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Le tunnel sous la Manche (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

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De Calais à Douvres, cet étonnant tunnel ferroviaire parcourt près de 40 kilomètres sous le fond de la Manche : les voyageurs peuvent ainsi se rendre de Paris à Londres en moins de trois heures, sans quitter leur siège et sans même voir la mer! Le tunnel sous la Manche est l'aboutissement d'un rêve partagé par les deux pays riverains, la France et la Grande-Bretagne. Construit en seulement quatre ans, de 1987 à 1991, le tunnel relie les deux pays le long d'un parcours de 38 km sous la mer entre Shakespeare Cliff, près de Douvres, et Sangatte, près de Calais. La Manche est une mer récente : il y a environ 12000 ans, à la fin de la dernière période glaciaire, le niveau marin était une bonne cinquantaine de mètres plus bas qu'aujourd'hui car les calottes polaires n'avaient pas encore libéré leurs eaux de fonte dans les océans. Nos ancêtres pouvaient alors traverser la Manche pratiquement à pied sec ; seul un grand fleuve, rassemblant les eaux de la Seine et de la Tamise, serpentait dans le bassin séparant les deux côtes. Puis, au fur et à mesure de la montée des eaux, la Grande-Bretagne devint une île.

« Du côté anglais, le sédiment fut évacué par train et déchargé pour former une digue protégeant la falaise de Shakespeare sur prèsde deux kilomètres.

En France, les sédiments furent rejetés dans un lac artificiel à Fond Pignon, près de Sangatte, où ilsconsolident un barrage. Un avenir incertain Après les travaux de finition et l'installation des voies, le tunnel sous la Manche fut ouvert au trafic ferroviaire le 14 novembre1994.

Au bout de la première année d'exploitation, près de trois millions de voyageurs avaient emprunté le tunnel. Les trains eux-mêmes sont construits sur le modèle du TGV, atteignant des vitesses de pointe de 300 km/h.

Ainsi, le trajet Paris-Londres ne prend que trois heures, dont seulement une trentaine de minutes sous la Manche.

Outre le service passager, des trainstransportant des voitures circulent entre les deux extrémités du tunnel. D'un point de vue économique, l'avenir du tunnel n'est pas assuré.

D'importants prêts bancaires avaient été accordés à l'origine duprojet, et les intérêts sont lourds à rembourser.

Les revenus sont eux-mêmes décevants, car la société d'exploitation Eurotunnel adû faire face à une intense guerre des prix déclenchée par les services concurrents (avions et ferries) et les prix des billets sontrevus à la baisse - une aubaine pour les voyageurs, mais pas pour la société d'exploitation.

Les pouvoirs publics se sont portés ausecours d'Eurotunnel, mais leur aide ne sera pas éternelle.Si d'ici à une dizaine d'années le bilan n'est pas redressé, le grand projetde tunnel sous la Manche pourrait bien faire banqueroute.

Comme quoi un grand succès technologique n'est pas nécessairementun succès économique.

Les particuliers français et britanniques, qui ont investi leurs économies dans le projet en achetant desactions, sont bien placés pour le savoir.

Il serait dommage qu'après tant d'années de rêve, et une telle réussite technique, le grand"serpent de mer" du tunnel sous la Manche ne finisse par se mordre la queue. Suite à l'incendie qui avait ravagé un tiers de la longueur de son tunnel sud le 18 novembre 1996, le Tunnel sous la Manche arepris son trafic normal : son activité du premier trimestre 1997 a néanmoins subi une baisse de 13% par rapport au trimestre de1996.

Le chiffre d'affaires d'Eurotunnel, opérateur du Tunnel sous la Manche, a connu par ailleurs une certaine baisse suite à laréduction de l'ensemble du trafic transmanche liée à la fermeture en 1999 des boutiques de Duty Free ou produits détaxés.

Enrevanche, le trafic des navettes fret a progressé de 35% à 1,133 million de camions, et celui des trains de marchandise de 3%avec 2,947 millions de tonnes transportées.

Eurostar a transporté plus de 7 millions de passagers en 2000.. »

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