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SUJETS POUR EXERCICES

Publié le 29/03/2015

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SUJETS POUR EXERCICES

I

Selon vous, le théâtre est-il un spectacle populaire? Vous appuierez votre argumentation sur des exemples tirés de votre expérience et de votre connaissance du théâtre.

II

«On exige du héros, de l'héroïsme, qu'ils produisent des effets scéniques. Pourtant, dans la vie, ce n'est pas à tout bout de champ qu'on se tire une balle, qu'on se pend, qu'on déclare sa flamme et ce n'est pas à jet continu qu'on énonce des pensées pro­fondes. Non! Le plus souvent, on mange, on boit, on flirte, on dit des sottises. C'est ça qu'on doit voir sur la scène. Il faut écrire une pièce où les gens vont, viennent, dînent, parlent de la pluie et du beau temps, jouent au whist, non de par la volonté de l'auteur, mais parce que c'est comme ça que ça se passe dans la vie réelle. Alors, naturalisme à •la Zola ? — Non, ni naturalisme ni réalisme. Il ne faut rien ajus­ter à un cadre. Il faut laisser la vie telle qu'elle est, et les gens tels qu'ils sont, vrais et non boursouflés.«

Que pensez-vous de cette conception du théâtre défen­due ici par Tchekhov ?

III

« Un des lieux communs qu'on rabâche dans certains milieux, c'est que désormais la littérature n'aura plus à jouer qu'un rôle secondaire ; l'avenir est au cinéma, à la télévision : à l'image. Je n'en crois rien. [...]

L'image sur l'instant nous envoûte; mais ensuite elle pâlit et s'atrophie. Les mots ont un immense privi­lège : on les emporte avec soi. Si je dis : « Nos jours meurent avant nous «, je recrée en moi avec exacti­tude la phrase écrite par Chateaubriand.),

Partagez-vous cette opinion de Simone de Beauvoir qui accorde aux mots un privilège sur les images? Vous appuierez votre argumentation sur des exemples précis et personnels.

IV

«Pour nous, une pièce ne devrait jamais paraître trop familière. Sa grandeur tent à ses fonctions sociales et, dans un certain sens, religieuses : elle doit rester un rite; même lorsqu'elle parle aux spectateurs d'eux-mêmes, elle doit le faire sur un ton et dans un style qui, loin de faire naître la familiarité, viennent augmenter la distance entre l'oeuvre et le public.«

Un théâtre de Situations.

En vous appuyant sur des exemples précis empruntés à des pièces de théâtre que vous avez lues ou vu jouer, vous direz ce que vous inspirent ces réflexions de J.-P. Sartre.

V

Ingmar Bergman, réalisateur suédois de cinéma, déclare :

«Quand je fais un film, je me sers d'un appareil capable de transporter mon public d'un extrême à l'autre : je peux le faire rire, crier d'effroi, croire aux légendes, s'indigner, se choquer, s'encanailler ou s'ennuyer. Je suis un trompeur ou un illusionniste (dans ce cas, lorsque le public a conscience de la supercherie). Je mystifie, grâce au plus sérieux et plus étonnant des appareils magiques.«

(Dossiers du cinéma.)

En prenant appui sur les films que vous avez vus, vous direz ce que le spectateur que vous êtes pense de ces propos de Bergman sur le pouvoir du cinéma.

VI

«Si, à l'heure actuelle, le théâtre a de moins en moins de succès, si le public le boude, s'il se désintéresse du genre de «dramatisme« qu'on veut lui entonner, c'est que le grand public, le seul qui compte, est indifférent, dans son goût du spectacle, dans son rêve vespéral ou dominical, à toutes les questions dont on s'obstine à l'entretenir. Au théâtre, il vient se faire des songes, non retrouver, sous sa forme pro­saïque, la morne réalité.«

Marcel Pagnol, le Figaro littéraire, 3 novembre 1973 (entretien avec J.-J. Gautier).

Quelles réflexions vous suggère cette opinion de Marcel Pagnol ? Va-t-on au théâtre pour « se faire des songes « ou pour « retrouver, sous sa forme prosaïque, la morne réalité« ?

Vous appuierez votre commentaire et votre discussion sur des exemples précis tirés de pièces que vous connaissez.

VII

Quand vous lisez un roman ou une oeuvre dramatique, souhaitez-vous que tous les éléments en soient vraisem­blables? Vous illustrerez vos arguments par des exem­ples précis.

XII

En prenant appui sur /es pièces de théâtre que vous avez lues, étudiées ou vu jouer, dites ce que vous pensez des remarques suivantes d'un directeur de théâtre contem­porain :

« Notre volonté est de mettre sur scène la société, la présenter et provoquer vis-à-vis d'elle des regards critiques. C'est une fonction du théâtre. Elle n'est pas nouvelle. Molière et bien avant lui Sophocle l'avaient ainsi comprise. Mais dans le même temps, le théâtre doit être un lieu où se libèrent les forces de l'imagi­nation, où s'organise le rêve. Ces deux fonctions ne sont pas contradictoires.«

XIII

« Le théâtre n'est pas le pays du réel ; il y a des arbres de carton, des palais de toile, un ciel de haillons, des diamants de verre, de l'or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui sort de des­sous terre.

C'est le pays du vrai : il y a des coeurs humains sur la scène, des coeurs humains dans la coulisse, des coeurs humains dans la salle.«

Victor Hugo, Post-Scriptum de ma vie.

Vous expliquerez et commenterez cette double affirma­tion. Vous pourriez, par exemple, montrer que, sous la forme d'un apparent paradoxe, elle reflète la dualité de l'univers théâtral.

XIV

Selon un critique contemporain, au théâtre, le comique « naît dès que je ne me sens plus en jeu, dès que je renie toute ressemblance avec le person­nage«.

tout temps dans des formes toujours jeunes, c'est à la fois le visage de la vie et l'idéal du bon théâtre'.«

Le candidat veillera à nourrir son développement de réfé­rences à des oeuvres précises sur lesquelles il est capable de porter un jugement personnel.

XX

Accordez-vous beaucoup d'importance au dénouement quand vous jugez d'une pièce de théâtre, d'un film, d'un roman ? Vous donnerez votre avis en vous référant à des oeuvres que vous connaissez bien ; puis vous direz quelles doivent être les qualités d'un bon dénouement, considéré en lui-même et comme achèvement d'une intrigue.

XXI

Dans sa pièce L'Impromptu de Paris (1937), Jean Giraudoux fait dire à ses personnages :

« Le mot comprendre n'existe pas au théâtre [...]. Le vrai public ne comprend pas, il ressent [...]. Ceux qui veulent comprendre au théâtre sont ceux qui ne comprennent pas le théâtre [...].

Le théâtre n'est pas un théorème mais un spec­tacle.«

Que pensez-vous de cette conception du théâtre?

XXII

Que pensez-vous personnellement de cette affirma‑

tion de Diderot :

«Les images des passions au théâtre n'en sont pas

1. Citation extraite du magazine mensuel BT 2 du 1" janvier 1969 consa­cré à Albert Camus.

les vraies images, ce n'en sont que des portraits outrés, que de grandes caricatures assujetties à des règles de convention.«

Diderot, Paradoxe sur le Comédien.

 

Appuyez votre argumentation sur des exemples précis.

« Sujets pour exercices / 335 L'image sur l'instant nous envoûte; mais ensuite elle pâlit et s'atrophie.

Les mots ont un immense privi­ lège : on les emporte avec soi.

Si je dis : cc Nos jours meurent avant nous'" je recrée en moi avec exacti­ tude la phrase écrite par Chateaubriand.,, Partagez-vous cette opinion de Simone de Beauvoir qui accorde aux mots un privilège sur les images ? Vous appuierez votre argumentation sur des exemples précis et personnels.

IV cc Pour nous, une pièce ne devrait jamais paraître trop familière.

Sa grandeur tent à ses fonctions sociales et, dans un certain sens, religieuses : elle doit rester un rite; même lorsqu'elle parle aux spectateurs d'eux-mêmes, elle doit le faire sur un ton et dans un style qui, loin de faire naître la familiarité, viennent augmenter la distance entre l'œuvre et le public.,, Un théâtre de Situations.

En vous appuyant sur des exemples précis empruntés à des pièces de théâtre que vous avez lues ou vu jouer, vous direz ce que vous inspirent ces réflexions de J.-P.

Sartre.

V lngmar Bergman, réalisateur suédois de cinéma, déclare: cc Quand je fais un film, je me sers d'un appareil capable de transporter mon public d'un extrême à l'autre : je peux le faire rire, crier d'effroi, croire aux légendes, s'indigner, se choquer, s'encanailler ou s'ennuyer.

Je suis un trompeur ou un illusionniste (dans ce cas, lorsque le public a conscience de la supercherie).

Je mystifie, grâce au plus sérieux et plus étonnant des appareils magiques.,, (Dossiers du cinéma.). »

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