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GÉOLOGIE ou Regards sur les temps passés

Publié le 19/12/2011

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La stratigraphie a pour objet de reconstituer la superposition des terrains et la succession des événements géologiques dans l'espace et dans le temps. D'autre part, chaque type de dépôt renseigne sur le milieu dans lequel il s'est effectué. La granulométrie donne un premier indice : les dépôts marins sont généralement fins, les dépôts continentaux plus grossiers. Les figures de sédimentation sont très importantes : elles permettent de distinguer dépôts fluviatiles, dépôts éoliens, dépôts littoraux, lacustres etc ... L'état d'oxydation du fer renseigne sur le climat, de même que les paléosols quand ils ont été conservés : ainsi la bauxite s'est formée en milieu tropical. Les fossiles enfin sont des témoins irremplaçables des conditions de l'époque considérée. Malheureusement on n'en trouve pas partout et leur découverte reste souvent le fait du hasard. Grâce à tous ces renseignements, le géologue peut, pour une période donnée, reconstituer quel était l'aspect de la surface du globe: l'extension des mers, la localisation des aires orogéniques, le climat, le développement de la faune et de la flore. II fait de la paléogéographie, étudiant en quelque sorte la géographie des temps passés. L'étude de la succession des états de la surface de la Terre au cours du temps fait l'objet

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« L'étude des terrains précambriens est délicate.

En effet , depuis leur formation, ils ont subi de nombreuses vicissitudes .

La plupart d'entre eux ont été repris dans des orogenèses plus récentes et ont été métamorphisés, ce qui efface les anciennes structures.

Mais il reste également d'épaisses séries sédimentaires .

On a pris l'habitude de diviser le Précambrien en deux parties : jusqu 'à 2,5 milliards d'années, un· Précambrien ancien ou Arch éen, dont les terrains sont toujours fortement métamorphisés ; au-delà, un Précambri en récent ou Prot érozoïqu e, dont la partie supérieure, l'lnfracam· brien , est souvent en concordance avec le Cambrien et co nstitue de ce fa it un cy cle à part.

gascar, du Deccan et de l'Australie , correspondant aux fragments de l'ancien continent de Gondwana.

Les séries précambriennes On isole ici I'Infracambrien du reste du Précam­ brien , puisque , comme on l'a dit, il semble souvent en continuité avec le Cambrien tandis qu'il repose en dis· cordance sur les boucliers.

En Amérique , la série du Laurentien est constituée principalement de schistes et de quartzites, traversés par des montées granitiques .

On a découvert à Green- Les terrains précambriens dans le monde (à l'exception de l'infracambrien) r;:-;-+"1 boucliers affleurant L.!...!..J à l 'heure actuelle (CONTINENT GONDWANA) Localisation des terrains précambriens dans le monde A l 'heure actuelle , le Précambrien affleure en divers endroits du globe.

C'est lui qui constitue les vieux bou· cliers formés de roches cristallines et métamorphiques fortement plissées, témoins d'anciennes chaînes de montagne arasées.

Sur leur bordure , ces boucliers passent sous des ter· rains infracambriens et primaires subhorizontaux : les plates -formes.

On regroupe classiquement ces boucliers en quatre ensembles .

La Laurentia comprend les boucliers cana· dien et groenlandais.

La Fenno-Sarmatia comprend le bouclier scandinave et la plate-forme russe.

L'Angara correspond au bouclier sibérien.

La Nigritia regroupe les boucliers du Brésil , de l'Afrique australe, de Mada- v ille des filets de calcaire qui, sous le nom d'éozoon , avaient été considérés à tort comme les pl us anciens fossiles .

On est sOr maintenant que ce ne sont que des précipitations d'origine chimique.

Des formations iden­ tiques se retrouvent dans la Fenno Sarmatia et la Ni­ gritia.

Tous ces terrains sont fortement plissés, péné­ trés d'intrusions granitiques et entrecoupés d'épanche­ ments volcaniques .

La recherche des discordances a permis de mettre en évidence plusieurs orogenèses (édi­ fications de chaînes de montagnes) , au cours du Pré­ cambrien .

Le nombre et la date de ces orogenèses va­ rient selon les endroits.

Dans le Can yon du Colorado par exemple, on distingue l'orogenèse éparchéenne vers moins 2 500 millions d'années .

Sur ces terrains arasés reposent en discordance les terrains algonkiens , à leur tour plissés vers moins 1 700 millions d'ann ées par !o­ rogenèse huronienne.

Enfin par-dessus s'étendent les terrains subhorizon­ taux de I'Infracambrien.. »

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