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SUJETS POUR EXERCICES

Publié le 29/03/2015

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SUJETS POUR EXERCICES

I

Beaucoup d'auteurs (écrivains, cinéastes) abordent les sujets les plus graves — les plus douloureux même, par­fois — en cherchant à amuser le lecteur (ou le specta­teur).

Cette manière de traiter les grands problèmes humains vous plaît-elle ?

Vous justifierez votre réponse en analysant des exemples précis.

II

Le banal, le quotidien le plus insignifiant peuvent-ils, selon vous, constituer la matière d'une oeuvre durable ?

Vous justifierez votre prise de position en vous appuyant sur des exemples précis choisis dans des domaines aussi divers que le roman, la poésie, le théâtre, le cinéma ou les arts plastiques.

III

A ceux qui se plaignent des écrivains qui disent «moi«, Victor Hugo répond dans sa préface des Contemplations : «Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. «

En restant dans le domaine de la littérature, mais sans vous limiter au genre autobiographique, vous commente­rez ce jugement à l'aide d'exemples précis.

IV

«Il n'est pas de chef-d'oeuvre sans ambiguïté : il faut laisser quelque chose à penser au lecteur.«

Vos lectures personnelles, l'étude de textes, les discus­sions auxquelles vous avez pris part à leur sujet, vous ont-elles fait prendre conscience de cette ambiguïté? Vous paraît-elle essentielle à l'oeuvre littéraire?

V

« L'artiste réaliste n'évite pas la laideur. Il n'exclut pas de son oeuvre un homme laid. Mais il ne s'en tient pas non plus à la laideur, il la surmonte de deux façons. D'abord par la beauté de la mise en forme (ce qui n'a rien à voir avec l'idéalisation ou les enjolivures). En second lieu, du fait qu'il présente la laideur comme un phénomène social. «

Commentez, et éventuellement discutez, cette affirma­tion de Bertolt Brecht (Les Arts et la Révolution), en vous référant aux oeuvres littéraires et artistiques que vous connaissez.

VI

Un mathématicien et homme d'esprit du XVIlle siècle se serait écrié, après avoir vu une tragédie de Racine : « Qu'est-ce que cela prouve ?«

A la lumière de cette boutade, vous vous demanderez si une oeuvre littéraire doit « prouver« quelque chose pour retenir l'attention.

Vous direz, en vous appuyant sur des exemples précis, quel intérêt et quel plaisir vous prenez à l'évocation de sujets qui, dans le monde réel, vous paraissent pénibles.

VII

A un mendiant aveugle, rapporte Roger Caillois dans son Art Poétique, à qui les passants ne donnaient presque rien, un inconnu fit soudain gagner beau­coup d'aumônes, en remplaçant simplement sur sa pancarte « aveugle de naissance« par «le printemps va venir, je ne le verrai pas «.

«Voilà, commente l'auteur, le début de la littéra­ture.«

Vous partirez de cette anecdote pour réfléchir sur ce qui différencie la littérature de l'information.

VIII

«A mon avis, rien n'est plus important, pour un écri‑

142 / Problèmes de la création

XII

La Bruyère écrivait : « Il faut faire comme les autres, maxime suspecte qui signifie presque toujours il faut mal faire. «

Pouvez-vous commenter ce jugement en montrant, par des exemples, comment la contagion des usages, des modes, des préjugés, la crainte de l'opinion, le respect humain risquent d'entretenir et d'aggraver les erreurs et les défaillances morales?

XIII

La littérature fantastique a toujours connu, sous la forme de contes ou de légendes, des histoires extraordinaires ou de la science-fiction, un vaste succès populaire. En vous appuyant sur des exemples précis, tentez de déga­ger quelques-unes des significations possibles de cette attirance et d'analyser vos réactions personnelles à cet égard.

XIV

XV

Flaubert écrivait à un de ses amis :

« Une femme dessinée ressemble à une femme, voilà tout. L'idée est dès lors fermée, complète, et toutes les phrases sont inutiles, tandis qu'une femme écrite fait rêver à mille femmes.«

Reprendriez-vous cette boutade à votre compte? Vous justifierez votre réponse en réfléchissant aux diverses façons dont la littérature et les autres arts représentent les êtres et les choses.

XVI

«Je n'ai jamais gratté la terre, ni quêté des nids ; je n'ai pas herborisé ni lancé des pierres aux oiseaux. Mais les livres ont été mes oiseaux et mes nids, mes bêtes domestiques, mon étable et ma campagne... «

C'est en ces termes que Jean-Paul Sartre traduit sa prise de contact avec le monde, seulement par le moyen des livres. Que pensez-vous de cette importance extrême qu'il attache à la lecture? Le livre peut-il révéler l'univers à un enfant ? Appuyez les éléments de votre discussion sur votre expérience personnelle.

XVII

Dans un article sur la tragédie, Musset déclarait : « Un architecte se sert de roues, de poulies, de char­pentes ; un poète se sert de règles, et plus elles seront exactement observées, énergiquement em­ployées, plus l'effet sera grand, le résultat solide ; gardez-vous doac bien de les affaiblir, si vous ne voulez vous affaiblir vous-même.«

 

Vous expliquerez ces propos, avec des références pré­cises à des oeuvres de théâtre que vous connaissez, et éventuellement, si vous le voulez, à d'autres formes d'art.

« Sujets pour exercices / 139 IV «Il n'est pas de chef-d'œuvre sans ambigu"1lé : il faut laisser quelque chose à penser au lecteur.» Vos lectures personnelles, l'étude de textes, les discus­ sions auxquelles vous avez pris part à leur sujet, vous ont-elles fait prendre conscience de cette ambiguïté? Vous paraÎt-elle essentielle à l'œuvre littéraire? V cc L'artiste réaliste n'évite pas la laideur.

Il n'exclut pas de son œuvre un homme laid.

Mais il ne s'en tient pas non plus à la laideur, il la surmonte de deux façons.

D'abord par la beauté de la mise en forme (ce qui n'a rien à voir avec l'idéalisation ou les enjolivures).

En second lieu, du fait qu'il présente la laideur comme un phénomène social .

., Commentez, et éventuellement discutez, cette affirma­ tion de Bertolt Brecht (Les Arts et la Révolution), en .vous référant aux œuvres littéraires et artistiques que vous connaissez.

VI Un mathématicien et homme d'esprit du XVIIIe siècle se serait écrié, après avoir vu une tragédie de Racine : cc Qu'est-ce que cela prouve?., A la lumière de cette boutade, vous vous demanderez si une œuvre littéraire doit "prouver" quelque chose pour retenir l'attention.

Vous _di~ez., en vous appuy~nt sur des exemples précis, quel mteret et quel plaisir vous prenez à l'évocation de sujets qui, dans le monde réel, vous paraissent pénibles.

XI Dans son Discours de Suède, Albert Camus déclare : «L'art, dans un certain sens, est une révolte contre le monde dans ce qu'il a de fuyant et d'inachevé ..• Il ne s'agit pas de savoir si l'art doit fuir le réel ou s'y sou­ mettre, mais seulement de quelle dose exacte de réel l'œuvre doit se lester pour ne pas disparaître dans les nuées, ou se traîner, au contraire, avec des semelles de plomb.» Commentez et éventuellement discutez ce point de vue concernant les rapports de l'art avec le réel, en vous appuyant sur des exemples précis.. »

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