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Peut-on concevoir l'homme sans sa culture?

Publié le 02/11/2012

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culture

Non, ca la culture est à la fois le caractère commun des hommes ( ce que tous partage) et le caractère propre de l'homme (spécificité humaine). C'est ce que nous explique un mythe : Le Mythe de Protagoras ( très célèbre, utilisé par la raison). Le mythe de Prométhée raconte la naissance des différentes espèces, chacune reçoit de la nature des aptitudes, des instincts, des régimes alimentaires...mais l'homme est oublié : c'est un animal catastrophique. Cette catastrophe initial va être providentiel (positif) car c'est parce que l'homme est indéterminé qu'il va pouvoir s'autodéterminer, c'est-à-dire être libre, inventer ses conditions d'existence, échapper à la répétition stupide de l'instinct et inventer des possibles ( choix car libre). Prométhée va voler au dieu le feu, c'est-à-dire la raison technicienne (=instrument universel). Il n'y a pas d'humanité sans différences, la diversité des cultures, loin de faire éclater l'humanité, est le signe de notre unité. C'est parce que nous avons la même raison que nous avons des conditions de vie différentes. A la fin du mythe, Zeus donne aux hommes la raison qui nous permet de distinguer ce   qui est juste, d'avoir le souci de l'intérêt général : ce que l'on appelle la compétence politique. A
la différence des compétences techniques qui varies en fonction des métiers, d'après le mythe tout les hommes ont une compétence politique. C'est pourquoi on dit de Protagoras qu'il est le défenseur de la démocratie. La culture est-elle le caractère essentiel de l'homme? qu'est-ce que nous sommes? Qu'est-ce qui définit un être humain? 1)L'inné et l'acquis = 2 concepts opposés L'inné : c'est ce qui est naturel, ce qui est donné à la naissance, notre hérédité biologique : les gènes (= mode de transmission). On parle de déterminisme génétique = dimension du déterminisme naturel ( ex : couleur des yeux). C'est aussi un ensemble de potentialité. L'acquis : c'est ce qui relève de l'éducation, de la culture, notre héritage social. Le mode de transmission se fait par l'éducation, la mémoire qui nous donne des normes, des valeurs, des interdits. Peut-on nous réduire à ce que nos gènes font de nous? Les gènes sont-ils responsable de notre comportement? Peut-on assimiler les gènes à un destin? (pb génétique, ex:film « Bienvenue à Gataka « → Risque de biologisme (=phénomène affectant l'homme) → Risque d'eugénisme, choisir qui a le droit de vive, problème de l'enfant à la carte. Est-on déterminer à avoir tel comportement parce que la nature nous l'impose
ou parce que notre éducation nous conditionne? Ex : rapport homme/femme. Problème des préjugés et des stéréotypes. Simone De Beauvoir : «  on ne naît pas femme, on le devient «. Évidemment on nait femme (genre) mais Beauvoir critique un déterminisme social qui passe pour naturel, le « je « doit devenir, « c'est à chaque femme de choisir son identité, choisir ou non la maternité. Problème de l'instinct maternel. Élisabeth Badinter : « l'amour maternel se construit « 2)La culture est-elle une seconde nature? Second : l'acquis vient bien après l'innée. En même temps, « second « peut dire ce qui remplace, ce qui substitut à, parce que l'homme n'a pas de nature. Il a été oublié ( mythe de Prométhée). Souvent nous prenons des habitudes sociales, cultuelles pour naturelles. Ce n'est pas parce qu'on peut définir et distinguer ce qui est naturel (souvent universel)( ex: interdits de l'inceste   : naturel et à la fois culturel) et ce qui est culturel (souvent particulier) qu'on peut en l'homme distinguer l'un de l'autre (ce qui est naturel et ce qui est culturel). Pour Montaigne, la culture est une seconde nature (force des habitudes = coutumances, autorité des pères = celui qui dit les lois, modèle qui nous transmet l'éducation). Pour Pascal, la nature de l'homme c'est
la culture. La culture règle nos comportement comme le ferais la nature. L'animal est dirigé par l'instinct, l'homme par la culture, système de normes et de valeurs partagés. La maturité biologique ne nous accompli pas, nous sommes perfectible (la perfectibilité → Rousseaux). Où se situe la ligne de démarcation entre nature et culture? Certains pensent que c'est la technique (raison technicienne du mythe de Prométhée). D'autres, comme Levi Strauss, c'est le langage articulé. L'homme est un animal symbolique qui vit dans un univers de sens.  Ma culture me définie t-elle? Est-on soumis à sa culture (mon identité est-elle culturelle avant d'être individuelle)? Nous n'avons pas toujours conscience du poids du déterminisme social dans nos comportements : texte → « Quand l'habitus détermine nos choix « 3)L'inachèvement de l'homme. La question de la définition de l'homme est posée, l'homme est peut-être indéfinissable car il est inachevé, c'est-à-dire libre.  Le propre de l'homme, c'est peut-être de ne pas avoir de nature (l'homme peut être inhumain). Sartre → « l'existence précède l'essence « Pour Sartre, la liberté est absolue, dans chacun de mes choix, de mes engagements, je décide de ce que je veux faire table rase du passé. Cela veut aussi dire que l'homme est
projet. Remarque : la liberté est aussi un fardeau car on a toujours des choix à faire. Pierre Bourdieu → « la sociologie est un sport de combat « Il faut prendre conscience de ce qui nous détermine pour lutter contre (reproduction sociale à l'école, domination masculine...). Vladimir Jankélévitch → « d'organes-obstacles « à la liberté. Ce qui m'empêche d'être libre c'est aussi ce qui me permet d'être libre quand je le dépasse. La liberté est donc une libération, elle se conquiert. Évidemment on peut aussi penser que la liberté est une illusion et qu'on n'échappe pas au déterminisme quand on a des preuves (psychologique, inconscient...). Si on ne peut pas savoir si on est libre, on peut y penser et y croire ou pas. En tout les cas, on a besoin d'y croire pour agir. II- Faut-il parler de la culture ou des cultures? On trouve toujours que notre culture ou les cultures ( Hérodotes = Histoire)  Ce qui conduit à « l'ethnocentrisme «, on considère les autres cultures avec mépris au point de nier qu'il s'agit de culture. On refuse la diversité culturelle.  Pour les grecs, le barbare c'est celui qui ne parle pas grec, on renvoi l'autre donc à la sauvagerie, à la barbarie. Critique de Levi Strauss : « le barbare, c'est d'abord l'homme qui croit à la barbarie «.

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