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Nietzsche: Morale et Châtiment

Publié le 20/07/2010

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nietzsche

« Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c'est au contraire leur existence socialequi détermine leur conscience « écrit Karl Marx au XIXe siècle. La conscience est la seule chose qui démarque l’Homme de l’animal. C’est sa faculté de penser, de raisonner, d’évaluer et d’analyser. Or ici Marx sous entend que cette conscience ne forge pas l’essence humaine, mais qu’au contraire la vie en société forgerait notre esprit. Ici nous étudierons la philosophie de Nietzsche dans un extrait de « La Généalogie de la morale «  ou il réfléchit sur la conscience morale et sur le châtiment de celle-ci. Nous pouvons dés lors nous demander d’où provient cette mauvaise conscience ? en quoi serait-elle un déchirement intérieur de l’homme ? et enfin nous nous demanderons si Nietzsche n’écrirait pas au XIXe siècle les prémisses de la philosophie contemporaine.  Ainsi nous étudierons dans un premier temps la nature primitive de l’homme confronté à la société, avant d’élucider les conséquences de cette confrontation, et enfin nous verrons si Nietzsche n’écrivait pas en son temps le fondement de la pensée contemporaine.    Selon Nietzsche, à l’origine l’Homme est un être solitaire, de ce faite, il se place aux antipodes de la société et ainsi de toutes ses règles. Cet homme nous est décrit comme un être bien différent de la vision commune de l’homme civilisé, moderne, sociable. En effet l’auteur nous le montre comme l’évolution d’un animal plus intelligent mais également beaucoup plus cruel et indéniablement violent ( « l’homme sauvage, libre et vagabond « , « la rancune, la cruauté, le besoin de la persécution «). Pourtant l’Homme être originairement violent possède le premier degré de la conscience, il sent qu’il existe, éprouve des sensations comme la faim, le froid ou le chaud, et enfin ce qui le distingue d’un animal, c’est sa faculté de ressentir des émotions, comme la peur, ou la colère.  Pourtant cet homme ne peux exister, l’homme vie en société, et qui dit société dit autrui, éducation, lois et moeurs. Lorsque l’homme accepte la vie en société, il ne peut qu’acquiescer les interdits que cela entraine, et par agrandissement, il rétrécit les libertés dont il jouissait en l’absence de celle-ci. Mais même s’il amenuit le terrain d’étendue de sa liberté, il ne se révolte pas ( « il se trouva définitivement enchainé dans le carcan de la société et de la paix «. Etrangement sa nature primaire ne le force pas à se révolter, il s’accommode de ce « carcan «. Mais il avance également vers une conscience plus haute, le deuxième degré, la conscience réflexive. L’homme n’est plus seulement conscient de son corps, de ses besoins ou de ses émotions, il s’analyse lui-même comme s’il se scrutait dans un miroir en tentant de juxtaposer l’image que la société dicte de l’homme, et l’image qu’il a de lui. Mais souvent en tentant de faire rentrer le « moi « dans le moule des moeurs, l’homme fait émerger ses défauts.  Ainsi à cause de l’éducation, de la société et des interdits, il découvre souvent qu’il n’est pas comme il devrait être, comme les moeurs (Habitudes, naturelles ou acquises, relatives à la pratique du bien ou du mal) lui ordonnent d’être. De ce sentiment de rejet des défauts découle l’intériorisation (« Tous les instincts …de l’homme «),l’homme retourne ses défauts extérieurs vers l’intérieur de son être. Ce jugement subjectif qui assimile bien ou mal aux comportements de l’homme est le degré final de la conscience selon Nietzsche, la conscience morale. L’homme doué de ce degré ne s’analyse plus seulement en fonction des m' urs de la société ou d’autrui, il ne se compare plus, il se juge en termes de bien et de mal, lorsque le jugement tend vers le mal, il intériorise. Or en intériorisant, il ne résout pas ses ennuis, il ne s’en débarrasse pas. Selon Nietzsche c’est tout le contraire, car de tout cela nait la mauvaise conscience. Et contrairement à son nom, Je n’en ai pas conscience. Cette mauvaise conscience se traduit par un mal être ou « profond état morbide « plongeant l’homme dans un monologue intérieur qui se manifeste souvent par la culpabilité. L’homme se sent coupable. Et s’il ne se révolte pas comme dit précédemment, il lui est impossible d’échapper à sa nature primitive. La mauvaise conscience nait dés lors ou l’homme ne peut plus réfréner sa nature. Ainsi nous pouvons assimiler la naissance de la société avec celle de la mauvaise conscience, l’homme n’étant plus libre de ce qu’il est et devant être ce qu’il doit être, il culpabilise. La mauvaise conscience ne serait pas la cause d’un déchirement mental ?    En effet nous avons vu que la société serait comme la genèse de la mauvaise conscience et que celle-ci conduisait le sujet à culpabiliser. Mais qu’est ce que la culpabilité ? Celle-ci est une émotion attachée à la vie en communauté (oui, nous avons prouvé qu’un sujet associable ne ressent pas cela) qui repose sur la certitude d’être responsable dans un événement aux suites regrettable. Mais nous ne sommes pas toujours responsable directement, bien au contraire c’est souvent par une non-action que ce malaise intervient. En cela cet « état morbide « devient le centre d’une pression inouïe pesant sur le patient, de là peut surgir obsession ou même névrose.  Et c’est là que l’auteur réprouve cette mauvaise conscience. Il va même jusqu’à rapprocher mauvaise conscience à une maladie incurable propre à l’Homme ( « l’humanité n’est pas encore guérie «). Mais cette « maladie « n’est pas le résultat de la pénétration d’un corps étranger dans celui du sujet, bien au contraire, elle émane de son corps, ou plus exactement de son esprit. En cela L’homme peut être perçu comme deux entités. Il y a d’une part celle qui veut se conformer à la doxa et rentrer dans le moule forger par l’éducation, les moeurs et l’histoire, et d’autre part une autre qui serait la pour réguler pulsions et désirs primitifs. Cette dernière se montrerait même comme punitive. L’homme se déchirerait intérieurement à cause du « châtiment « de la mauvaise conscience. Ainsi l’homme ne serait jamais capable d’être heureux, constamment sous pression, menacé par son propre intérieur qui veut le mener vers l’idéal de moralité. Malheureusement cet idéal est impossible à atteindre et c’est en cela que l’homme se ronge petit à petit. A tendre vers un idéal inapprochable, le sujet s’empêche d’y arriver, et quand bien même il serait en accord avec celle-ci, il se pousserait toujours à réfréner ses pulsions, instincts, désirs primitifs, ce qui le conduirait dans n’importe quel cas, à un chemin douloureux et sans bonheur qui serait «la conséquence d’un divorce violent avec le passé animal «.  Et ceci est inéluctable, la société bride la nature primaire de l’homme, perpétuellement celui-ci se combattra sans jamais pouvoir se vaincre, l’homme ne peut se forger unitairement dans la société, la mauvaise conscience ne viendra jamais a bout de l’homme sauvage. Ce combat insensé qui ne désignera jamais de vainqueur conduit à une question, comment l’homme peut-il se débarrasser de sa mauvaise conscience ? En cela nous pouvons formuler l’hypothèse d’un surhomme qui se placerait au dessus de la morale, mais cela est il vraiment possible ? Comme le souligne Nietzsche l’homme est « l’animal domestique « de la société, il ne peut donc s’en libérer, ce surhomme serait alors capable d’évoluer indépendamment de la société sans pour autant choisir un chemin de solitude. Nietzsche dissèque l’origine de la mauvaise conscience au XIXe siècle, ses dires ne seraient ils pas les prémisses pour de grands penseurs ?    En effet cette dichotomie entre l’homme conscient et sa mauvaise conscience rappelle étrangement la théorie freudienne. Effectivement lorsque Sigmund Freud étudie au XXe siècle le psychique humain, il découvre que l’homme possèderait trois consciences ; Le Moi, Le Ca et le Surmoi.  Selon Freud, le Moi est la partie consciente du sujet, reflet de ce que celui-ci est en société, en quête de bonheur et qui aurait un mécanisme de défense rapidement déclenché dés lors que le sujet subirait des tensions trop forte de la société. Il se défendrait en intériorisant, refoulant ou rationalisant. En cela nous pouvons faire un parallèle avec la philosophie de Nietzsche de l’homme consciencieux qui intériorise. Puis, le Ca qui se manifesterait par des pulsions agressives, sexuelles, violente. Le sujet n’est pas conscient de cette partie, en général le moi se demande pourquoi il vient de faire ça. Le ça est en faite le résultat de l’inconscience. Celle-ci serait selon Freud le fondement des phénomènes conscients mais dont l’origine échapperait au sujet. Ici nous pouvons rapprocher le ça freudien de la nature sauvage violente et cruelle de l’homme selon Nietzsche. Enfin le Surmoi, qui serait le réceptacle des m' urs, éducations et interdictions apprises par la société. Le Surmoi serait l’autorité qui régnerait dans l’inconscience et la conscience. Il contrôlerait le ça et punirait le Moi de ses fautes envers la société. Une punition qui s’incarnerait en culpabilité et remords. Cette tendance répressive du Surmoi se montrerait comme mauvaise conscience chez Nietzsche. Or si nous pouvons faire un rapprochement évident entre les deux penseurs, il est important de préciser que Nietzsche ne segmente pas l’esprit en 3 parties, selon lui la conscience a plusieurs degrés, tandis que Freud lui certifie que l’Homme est résultat d’un subtil mécanisme entre trois instances bien distinctes.  Pourtant dans les deux cas l’homme résulte de la même manière, un être constamment en train de refouler et de se punir lui-même. Dans les deux cas l’homme se mutile lui-même s’empêchant d’être heureux, devenant névrosé, ou encore dépressif. L’homme est au final « maladie de l’homme, malade de lui-même «.    « Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience «, Karl Marx rejoint ainsi la philosophie de Nietzsche. A l’origine l’homme est un être violent qui est obligé de se confronter à la société. De là nait le refoulement, l’intériorisation des pulsions et instincts devenu mauvais. Découle l’influence de la conscience du bien et du mal qui punit le sujet par la culpabilité et un malaise perpétuel. La société qui se montre être la genèse de la mauvaise conscience conduit l’homme a se combattre lui-même, se dissociant de ce qu’il est originairement et de qu’il doit être socialement. Voué à une vie névrosée et punit sans cesse par son intérieur l’homme de déchire. Nietzsche voit ainsi l’homme comme un être bridé par la société. Il influencera peut être même un siècle plus tard Freud et sa théorie de l’inconscience qui segmente l’esprit en trois instances indépendantes.  Enfin Nietzsche nous indique peut être une autre voie à suivre que celle de Kant, l’homme qui se vouerait à la morale toute sa vie ne serait jamais heureux, faut-il devenir ce que Freud nommait l’übermensch, un surhomme pour pouvoir enfin accéder au bonheur ?

nietzsche

« question, comment l'homme peut-il se débarrasser de sa mauvaise conscience ? En cela nous pouvons formulerl'hypothèse d'un surhomme qui se placerait au dessus de la morale, mais cela est il vraiment possible ? Comme lesouligne Nietzsche l'homme est « l'animal domestique » de la société, il ne peut donc s'en libérer, ce surhommeserait alors capable d'évoluer indépendamment de la société sans pour autant choisir un chemin de solitude.Nietzsche dissèque l'origine de la mauvaise conscience au XIXe siècle, ses dires ne seraient ils pas les prémissespour de grands penseurs ? En effet cette dichotomie entre l'homme conscient et sa mauvaise conscience rappelle étrangement la théoriefreudienne.

Effectivement lorsque Sigmund Freud étudie au XXe siècle le psychique humain, il découvre que l'hommepossèderait trois consciences ; Le Moi, Le Ca et le Surmoi.Selon Freud, le Moi est la partie consciente du sujet, reflet de ce que celui-ci est en société, en quête de bonheuret qui aurait un mécanisme de défense rapidement déclenché dés lors que le sujet subirait des tensions trop fortede la société.

Il se défendrait en intériorisant, refoulant ou rationalisant.

En cela nous pouvons faire un parallèleavec la philosophie de Nietzsche de l'homme consciencieux qui intériorise.

Puis, le Ca qui se manifesterait par despulsions agressives, sexuelles, violente.

Le sujet n'est pas conscient de cette partie, en général le moi se demandepourquoi il vient de faire ça.

Le ça est en faite le résultat de l'inconscience.

Celle-ci serait selon Freud le fondementdes phénomènes conscients mais dont l'origine échapperait au sujet.

Ici nous pouvons rapprocher le ça freudien dela nature sauvage violente et cruelle de l'homme selon Nietzsche.

Enfin le Surmoi, qui serait le réceptacle des m' urs,éducations et interdictions apprises par la société.

Le Surmoi serait l'autorité qui régnerait dans l'inconscience et laconscience.

Il contrôlerait le ça et punirait le Moi de ses fautes envers la société.

Une punition qui s'incarnerait enculpabilité et remords.

Cette tendance répressive du Surmoi se montrerait comme mauvaise conscience chezNietzsche.

Or si nous pouvons faire un rapprochement évident entre les deux penseurs, il est important de préciserque Nietzsche ne segmente pas l'esprit en 3 parties, selon lui la conscience a plusieurs degrés, tandis que Freud luicertifie que l'Homme est résultat d'un subtil mécanisme entre trois instances bien distinctes.Pourtant dans les deux cas l'homme résulte de la même manière, un être constamment en train de refouler et de sepunir lui-même.

Dans les deux cas l'homme se mutile lui-même s'empêchant d'être heureux, devenant névrosé, ouencore dépressif.

L'homme est au final « maladie de l'homme, malade de lui-même ». « Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale quidétermine leur conscience », Karl Marx rejoint ainsi la philosophie de Nietzsche.

A l'origine l'homme est un êtreviolent qui est obligé de se confronter à la société.

De là nait le refoulement, l'intériorisation des pulsions et instinctsdevenu mauvais.

Découle l'influence de la conscience du bien et du mal qui punit le sujet par la culpabilité et unmalaise perpétuel.

La société qui se montre être la genèse de la mauvaise conscience conduit l'homme a secombattre lui-même, se dissociant de ce qu'il est originairement et de qu'il doit être socialement.

Voué à une vienévrosée et punit sans cesse par son intérieur l'homme de déchire.

Nietzsche voit ainsi l'homme comme un être bridépar la société.

Il influencera peut être même un siècle plus tard Freud et sa théorie de l'inconscience qui segmentel'esprit en trois instances indépendantes.Enfin Nietzsche nous indique peut être une autre voie à suivre que celle de Kant, l'homme qui se vouerait à la moraletoute sa vie ne serait jamais heureux, faut-il devenir ce que Freud nommait l'übermensch, un surhomme pour pouvoirenfin accéder au bonheur ?. »

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