PANAMA. Le canal de Panama.

« Toutefois , à partir du xv·· siècle , le projet de creuser un grand canal vers la mer Rouge connut un regain d'intérêt.

En effet, le commerce des épices était en pleine expansion et les pays mar­ chands se livraient à une concurrence farouch e.

Venise, en particulier , é t udia en 1504 le tracé d 'un cana l afin de raccourcir ses voyages vers l'Inde et de reprendre l'initiative sur ses rivaux.

Elle voyait en effe t sa suprématie maritime menacée par les Portugais.

Mais le projet n'eut pas de suite.

Près de trois siècles plus tard , en 1798 , Napo­ léon Bonapar\e envisagea la question lors de sa campag ne d 'Egypte.

Il examina les vestig es des anciens canaux arabes et étudia la possibili té de creuser une nouvelle voie navigable .

Dans la pre­ mière moiti é du XIX'' siècle , les ing énieurs français se mirent au travail , firent des relevés de terrain et élabo rè rent plusieurs projets .

En 1854 , le diplo­ mate Ferdinand de Lesseps (1805-1894) obtint la franchise du gouvernement égyptien pour entre­ prendre le gigantesque chantier.

Dans ce but , fut créée en 18561a Compagnie universelle du cana l maritime de Suez , officiellement autorisée par l'Égypte à construire et à gérer le canal pour une durée de 99 ans.

Les travaux débutèrent e n 1859 .

Le canal de Suez La main-d'œuvre du chantier fut obtenue en enrô lant de force les paysans de la région , qui n 'étaient équipés que de p elles , de pioch es et d e paniers.

Cependant, avec le temps, apparurent des outils mécanisés, notamment des pell eteuses entraînées par des machines à vapeur.

Dans un premier temps , un petit cana l fut creusé, dans le but de faire circuler l'eau potable tout le long du chantier.

Le travail principal put alors comm encer .

Le terrain se prêtait d' autant mieux à l'excavation qu 'il était meuble , étant principalement constitué de sable et d'alluvions.

A certains endroits spécifi ques, les ingénieurs décidèrent cependant d'inonder le chantier afin de draguer la boue par bateau.

Ce procédé était en effe t nettement plus efficace et plus rapide que de creuser le sable sec.

! La construction du canal de Suez fit A appel à une astuce ingénieuse , consistant à inonder te chantier.

Le travail de dragage des machines à vapeur était en effet plus aisé dans ta boue que dans le sable .

La mise en app lication de ce gigan tesque proj et n e fut pas exemp te de rivalités internes ainsi que d'o bscures tracta tions diplomatiques.

En outre, une épidémie de chol é ra se déclara sur le chantier en 1865.

Mais , en novembre 1869, après dix années de travaux difficiles , Ferdinand de Lesseps put enfin assister à l'ina ugurati on du canal qui l'a rendu célèbr e.

En form e de V tronqué , le canal mesurait ini­ tial em e nt 58 rn de la rge à la s urface e t 22 rn au fond , pour une profondeur de 8 m.

Depuis , il a é té é la rgi et approfondi ( notamment en 1901), • D e 1798 à 1801, lo rs de la campagne d 'É ­ gypte de Napo léon Bonap ar t e, les employ és du cadastre françai s se tromp èrent en faisant des re levés to pographiqu e s.

Une erreur de calcul les am e na à croire que le niveau de la m er Rou ge était plus élevé de 10 m que celui d e la Médit errané e et que Je percement d'un cana l nécessiterait un système d'écluses.

• Alors que Je transit des marchandises est payant sur le canal de Suei, le transit des passagers est gratuit depuis 1950.

• Le canal de Svez n'est pas te DR!INBf.iBJat à raccorder deux et la Mê~ll'(al du ' O utre l es machines , ta construction du canal de Suez mobilisa des milliers de_pays ans égy ptiens , enrôlés de force .

L'Egy pte fut ra pidement mise à l'écart de ta g estion du canal , ce qui provoqua des conflits avec les Eur op éens en 1956 et 1967.. »