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L'art du travail du cuir en Égypte

Publié le 11/01/2015

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LE CUIR CONCURRENCE LE PAPYRUS A partir d'un cuir travaillé très finement et blanchi, les ouvriers fabriquent même du parchemin prêt à l'écriture, concurrençant le papyrus sans pour autant le supplanter. Ainsi, sous l'Ancien Empire, un dénommé Outa, directeur d'un atelier royal de tannerie, nous éclaire sur cette pratique du parchemin en cuir par les titres dont il se vante. Il est, entre autres, « directeur du tannage des porte manuscrits royaux » et « directeur des artisans du parchemin qui fait les rouleaux de parche min du prêtre lecteur, chargé de diriger les cérémonies religieuses des porte-manuscrits ». Dès la préhistoire, le travail du cuir est connu des Égyptiens. Tanneurs et cordon-niers transforment les peaux de bêtes en vê-tements, sandales, car¬quois, sacs, gaines de miroirs ou revêtements de fauteuils. Les ate¬liers de tannage déga¬gent une odeur telle que la « Satire des mé¬tiers », parlant du cor-donnier, affirme: « II se sent bien comme se sentirait bien celui qui serait au milieu des ca¬davres, ce qu'il se met sous la dent, c'est le cuir. »
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« prennent bien soin de ne pas l'ab î mer.

C'est ainsi qu'ils n'enlèvent pas le poil des peaux jugées les plus belles, surtout les fourrures mouchetées, comme celles des léopards, importées principalement de Nubie et servant à vêtir les prêtres .

Les autres, plus communes, comme les peaux de bœuf ou de chèvre, sont traitées en cuir.

Sous le Nouvel Em­ pire, l'art du tannage at­ teint un haut degr é de tech­ nicité, et les ateliers royaux sont souvent surchargés de commandes .

Un travail délicat L es tanneurs du domaine royal travaillent sous les ordres d'un directeur royal qui s'occupe des com­ mandes, aidé d'un chef de chantier.

Ils déterminent la qualité des peaux, tiennent les comptes, sur­ veillent le travail des ouvriers et le bon fonc­ tionnement de l' atelier.

Les tanneries sont à ciel ou­ vert .

Les ouvriers vivent pé ­ niblement dans un air répu­ té irrespirable, car les odeurs qu'exha lent les peau x sont difficiles à sup­ porter .

Bie n que les tech­ niques de tannage égyp­ tiennes ne nous soient par­ venues qu'à travers les re­ présentations gravées sur les parois des tombe s, il est possible de reconstituer ce procédé de chamoisage, car les Égyptiens ne pratiquent que le tannage à la graisse.

Après avoir ramolli le cuir dans de grands vases rem­ plis d'huile ou d'alun, les ouvriers l'étirent avec les mains sur un grand che­ valet en bois à trois pieds.

Cette manipulation sur l'établi est délicate, car c'est elle qui détermi ne la souplesse du cuir.

Une fois cette souplesse obtenue, ils replongent la peau dans un bain d'huile et, au bout d'un certain temps, la re­ mettent sur l'établi pour un second étirage .

Lorsqu'elle a séché suffisamment long­ temps, des ouvriers la mar­ tèlent pour bien faire péné-. »

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