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Les télescopes

Publié le 20/03/2012

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Bien que le principe de la lunette astronomique soit très simple, il est extrêmement difficile de construire un instrument de bonne qualité. La difficulté majeure est de donner aux lentilles une courbure suffisamment p~écise et d'utiliser pour leur fabrication un verre exempt de la moindre imperfection. En réalité, même dans les débuts de la technologie de l'optique, on pouvait faire d'excellentes lentilles minutieusement polies à la main. Pourtant, malgré des soins très méticuleux, il subsistait encore une difficulté particulière inhérente aux systèmes de lentilles, due au fait que la lumière ordinaire se compose de plusieurs couleurs de longueur d'onde différente

« Moor Hall, découvrit qu'il était possible d'é­ liminer cet inconvénient en utilisant non plus une seule lentille, mais en associant soi­ gneusement deux d'entre elles, qui consti­ tuent ce qu'on appelle un doublet.

L'idée d'utiliser une double lentille à la place d'un objectif simple permit à Hall de fabriquer, en 1733, la première lunette sans irisation gê­ nante pour l'astronomie.

Hall ne fit cependant aucune publication de sa découverte, et ce n'est qu'en 1758 qu'un fabricant du nom de John Dollond, d'origi­ ne française, redécouvrit l'idée initiale de Hall.

Avec l'aide de son fils Peter, Dollond com­ mença à fabriquer des lentilles doubles, qui furent bientôt utilisées sur tous les télesco­ pes.

Le système lui-même de double lentille est généralement appelé doublet achromati­ que, le mot achromatique revenant à dire "sans irisation".

La première lentille est destinée à faire converger fortement la lu­ mière vers un foyer, dans le cas le plus sim­ ple, mais la seconde lentille agit en sens in­ verse, c'est-à-dire en réfractant légèrement les rayons, de manière à les écarter du foyer.

Si les deux lentilles sont parfaitement adap­ tées, la seconde lentille doit rapprocher, sur un unique foyer très précis, les rayons de dif­ férente longueur d'onde diversement déviés par la première lentille.

Les lentilles de Dollond connurent un im­ mense succès, mais leurs dimensions se limi­ taient à environ dix centimètres.

A l'époque, ; A gauche: La lune/le à réfraction (miroir de 9/ cm) de l'obse rvatoi· re de Lick , au mont Hamilton, près de San Francisco.

Elle fut terminée en 1888 et fut la plus grande lune/le astronomique du monde en son temps.

Ci-dessous : Le télescope à réfle­ xion de 122 cm de William Her­ schel, qui ]'utilisa pour ses études de la Voie lactée.

Le roi George Ill lui accorda une subvention de quatre mille livres pour couvrir les frais de sa construction.

il n'était pas possible de mouler des lentilles de verre plus grandes et de les polir sans lais­ ser apparaître des défauts dans le verre.

Ce­ pendant, les astronomes désiraient accroître la puissance de réception de la lumière de leurs instruments et leur demande incessante pour des lentilles d'objectifs toujours plus grandes aboutit à une transformation dans la technique de fabrication des verres, qui vit son apogée avec les premières lunettes géan­ tes construites vers la fin du XIXe siècle.

Les plus célèbres d'entre elles sont celle de 91,4 centimètres à l'observatoire de Lick et celle de 101,6 centimètres à l'observatoire de Yerkes, toutes deux aux Etats-Unis.

Ces in­ struments sont toujours les plus grands du monde, et il est p~u probable qu'une lentille plus grosse que celle de Yerkes soit jamais construite, pour les deux raisons suivantes: d'abord, il est pratiquement impossible de couler une lentille de plus grande dimension sans laisser subsister des imperfections dans le verre; ensuite, dans un télescope, une len­ tille doit être supportée par ses propres 29. »

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