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Vaut-Il Mieux Être Un Socrate Insatisfait Qu'Un Porc Satisfait ?

Publié le 23/07/2010

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socrate
La valeur est personnelle il est donc d'un point de vue purement introspectif de répondre. En ce qui me concerne je pense qu'il vaut mieux être insatisfait. Socrate insatisfait : « en ce sens, le bonheur est-il bien plutôt la conséquence d'une maîtrise des inclinations, d'une faculté (souvent dite morale) de supprimer les désirs qui viendraient troubler cette « paix ». » Socrate réprime ses désirs et ses « inclinaisons » pour être heureux. Il est donc insatisfait car ses désirs et ses besoins ne le sont pas puisque réprimé. Porc satisfait : Selon Nietzsche, les animaux vivent dans l'instantanée et sans passé, ils sont donc heureux car n'ayant pas de passé ne se soucis de rien si ce n'est leurs désirs primaires. Je n'accepte pas ces allégations car il est prouvé qu'empiriquement les animaux ont un passé. (ex : Un chien urine sur un tapis, son maitre le gronde. La seconde fois, le chien aura l'air maussade après son méfait car il se souvient que cela met en colère son maitre. Il a donc un passé et à peur de ce qui pourrait lui arriver). Dans le cas présent, l'animal est l'incarnation des hommes qui ne font que « remplir leur tonneaux percé » (Platon), ils assouvissent leurs vices et leurs désirs.
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« 4) Pour répondre au sujet il va falloir définir tout d'abords les termes présents … : I) L'insatisfaction socratique apporte-t-elle le bonheur véritable ?:« Un plaisir pourrait s'identifier avec le plus grand bien, même en admettant que la plupart des plaisirs se trouventêtre absolument mauvais.

Pour cette raison, tout le monde estime que la vie heureuse est agréable, attendu qu'onunit la notion de plaisir à celle de bonheur, et l'on a parfaitement raison.

Aucune activité, en effet, n'est complètequand elle est contrariée, et le bonheur présente le caractère d'être complet.

Ainsi l'homme heureux a-t-il besoinque les biens corporels, les biens extérieurs et ceux de la fortune se trouvent réalisés pour lui sans difficultés »Aristote, Éthique à Nicomaque. Dans le Philèbe, Socrate se livre à une critique d'une plus grande portée.

Le plaisir, dit-il, appartient au genre del'illimité, ce qui implique qu'il ne possède pas une nature propre et ne peut par conséquent pas être un bien en lui-même.

En effet, jouir ne va pas sans le sentiment de la jouissance, anticiper ou se remémorer un plaisir ne va passans la pensée de ce plaisir, etc.

La « vie de plaisir » est marquée du sceau de l'incomplétude.

Dans d'autres textesnéanmoins, notamment le Protagoras, Socrate esquisse une autre compréhension du plaisir.

Un plaisir peut être bonlorsqu'il contribue au bonheur de l'individu ; il est mauvais lorsqu'au contraire il met en danger ce bonheur tout enparaissant le servir.

Il faut bien comprendre qu'il ne s'agit pas ici d'un rétablissement dans ses droits du plaisir dessophistes; ce qui est en question ici c'est un plaisir rationnel.

Il n'en reste pas moins que pour Platon (se séparanten cela de Socrate), le bonheur ne dépendra aucunement du plaisir mais seulement de la présence en l'âme du bienqui lui est propre, la justice : « L'homme le plus heureux est celui dont l'âme est exempte de l'âme.« On peut dire d'une action qu'elle est conforme au principe d'utilité ou plus simplement qu'elle est utile(relativement à la société en général) lorsque sa tendance à accroître le bonheur de la société est supérieure à cequi la diminue.

On dira d'une action gouvernementale (qui n'est qu'un cas d'action accomplie par une ou plusieurspersonnes) qu'elle est conforme ou commandée par le principe d'utilité, lorsque de la même façon, sa tendance àaugmenter le bonheur de la société est supérieure à tout ce qui le diminue » Bentham, Principes de morale et delégislation.Mill ajoute que les plaisirs ne sont pas donnés une fois pour toutes car l'homme est un être qui progresse : parl'éducation notamment, de nouveaux objets deviennent sources de plaisirs.

Il existe également des plaisirs qui nesont pas immédiats mais naissent de l'association de plaisirs plus élémentaires : c'est à cette catégoriequ'appartiennent les plaisirs liés à l'exercice de la vertu.

Comment à présent peuvent être déterminées les actionsconduisant au bonheur ?Une explication devrait apporter éclairages et informations, par exemple (ce qu'il faut faire) :« Par cette affirmation, J.

S.

Mill avance un apparent paradoxe sur le bonheur : il vaut mieux être un hommemalheureux qu'un animal heureux ! Tout homme, en effet, recherche le bonheur.

Or le bonheur peut se définir parune pleine satisfaction.

Faut-il alors admettre qu'il faille être heureux de toutes les façons ? Ou que toutes lessatisfactions se valent ? On entend souvent dire que la conscience et la connaissance rendent malheureux, et qu'ilvaut mieux rester heureux dans l'ignorance et l'irresponsabilité : en ce cas, le porc ou la vache seraient plus heureuxqu'un homme ! C'est ce que refuse Mill, en soutenant qu'un tel « bonheur » serait indigne de la grandeur humaine,que la seule satisfaction bestiale ne peut suffire au bonheur proprement humain.

Le bonheur facile ne peut êtreobtenu par le renoncement à ce qui fait la dignité humaine : la réflexion, la raison, la connaissance, la conscience.Mill n'entend pas par là que l'homme soit condamné au malheur et à l'insatisfaction.

Pour être vraiment heureux,l'homme doit satisfaire ce qui est proprement humain en lui : la soif de connaître et la responsabilité morale.

Toutesles satisfactions ne se valent pas, et le bonheur humain est supérieur au bonheur animal.

Mais il est plus difficile àatteindre: il est plus facile d'avoir la panse bien pleine, que de rechercher la vérité ou la liberté.

C'est pourquoil'homme est plus souvent insatisfait que l'animal.

C'est pourquoi l'homme est souvent tenté de se ravaler à l'animal,et préfère rester un imbécile heureux que de s'efforcer de se hisser à la difficile réflexion d'un Socrate.

En somme, J.S.

Mill avance ici une double thèse morale :— toutes les satisfactions ne se valent pas, mais les plaisirs de l'esprit sont supérieurs à ceux du ventre;— la recherche du bonheur ne doit pas sacrifier la dignité humaine, et, s'il faut choisir, l'intelligence doit passeravant le bonheur.

» II) La satisfaction animale pure apporte-t-elle le bonheur ?:Schopenhauer refuse l'idée que la satisfaction totale des désirs s'identifie à la plénitude ou à la tranquillité car, selonlui, une telle satisfaction conduit à l'ennui, c'est-à-dire à la nostalgie du désir et par conséquent à la souffrance.Les hommes ne peuvent se satisfaire dans l'absence de désir ; au contraire, il ne cesse de remédier à cette absenceen se donnant de nouvelles raisons de désirer.

Cependant, le désir lui aussi est souffrance puisqu'il est source detension et d'inquiétude.

Les hommes ne cessent de passer du désir à l'ennui et de l'ennui au désir.

Dans cemouvement sans fin, cette instabilité, le bonheur est introuvable.

La seule solution est alors la négation du vouloir-vivre, négation de la volonté (qu'on ne confondra pas avec le suicide qui relève toujours de la volonté bien que cesoit de la volonté d'en finir).

Nietzsche s'accorde avec Schopenhauer pour reconnaître tout ce que la réalité a deterrifiant mais rejette totalement le renoncement, la négation ; il en appelle au contraire à une grande affirmationqui est une manière de surmonter cette réalité, sans la nier, en l'acceptant et plus encore en l'aimant.

Ajoutons quepour Nietzsche, l'intensité du plaisir qu'un homme peut ressentir est directement liée à l'intensité des souffrancesqu'il peut endurer.III) Homme supérieur à l'animal ?:la bête se satisfait de sa condition, c'est qu'elle n'a pas le choix.

Elle ne connaît pas l'autre partie possible, elle nepeut pas comparer et elle ne peut pas choisir en connaissance de cause, de même pour l'imbécile qui ne connaît pasles joies données par les facultés supérieures.. »

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