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Sacerdoce et Empire

Publié le 26/06/2012

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    Empire germanique

Pendant deux siècles, les empereurs allemands du Saint-Empire romain germanique tentent d'intervenir dans la direction de l'Église, et échouent dans leurs efforts.

Au XIe siècle, le Saint-Siège essaie d'imposer aux prêtres de meilleures mœurs, mais réclame aussi la fin des interventions des princes et des seigneurs dans l'octroi des dignités ecclésiastiques et condamne la simonie, c'est-à-dire l'achat à prix d'argent ou d'engagements personnels d'une charge dans l'Église.

Le pape Grégoire VII (1073-1085) fut le plus actif de ces pontifes réformateurs. En 1075, il essaya d'interdire aux évêques de recevoir d'un laïc l'investiture de leur charge. Aussitôt, l'empereur Henri IV exigea l'abdication du pape ; celui-ci répliqua en l'excommuniant et en déliant ses sujets du serment de fidélité : Henri IV affecta de s'humilier et vint chercher l'absolution pontificale à Canossa (janvier 1077). Mais, lorsque les difficultés intérieures qu'avait créées en Allemagne la sentence pontificale furent réglées, il obligea le pape à quitter Rome (1084) et à mourir en exil. Cette querelle des Investitures ne prend fin qu'en 1122, lorsque le pape Calixte II et l'empereur Henri V concluent le concordat de Worms. Désormais, le pape donnera aux évêques l'investiture spirituelle, et l'empereur celle des biens temporels attachés à leur fonction.

L'élection de l'empereur Frédéric Ier de Staufen, « Barberousse «, (1151-1190) ouvre une nouvelle ère de conflits, qui ne s'achève qu'à la mort de Frédéric II (1215-1250). L'enjeu est ici le maintien de l'autorité impériale en Italie du Nord, dangereuse pour la liberté d'action des papes, et en 1250 cette autorité est morte.

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