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La photographie (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

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La première photographie exigeait une journée d'exposition ; l'évolution des techniques photographiques ne cessent d'apporter à l'utilisateur qualité d'image et vitesse de reproduction. Quand on prend une photo, l'objectif saisit l'image de la scène qu'il imprime sur une surface photosensible couchée sur un support. Celle-ci est modifiée par l'action de la lumière (image latente) ; l'image réelle n'apparaît qu'après un traitement chimique. Le Français Nicéphore Niepce (1765 - 1833) inventa, en 1826, la photographie. Il dut poser environ 8 heures pour enregistrer une scène d'extérieur sur sa plaque sensible. Il mourut en 1833 avant d'avoir pu perfectionner son procédé, lequel utilisait le bitume de Judée comme surface sensible. Son associé Jacques Daguerre poursuivit seul les recherches et, en janvier 1839, il présenta un procédé qui consistait à utiliser une plaque de métal argentée enduite d'iodure d'argent, le daguerréotype. Très peu sensibles comparées aux films actuels, les plaques nécessitaient une pose de 15 à 30 mn. La reproduction illimitée des images de la réalité commençait. Permettant à chacun de prendre des images fidèles à la réalité, la photographie connut rapidement un vif succès. Dans le dispositif de Daguerre, la plaque exposée dans l'appareil, après traitement chimique, donnait une seule image définitive. Pour obtenir plusieurs exemplaires, il fallait multiplier les prises de vues. Cette contrainte fut surmontée par William Henry Fox Talbot qui, moins de trois semaines après le daguerréotype, présenta son procédé négatif-positif. Avec le procédé négatif-positif, la surface sensible exposée dans l'appareil donne, après développement, une image négative. Les valeurs de l'image sont inversées : les parties claires de la scène sont sombres, et les sombres claires. Au cours de la deuxième étape, on utilise du négatif pour former une image sur une feuille de papier sensible. Après traitement, les valeurs sont de nouveau inversées et pour obtenir une épreuve positive, c'est-à-dire dont les densités correspondent aux valeurs de luminance de la scène originale.

« Le couple vitesse-diaphragme idéal dépend à la fois du type de sujet à photographier et de l'effet désiré.

Il faut par exemple unevitesse d'obturation élevée pour obtenir une image nette d'une personne en train de courir ; pour ce faire, le diaphragme doit êtredavantage ouvert afin d'admettre une lumière suffisante sur le film durant cette courte pose. Mais le photographe souhaite peut-être, pour mieux traduire l'effet de vitesse, que le mouvement des jambes du coureur soitreproduit ; il adopte dans ce cas une vitesse plus lente et une petite ouverture de diaphragme.

Il peut également photographier enpanorama en suivant le déplacement du sujet, obtenant ainsi une image nette du coureur devant un arrière-plan "filé". La valeur du diaphragme ne détermine pas seulement la quantité de lumière entrant dans l'appareil, mais aussi l'étendue de laprofondeur de champ - c'est-à-dire l'intervalle des distances pour lequel la scène est nette sur l'image.

La profondeur de champest limitée à grande ouverture ; en revanche, cette profondeur augmente dès que l'on ferme le diaphragme. On sélectionnera donc une petite ouverture pour une scène de rue que l'on veut entièrement nette (du premier plan à l'arrière-plan), ou, au contraire, une grande ouverture si on désire isoler le sujet principal bien net devant le fond plus ou moins flou. La longueur focale L'appareil photo le plus simple est équipé d'un objectif très diaphragmé à mise au point fixe : sans aucun réglage, la scène estnette d'environ 1,50 m à l'infini.

Mais, si l'objectif est très "ouvert", il faut pouvoir régler la distance objectif-film en fonction de ladistance du sujet, c'est-à-dire faire la mise au point sur le sujet. Si, à l'aide d'une lentille convergente, on forme l'image d'une scène éloignée sur une feuille de papier, la distance séparant lalentille de cet écran est la longueur focale (ou simplement "focale") de la lentille.

L'image du sujet formée par un objectif de courtefocale est moins grossie : elle embrasse donc une plus grande surface de la scène.

En d'autres termes, un objectif de courte focalecouvre un plus grand angle de champ : d'où son appellation de grand-angulaire.

Inversement, un objectif de longue focaleembrasse un angle de champ étroit en grossissant l'image du sujet : cette longue focale est un téléobjectif. Par le choix de la focale, le photographe peut donc couvrir un champ plus ou moins étendu de la scène.

Le grand angle cadrerapar exemple tout un groupe, alors que, du même point de vue, le téléobjectif ne cadre qu'un seul personnage.

Un objectif à focalevariable, dit zoom, permet de modifier continûment le champ embrassé grâce à sa commande de "zooming" : il est plus rapided'emploi que les objectifs interchangeables. Les viseurs Les appareils simples, tels les compacts, sont pourvus d'un viseur optique dans lequel le champ réel de l'image est souventdélimité par un cadre lumineux "collimaté" ; le champ varie en fonction de la focale dans le cas d'un compact zoom.

L'appareilreflex est équipé, quant à lui, du système de visée à travers l'objectif, qui lui a donné son nom.

Le miroir principal envoie dans leviseur l'image formée par l'objectif : quel que soit l'objectif utilisé, l'image de visée est absolument identique à celle qui estenregistrée sur le film.

Lorsqu'on déclenche, le miroir s'escamote afin que la lumière atteigne le film.

La qualité de l'image de viséeet l'interchangeabilité des objectifs font du reflex un appareil d'emploi quasiment universel, utilisé tant par les professionnels quepar les amateurs avertis.

Il s'avère irremplaçable dans les reportages sur le vif, lorsque le sujet de la prise de vues est mobile. Les accessoires Un examen des premières photographies prises en ville montre que les bâtiments et les objets fixes sont fidèlement représentésalors que les piétons et les véhicules y figurent rarement car ils ne sont pas restés assez longtemps à la même place pourimpressionner la gélatine.

L'opérateur rencontrait le même problème lorsqu'il tirait un portrait : le modèle ne devait pas bouger,aussi s'appuyait-il souvent contre un meuble.

On pouvait réduire le temps de pose à l'aide des éclairages d'appoint : la techniquela plus courante consistait ainsi à brûler de la poudre de magnésium qui dégageait une intense lumière blanche.

Ces éclairagesétaient pratiques car mobiles : on les utilisait en plein air aussi bien qu'en studio, mais ils étaient inflammables.

Ce problème dutemps de pose fut résolu avec l'apparition de plaques photographiques plus sensibles puis celle du film noir et blanc perforé de 35mm créé en 1924 par Oskar Barnack pour la firme allemande Leitz.

De technique encombrante et coûteuse, la photographiedevenait une distraction populaire à la portée de toutes les bourses : elle donna lieu à une véritable industrie couvrant tant lesappareils photographiques, pellicules et laboratoires, que toute une gamme de nouveaux accessoires. Le trépied. »

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