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L'exploration de l'espace (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

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Commencée pendant la guerre froide sous la forme d'un formidable défi technologique, la conquête spatiale a engendré une industrie rentable grâce aux satellites de télécommunications, de météorologie et de reconnaissance. Le mot "astronautique" apparaît pour la première fois sous la plume de l'écrivain français Joseph Henri Rosny, auteur de La guerre du feu (1911). L'ingénieur français Robert Esnault-Pelterie l'utilisa pour la première fois en 1927 alors qu'un an plus tôt, le physicien américain Robert Hutchings Goddard essayait son premier moteur-fusée à propergol liquide. Deux autres éminents personnages de cette science de la navigation dans l'espace, le Russe Konstantin Tsiolkovski et l'Allemand Hermann Oberth, ont fait des expériences similaires entre 1915 et 1940.

« Poser un homme sur la Lune était un défi d'envergure : au moment où le pari fut lancé, la conquête spatiale ne comptait à son actifque quelques satellites automatiques et une poignée de vols habités en orbite terrestre.

Les Russes et les Américainsdéveloppèrent chacun de leur côté une stratégie visant à acquérir l'expérience des vols de longue durée et des manoeuvres derendez-vous entre vaisseaux en orbite, indispensables pour les vols lunaires. En mars 1965, devançant à nouveau les Américains, les Russes effectuaient une nouvelle "première" : le cosmonaute AlekseïLeonov quittait sa cabine Voskhod 2 en orbite terrestre pour devenir le premier "piéton" de l'espace.

Pendant dix minutes, Leonov flotta le long de son vaisseau, au bout d'un cordon ombilical de cinq mètres. Dans le domaine des sondes automatiques, les Russes furent également les plus rapides : leur vaisseau Luna 9 se posa en douceur sur la Lune en février 1966 et envoya les premières images du sol sélène.

Quant à Luna 10 , elle devint la première sonde à se satelliser autour de la Lune.

Mais les Américains rattrapaient progressivement leur retard : en 1966 et 1967, ilsposaient cinq sondes automatiques sur la Lune et satellisaient quatre vaisseaux de reconnaissance Lunar Orbiter , chargés de cartographier la Lune et de choisir les sites d'alunissage (prise de contact avec le sol lunaire) pour les futurs vols Apollo . En orbite terrestre, les Américains enchaînaient neuf missions pilotées Gemini , mettant au point les techniques de rendez-vous et d'arrimage dans l'espace.

Dès 1968, ils mettaient en service la puissante fusée Saturne V et lançaient le premier équipage vers la Lune pour une courte reconnaissance en orbite (mission Apollo 8 ).

Cinq mois plus tard, ils accomplissaient une répétition générale d'alunissage avec l'équipage d' Apollo 10 .

Les Américains étaient en passe de gagner le fabuleux pari lancé par le président Kennedy. En effet les problèmes ne cessaient de s'accumuler du côté soviétique, tant en ce qui concerne la mise au point de leur fuséegéante que pour élaborer l'électronique nécessaire aux difficiles trajectoires d'alunissage.

Deux cosmonautes s'entraînaient pourtenter de devancer les Américains, mais les Soviétiques étaient contraints de déclarer forfait et de regarder à la télévision, commele reste du monde, l'historique mission de la fusée Apollo 11 . Le 21 juillet 1969, à 21h17 (heure française), Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Mike Collins posaient leur module lunaire sur lesvastes plaines de lave de la mer de la Tranquillité.Armstrong posa le premier son pied gauche sur la Lune, suivi un quart d'heureplus tard par Aldrin : ils devenaient les premiers hommes à marcher sur la Lune.

Les Américains enchaînèrent, de 1969 à 1972,cinq autres missions lunaires, toutes couronnées de succès, qui porteront à douze le nombre des "piétons lunaires". Les vols les plus spectaculaires furent ceux d' Apollo 15 , 16 et 17 au cours desquels les astronautes utilisèrent une jeep électronique leur permettant de rayonner sur une dizaine de kilomètres autour du point d'alunissage.Les astronautes purent ainsiexplorer des cratères d'impact, un chenal de lave et les contreforts des montagnes lunaires.

Les astronautes américainsdéployèrent également des stations scientifiques qui continuèrent à ausculter la Lune longtemps après leur départ : sismomètres,magnétomètres et autres instruments de physique. Les sondes automatiques Battus sur le terrain des vols pilotés, les Soviétiques ripostèrent par des succès significatifs dans le domaine des sondesautomatiques.

En septembre 1970, leur sonde Luna 15 se posait en douceur sur la Lune et forait automatiquement le sol pour prélever un échantillon, et renvoyait le "colis" à la Terre via un étage de retour.

Deux mois plus tard, Luna 16 déposait un véhicule automatique sur la Lune, le Lunakhod , conçu pour sillonner les plaines de basalte, effectuer des mesures et retransmettre des images de télévision.

Et, en décembre 1970, les Soviétiques accomplissaient l'exploit de poser une sondeautomatique sur Vénus, malgré les températures et les pressions infernales y régnaient. Alors que la Lune se prêtait aux vols pilotés du fait de sa proximité de la Terre (trois jours de vol), les planètes lointaines étaientle domaine privilégié des sondes automatiques.

Les Soviétiques enchaînèrent les missions vers Vénus et Mars.

S'ils obtenaient lespremières photographies et mesures chimiques de la surface de Vénus, ils essuyèrent en revanche plusieurs échecs dans leurstentatives d'atterrissage sur Mars. Se concentrant sur les missions interplanétaires après le triomphe de leur programme Apollo , les Américains saisirent l'opportunité pour devancer les Russes sur Mars.

En 1976, ils posaient deux sondes Viking à la surface de la planète rouge, avec pour objectif principal d'y rechercher d'éventuelles formes de vie.

Les cellules d'analyse à bord, fournies en échantillons de solpar un bras télescopique, ne détectèrent toutefois aucune activité biologique.. »

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