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Tucumán, congrès de

Publié le 12/02/2013

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Tucumán, congrès de, congrès tenu de 1816 à 1820, qui a déclaré l’indépendance du río de la Plata (actuelle Argentine).

Depuis 1810, des juntes municipales, indépendantes d’une Espagne occupée par les troupes napoléoniennes, gouvernent l’Argentine sans déclaration d’indépendance et sans constitution formelle. Fin 1815, cependant que le pays vit un état de guerre civile larvée, la construction d’une grande armée à Cuyo — destinée à libérer le Chili et le Pérou sous la direction de José de San Martín — impose l’union nationale. La situation de crise et la nécessité de l’union mènent à la convocation de trente-trois délégués du río de la Plata, ainsi que d’une partie du Haut-Pérou.

La réunion du congrès débute en mars 1816, dans la petite ville de Tucumán ; le 9 juillet 1816, les députés — quinze avocats et douze prêtres — déclarent l’indépendance argentine. Ils élisent un dictateur suprême d’origine béarnaise, Martín de Pueyrredón. Puis le congrès dote le pays d’une Constitution, dite des Provinces-Unies d’Amérique du Sud, le 22 avril 1819. De plus, après qu’une partie de ses membres ont voulu établir une monarchie constitutionnelle, il instaure une république confédérale gouvernée par un directeur nommé par deux chambres législatives.

Mais le congrès devient vite le lieu d’un affrontement entre Buenos Aires (centraliste) et les provinces (fédéralistes). En butte à l’opposition des provinces soulevées derrière leurs chefs locaux, le dictateur suprême doit démissionner en juin 1819 et le congrès se disperse définitivement en février 1820. Le río de la Plata redevient un ensemble inconstitué de cités-provinces désunies, marquant l’échec du Tucumán.

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