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Tragédie

Publié le 22/02/2012

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Art dramatique le plus ancien, décrivant le conflit de l'individu avec des forces supérieures, comme le destin ou les dieux, et à l'issue duquel le héros est anéanti, moralement et physiquement. Il n'y a pas d'issue heureuse possible. La tragédie a été élevée au rang de discipline artistique et maintenue dans cette forme pendant des millénaires. Selon Aristote, la tragédie provoque une catharsis libératrice et purificatrice grâce à des émotions telles que la crainte et la compassion. Gotthold Lessing, pour sa part, a estimé que la peur et non l'effroi, comme dans la définition française classique de la tragédie, attirait la compassion sur soi-même. Il voyait dans la catharsis un sens moral, alors que Goethe lui trouvait une signification purement artistique. Histoire Une partie seulement des nombreuses oeuvres écrites par les trois grands tragédiens grecs Eschyle, Sophocle et Euripide, nous est parvenue. La tragédie romaine fut moins créative et suivit l'exemple grec. Le Moyen Age, fortement influencé par le christianisme, ne produisit pas de tragédies au sens strict du terme, dans la mesure où ce genre théâtral ne s'accordait pas avec le plan divin. C'est ainsi qu'apparut un type particulier de tragédie, certes influencé par la tragédie grecque, mais dans laquelle le héros religieux triomphait. Il fallut attendre la Renaissance avec Lope de Vega, le baroque avec Calderon, et surtout William Shakespeare pour renouer avec la vraie tragédie. Le classicisme français s'empara lui aussi de ce genre dramatique, avec en particulier les oeuvres de Pierre Corneille et de Jean Racine. Le héros cornélien s'émancipe de la contrainte du destin pour accéder à la grandeur du sacrifice délibéré. Racine soumet de nouveau l'homme à la fatalité. Au XXe siècle, en France, la tragédie grecque a inspiré Paul Claudel, Jean Cocteau, Jean Giraudoux, Jean Anouilh, etc.

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