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Michael Faraday (Sciences & Techniques)

Publié le 22/02/2012

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Fils de forgeron, Faraday ne put faire d'études très poussées. Il fut d'abord postier avant de devenir apprenti relieur à Londres ce qui lui permit de lire des ouvrages sur l'électricité et la chimie. Un client lui fournit des billets pour assister aux conférences de Davy. Il devint son assistant de laboratoire et son serviteur pendant un tour d'Europe de dix-huit mois. Les deux hommes rencontrèrent quelques-uns des plus éminents scientifiques, notamment Volta et Vauquelin. Initialement, Faraday orienta ses recherches dans le domaine de la chimie analytique : on lui doit la découverte du premier chlorocarbone connu, et, en 1825 du benzène qui devait avoir une grande importance dans les travaux de Kekulé. Faraday devint un excellent conférencier et contribua à populariser la science. A partir de 1830, il concentra ses efforts sur l'étude de l'électricité, intéressé par la découverte d'OErsted sur les effets magnétiques de l'électricité, dix ans plus tôt. Faraday, convaincu que les forces naturelles avaient une certaine unité, pensait que le magnétisme pouvait produire un courant électrique ; il inventa le générateur électrique, le moteur électrique et le transformateur. Sur le plan théorique, il formula le concept de lignes et de champs de force dans les domaines de l'électricité et du magnétisme. Il créa également l'électrolyse et montra que les machines électrostatiques, les piles voltaïques et les dynamos produisent toutes le même type d'électricité.
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« remédier aux défauts de son instruction, seul et en compagnie des "fellowsmembers" de la City Philosophical Society,un groupe de jeunes gens, la plupart de petite condition, qui consacraient leurs heures de loisir au perfectionnementpersonnel et mutuel. En mai 1821, Faraday fut promu superintendant de la maison et du laboratoire de la Royal Institution et, le moissuivant, épousa Sarah Barnard, de quelque huit ans sa cadette et fille d'un orfèvre de Londres.

Ce mariage, bien quesans enfants, fut des plus heureux et donna à Faraday une compagnie et une tranquillité domestique qui a, sansdoute, été d'une inestimable valeur, en tant qu'arrière-plan de son labeur scientifique.

Vers ce temps, il avaitfermement pris pied dans le monde savant.

Son tour d'Europe, en compagnie de Davy, en 1813-1815, avaitconsidérablement élargi son horizon social et académique (il ne s'était, auparavant, jamais éloigné de plus de vingtkilomètres de Londres) et lui avait offert l'occasion de rencontrer beaucoup de savants européens de premièregrandeur et d'établir des liens d'amitié précieux et durables avec des hommes tels que de La Rive et Ampère. Son premier travail sur un sujet de chimie a été publié en 1816, peu après son retour en Angleterre, et, depuis lors,ses publications prirent, pour plus de quarante ans, un cours régulier et souvent très rapide.

Il fut élu "fellow" de laRoyal Society en 1824, nommé directeur du laboratoire de la Royal Institution en 1825 et son premier professeur"Fullerian" de chimie en 1833.

En 1844, l'Académie des Sciences l'accueillit parmi ses huit associés étrangers et, en1855, la France le nomma commandeur de la Légion d'honneur.

Il fut l'objet d'une quantité considérable d'hommageset d'honneurs, de la part de nombreux pays du monde entier, et cela en un temps où les relations scientifiquesn'avaient pas encore l'ampleur qu'elles acquirent par la suite. Ce résumé, nécessairement abrégé, de l'ascension d'un garçon pauvre et, pour l'essentiel, autodidacte, vers unesituation éminente, présente presque tous les traits de la classique "success story", à une très importantedifférence près : Faraday était presque entièrement détaché du succès matériel, au sens qu'on donnecommunément à ce terme, ou de l'acquisition de richesses.

Il n'avait aucun désir d'élévation sociale, ni de pouvoirde contrôle sur les pensées et les actions des autres. On peut, si l'on veut, faire des conjectures infinies sur les causes de sa bien connue et constante aversion pour lesdistractions sociales inutiles et même pour quelques charges scientifiques officielles (on sait, par exemple, qu'il avaitfait comprendre qu'il n'accepterait pas de titre de noblesse et qu'il a refusé la présidence de la Royal Society).Certains côtés de la vie de Davy n'illustrent que trop clairement les effets regrettables dus à l'influence d'intérêtsétrangers sur l'Oeuvre scientifique, et ce fait n'a pu échapper à Faraday.

Mais quelle que soit la cause de l'attitudede Faraday lui-même, le seul point important pour l'histoire de la science est que cette aversion persistante pourtoute activité et tout intérêt étrangers à la science, jointe à ses remarquables dons naturels, a fait de lui l'un desplus obstinés et des plus capables pourchasseurs de la vérité scientifique que le monde ait jamais vus ou verrajamais.

Le surmenage fut, pour lui, une cause de périodes de maladie et de pertes de mémoire ; néanmoins, il n'estpas exagéré de dire que son Oeuvre totale se divise en une demi-douzaine de parties, au moins, dont chacunesuffirait à établir une réputation scientifique normale de première grandeur.

Cela est d'autant plus remarquable que,pendant la plus grande partie de sa vie, Faraday travailla sans aucun associé scientifique proche et avec uneassistance technique très modeste.

Son seul compagnon fut un ex-artilleur, le sergent Anderson, qu'il forma lui-même et qui resta à son service quelque quarante ans, presque jusqu'à la veille de sa mort.

Selon d'autres, laprincipale qualité d'Anderson était une absolue obéissance : "Il faisait toujours exactement ce qu'on lui disait, et riende plus." Faraday lui-même a fait l'éloge écrit du "soin", de "l'assiduité", de "l'exactitude" et de la "fidélité" de sonassistant. Ses plus anciennes recherches, de nature chimique et manifestement conçues sous l'influence de Davy, sontimportantes tant en elles-mêmes, que par le fait qu'elles doivent expliquer, dans une certaine mesure, l'angle souslequel il approcha son travail suivant, surtout physique.

Personne ne nierait la haute importance de sa découvertedu benzol, ni de ses travaux sur la liquéfaction des gaz, mais on n'y trouve cependant pas de caractéristiquesparticulières du génie personnel de Faraday.

Pour en trouver, on se tournera plutôt vers ses recherches électriques,et, avant tout, vers ses expériences électrodynamiques, qui lui valurent l'admiration bien méritée d'Ampère etculminèrent dans la découverte de l'induction électromagnétique (1831).

A cause, peut-être, de son immenseimportance industrielle, cette découverte a été quelque peu surestimée par les biographes de Faraday ; ce n'est pasdiminuer son génie que de dire que, après les expériences d'Oersted et d'Ampère, la découverte des principes de ladynamo était inévitable.

Faraday ne l'aurait-il pas faite, un autre l'eût faite à sa place, et pas beaucoup plus tard.L'important n'est pas la découverte en soi, mais la conception tout entière du champ électromagnétique, à laquelleFaraday parvint par de longues et intensives réflexions, qui le conduisirent à d'autres découvertes, d'une possibilitéd'application technique moins immédiate, mais non de moindre valeur scientifique.

Faraday représente le trait d'unionentre l'Oeuvre des électriciens plus anciens et la théorie de Maxwell, et sans sa compréhension, pleine d'intuition,des phénomènes électriques, la théorie électromagnétique de la lumière aurait difficilement pu voir le jour au XIXesiècle. Ses recherches sur les propriétés des diélectriques, sur le diamagnétisme et sur les rapports entre l'électricité et lalumière sont parmi les grands faits classiques de la physique du siècle passé. Son étude de l'électrolyse a, la première, placé l'électrochimie sur une base quantitative, et, finalement, ouvert laroute à la reconnaissance de l'atomicité de l'électricité.

Sa preuve de l'identité de ce qu'on supposait d'abord êtredes sortes différentes d'électricité a fait faire à la théorie électrique un grand pas en avant.

Il a largement agrandinos connaissances sur les phénomènes complexes qui accompagnent la décharge électrique à travers les gaz et. »

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