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LA CONQUÊTE DE L'ESPACE DANS LES ANNÉES 1970 (histoire de l'aérospatial)

Publié le 23/12/2011

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histoire

 

Luna XV était vraisemblablement plus lourd que les précédents, car il ne fut satellisé que 10·2 heures après son lancement, qui eut lieu le 13 juillet 1969 (quelques heures après celui d'Apollo Xl), ce qui implique une trajectoire d'économie maximale. Il changea plusieurs fois d'orbite avant de s'écraser, le 21 juillet, sur le sol lunaire. Une mention toute spéciale doit être accordée à Luna XVI, véritable robot spatial qui, après avoir été satellisé pendant 3 jours à 110 km autour de la Lune, s'y posa le 20 septembre 1970, sa trajectoire de descente étant réglée par un radio-altimètre de haute précision. Il préleva des échantillons de roche lunaire à l'aide d'une foreuse spéciale et les plaça dans un récipient qui fut hermétiquement scellé. Une fusée se détacha ensuite du laboratoire automatique pour rapporter sur Terre, aux fins d'analyse, les échantillons recueillis, représentant une masse totale de 100 g environ.

 

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« LA CON QUETE DE L'ESPACE tude, et Virgil GRISSOM jusqu'à 491 km le 21 juillet.

Des fusées Redstone de 65 tonnes déve­ loppant une poussée de 340 000 newtons avaient servi à ces deux lancements, et la récupération, longuement préparée depuis 1959 à l'aide des engins Discoverer, était obtenue par parachutage des cabines dans l'Océan,' à 1\00 km environ du point de départ.

LES PREMIERS SATELLITES ARTIFICIELS : Sputnik, Explorer, Vanguard ...

Revenons au premier Sputnik, mis au point sous la direction de L.

SEDov et lancé en U.R.

S.S.

le 4 octobre 19·57.

C'était une sphère d'alu­ minium de 58 cm de diamètre·· et d'une masse de 83,4 kg, hérissée de quatre antennes et pour­ vue d'un émetteur radio d'une puissance de 1 watt environ pour faire connaître sa posi­ tion.

Il avait été lancé au moyen d'une fusée gigogne à trois étages.

Son orbite, dont l'apogée et le périgée étaient respectivement de 960 et 230 km au moment des premières révolutions, était parcourue en 1 h 35 mn.

Les émissions cessèrent après vingt-deux jours, par épuisement des batteries et, freiné par le frottement des molécules gazeuses, l'engin se consuma quatre­ vingt-douze jours après son lancement, en rentrant dans les couches plus denses de l'atmosphère.

Lancé un mois plus tard, le 3 novembre 1957, le second Sputnik était constitué par l'étage supérieur même d'une fusée à quatre étages.

Pesant au total 508 kg, il emportait une petite chienne de 5,5 kg, dont l'état physiolo­ gique fut constamment connu au sol grâce aux mesures effectuées et transmises par un émetteur radio sur ondes courtes.

Il évoluait entre 240 et 1 670 km à l'époque de son lan­ cement, sa « période » étant de 1 h 44 mn, et il se consuma à son tour, freiné par sa rentrée dans l'atmosphère au bout de cinq mois.

Les Américains marquèrent les points sui­ vants avec Explorer 1 lancé le 31 janvier 1958, qui 'découvrit les ceintures de radiations entourant la Terre et dites de « Van Allen », Vanguard 1 lancé le 17 mars et Explorer Ill le 26 mars.

Vanguard 1 était une toute petite sphère, de 16,5 cm de diamètre et de masse de 1,5 kg, mais son périgée était à 6~? kn:- et son apogée à 4 000 km, de sorte qu Il n est pas freiné par l'atmosphère et son mouvement peut durer des siècles.

La fusée qui l'avait lancé était à-trois étages, à combustibles (et combu­ rants) liquides pour les deux premiers, soli.de pour le troisième.

Une des deux batteries alimentant son émetteur radio était une photo­ pile au silicium utilisant ~·~n~rgie solair·~, pro­ cédé qui fut largement utihse par la suite.

Le troisième Sputnik, mis sur orbite le 15 mai 19·58 fit sensation par l'importance de sa masse : '1 325 kg, dont 960 kg d'instruments 3975 dont les indications, transmises par radio, concernaient les températures, les pressions, la composition du milieu où il évoluait, entre 220 et 1 880 km d'altitude, et les radiations traversant ce milieu.

Ensuite les expériences se succédèrent, de plus en plus nombreuses tant du côté améri­ cain que du côté soviétique : la cadence de plusieurs lancements par mois fut vite atteinte, et si beaucoup furent récupérés ou se désin­ tégrèrent en rentrant dans l'atmosphère, c'est par milliers que l'on compte à présent les objets, actifs ou passifs, et débris divers qui évoluent à diverses distances de notre Terre, tous suivis avec précision dans des catalogues constamment tenus à jour par les astronomes.

D'autres pays suivirent : Canada, France, Grande-Bretagne,· Japon, Chine, Allemagne ...

Pour certaines de leurs réalisations ils accep­ tèrent l'aide de « lanceurs » américains ou soviétiques, les satellites eux-mêmes et les instruments de mesure qu'ils contenaient étant originaires des pays promoteurs.

Il ne saurait donc être question d'en dresser ici un inventaire, et nous nous contenterons de citer les expériences les plus marquantes, en essayant de les classer par grandes catégo­ ries d'applications : étude de l'environnement terrestre à haute altitude et lointain; mesures et observations géodésiques, astronomiques, militaires; études sur la physiologie de l'espace, les conséquences de l'apesanteur, de l'exposi­ tion aux radiations; aides à la navigation; télé­ communications; expérimentation sur les manœuvres possibles, stabilisation en position ou en orientation, changements d'orbite ou de trajectoire, rendez-vous spatiaux, rentrée dans l'atmosphère, récupération...

Encore faut-il noter qu'un tel classement est rendu difficile et peu rigoureux par le fait qu'un même engin fut souvent conçu pour mener de front des expériences dans plusieurs domaines; nous ne pouvons donc que suivre approximativement ce classement.

L'ordre de cette étude ne sera pas non plus strictement chronologique, les « séries » de satellites destinés aux mêmes missions se recou­ vrant largement dans le temps.

LES SATELLITES D'EXPLORATION DE L'ENVIRONNEMENT TERRESTRE Explorer, O.G.O.

Pegasus, Cosmos.

Electron, Proton, Heos, D2A ...

Bien des éléments concernant l'environne­ ment à très hautes et diverses altitudes et dans diverses directions ne pouvaient être connus que par l'exploration directe, les mesures in situ : composition du « milieu », micropar­ ticules et micrométéorites, leur densité, leur direction et leur vitesse, leur état d'ionisation; la température (qui résulte de la vitesse moyenne des particules) ; les radiations corpus- Page 2. »

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