exprimer... «.

II est relativement facile de prouver que l'on « exprime « plus que « ce dont on a conscience « à condition d'admettre que l'on peut « exprimer « (ou « s'exprimer «) involontai¬rement, que ces termes ont encore tout leur sens en ce cas.

Au niveau du « langage «.

Certaine réalisation du phonème r (le r « roulé «) peut exprimer — involontairement — que l'on est paysan ou bourguignon. Il n'est nullement nécessaire, pour cela, d'en être conscient.

Même réflexion en ce qui concerne l'usage de tel ou tel

niveau de langue «.

La présupposition, dont parle Ducrot, est le plus souvent inconsciente. Et pourtant, en un certain sens, elle nous exprime. Cela peut être vrai même dans des œuvres qui requièrent pourtant une grande vigilance critique et théo¬rique (et donc, comme on serait tenté de le dire familièrement, un « haut niveau de conscience «. Par exemple pour Vièto l'algèbre ne représentait en fait qu'un procédé de notation plus commode, sans plus, pour l'essentiel. Il ne mesurait

 

pas (ses contemporains non plus) la différence entre elle et

l'Arithmétique alors même qu'il en était « inventeur «•

Au niveau gestuel.

On dit parfois que nos mains « parlent « et qu'il est tout particulièrement difficile de maîtriser cette expression (le plus souvent inconsciente) de nous-même.

Au niveau de notre graphisme, etc. (en art ?).

Appréhender des éléments de réflexion dans les commen¬taires des sujets : « Parle-t-on comme on pense ou pense-t-on comme on parle? « « Le sens de ce que l'on dit se réduit-il à ce que l'on veut dire? «.

Liens utiles